Joigneaux

La monarchie de Juillet condamna Pierre Joigneaux (1815-1892) à la prison pour son engagement républicain. L’avènement de Badinguet le contraignit à l’exil en Ardenne belge. En des temps plus favorables, il siégea comme représentant du peuple, député ou sénateur au sein d’assemblées démocratiquement constituées (de 1848 à 1851 et de 1871 à sa mort).

Homme de plume, il fit également œuvre de propagande au sein de divers organes de presse, sans jamais oublier sa passion pour l’agronomie. Dans une France encore profondément rurale, son public préféré fut en effet celui des gens de la campagne à l’intention desquels il multiplia feuilles et brochures.

La Bibliothèque nationale de France a numérisé deux de ses écrits dans le cadre de son projet Gallica :

Aux cultivateurs. Lettres de Pierre Joigneaux [1849] ;

Le livre de la ferme et des maisons de campagne [1865].

En 1891, Pierre Joigneaux accepta de recueillir en deux volumes les Souvenirs historiques qu’il avait fait paraître dans Le Siècle quelques années plus tôt. Le chercheur trouvera ici une transcription de cette publication dont seul cinq exemplaires seulement semblent disponibles dans les bibliothèques publiques françaises.

Le Catalogue collectif de France ne renseigne en effet que :

1. Bibliothèque nationale de France, Tolbiac, cote 8-LN27-39995 ;

2. Université de Paris-Sorbonne, Service commun de Documentation, Bibliothèque des Thèses, cote HD 33085 ;

3. Bibliothèque municipale de Beaune, Fonds local, cotes FL 4745 et 4756 ;

4. Bibliothèque de l’agglomération troyenne, Fonds Desguerrois, cote d.g. 22611.

La saisie du texte respecte, le plus scrupuleusement possible, la typographie, l’orthographe et la ponctuation de l’ouvrage.

A propos de Pierre Joigneaux :

L’homme :

A.-J. Devarennes [Pierre-Auguste Joigneaux], 1815-1892. Pierre Joigneaux. Sa vie et ses œuvres, Paris, Impr. de la Bourse de Commerce, 1903, in-8°, 70 pages ;

Daniel-Paul Lobreau, Pierre Joigneaux (1815-1892) ou la République en sabots, Université de Lyon 3, Thèse de doctorat sous la direction de G. Garrier, 1995, 3 vol. [disponible sur micro-fiches à l’Université de Lille 3, Bibliothèque Georges Lefebvre, cote MIC TH 1877] ;

Pierre Lévêque & Renée Lamberet, « Pierre Joigneaux », dans Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, Paris, Éditions ouvrières, 1964- [site internet].

Le proscrit :

Maurice Evrard, Luc Hiernaux & Jean-Pol Weber, « 1853-1877 : Saint-Hubert dans les Souvenirs de Jacques Marinus, directeur de prison », De la Meuse à l’Ardenne, 25 (1997), pp. 33-101

Maurice Evrard, Luc Hiernaux & Jean-Pol Weber, « De tout et de rien à propos des Souvenirs de Jacques Marinus », De la Meuse à l’Ardenne, 30 (2000), pp. 89-106

Jean-Pol Weber, Les proscrits français à Saint-Hubert (Ardenne belge), Les Mées, Association 1851 pour la mémoire des résistances républicaines, 2003