Document. Insurrection du Var. Récit des événements (extraits des notes officielles)

DOCUMENT

 

Nous transcrivons ici, à titre de document, l’article publié par Le Toulonnais, le 31 décembre 1851, présentant la version officielle de l’intervention militaire destinée à combattre la résistance varoise au coup d’État.

Visiblement, son auteur a utilisé des notes communiquées par le préfet Pastoureau, personnage central d’un récit tout à sa gloire.

Celui-ci a d’ailleurs utilisé cet article pour sa défense dans la polémique qui, en 1868, l’opposa au Figaro à propos de son rôle dans l’exécution de Martin Bidouré[1].

Notons que dans le même numéro du Toulonnais, Hippolyte Maquan publie en feuilleton sa première version de Trois jours au pouvoir des insurgés. On y reproduit aussi une brève du Mémorial d’Aix annonçant que Châteauneuf, ancien commissaire extraordinaire des Basses-Alpes, aurait été fusillé comme insurgé à Aups, une des nombreuses fake news du moment.

 

Nous n’avons adjoint à ce document que quelques illustrations et quelques notes renvoyant à d’autres récits, moins officiels. Nos lecteurs pourront également se reporter à notre bibliographie consacrée au Var, qui comporte de très nombreux liens vers des textes complets.

 

 

Insurrection du Var

Récit des événements

(extraits des notes officielles)

 

Dans nos précédents numéros, nous avons rendu compte des mouvements insurrectionnels qui se sont manifestés dans le département du Var, à la suite des événements du 2 décembre.

Mais nos divers correspondants ne nous avaient pour ainsi dire fait connaître que la partie anecdotique de ce drame, dont les scènes horribles ont épouvanté tous nos lecteurs. L’ensemble manquait à notre récit, et, quoique bien renseignés, nous ne pouvions lui faire suivre rigoureusement l’ordre imprimé aux opérations.

Nous sommes heureux aujourd’hui de pouvoir mettre sous les yeux de nos lecteurs l’historique complet de cette véritable expédition, entreprise par M. le préfet du Var, qui, pour prendre possession de son département, devait le conquérir.

M. Pastoureau, récemment nommé à cette préfecture[2], était arrivé le 4 décembre au soir de Paris, et s’était installé à l’hôtel de la sous-préfecture de Toulon.

Quelques heures après, un rassemblement de démocrates connus se forma devant la porte de cet édifice, en demandant à grands cris communication des dépêches télégraphiques, annonçant les événements du 2 décembre, et dont le contenu était déjà parvenu vaguement à notre population. Quelques explications données avec fermeté par M. le sous-préfet, qui se présenta à eux, et des paroles énergiques de M. le préfet, porteur des dépêches dont les brouillards avaient retardé la transmission[3], dispersèrent cette foule impatiente qui se porta en groupes nombreux sur le Champ-de-Bataille. Un déploiement de forces d’infanterie et de gendarmerie fit immédiatement rentrer la ville dans la plus parfaite tranquillité[4].

M. Pastoureau prenait ses mesures, pour la raffermir, en se concertant avec les autorités militaire, administrative et judiciaire, lorsqu’il reçut avis du soulèvement de Cuers, par le brave gendarme Cauvin, qui après l’assassinat de son brigadier, malgré les mauvais traitements qu’il avait essuyés, et les dangers qu’il avait à courir, venait d’informer l’autorité. M. le préfet pris aussitôt sa résolution et partit dans la soirée du 5 pour cette commune, avec un bataillon du 50e de ligne, commandé par le colonel Trauers, et accompagné du procureur de la République[5] et du juge d’instruction[6].

Cuers était en pleine insurrection[7]. Le brigadier de gendarmerie venait d’être tué, ses gendarmes horriblement maltraités, et sans direction, étaient dans l’impuissance de prêter main forte à M. le maire Barralier, qui, chassé de la mairie, indignement frappé et jeté en prison, a toujours conservé un courage digne de tout éloge, et a su rester sur sa chaise curule, malgré les injures et les menaces jusqu’à ce que la force brutale l’en ait arraché.

Le pillage de la caserne de gendarmerie, l’incendie de la maison du receveur des contributions indirectes, avaient déjà signalé les actes de ces vandales dont l’audace et les dispositions féroces promettaient de plus grands malheurs à cette pauvre commune, lorsque la colonne expéditionnaire arriva pour mettre un terme à ces brigandages.

Aussitôt un détachement s’élance au pas de course et va investir la mairie occupée par l’administration insurrectionnelle. Le préfet s’avance dans la ville avec deux compagnies, et opère de nombreuses arrestations d’hommes armés. On fouille plusieurs repaires où la troupe et la gendarmerie se disputent l’honneur de pénétrer, et on ramène de nombreux prisonniers armés dont quelques-uns engagent des luttes inutiles avec des soldats. Un des insurgés a été tué après avoir fait feu sur un grenadier. M. le préfet et M. le procureur de la République, qui ne l’a jamais quitté, ont passé la nuit dans ces opérations.

Il est inutile de dire que M. le maire Barrallier a été rendu à la liberté.

Pendant ce temps, M. le sous-préfet, qui avait reçu de M. le préfet ordre de rester à Toulon, concourait avec les autorités militaires, à maintenir la tranquillité dans cette ville.

Le 6 à 10 heures du matin, une colonne de 71 prisonniers, presque tous pris les armes à la main, est dirigée sur Toulon, sous l’escorte de deux compagnies ; le préfet les accompagne après avoir donné à haute voix l’ordre de faire feu sur ceux qui tenteraient de s’échapper pendant le trajet, ou de soulever les populations sur leur passage. Il prescrit en outre à M. Arnaud, employé des postes mis à sa disposition, d’aller avec toute la vitesse de son cheval prévenir le colonel du 40e[8] en cas d’attaque.

Le 7 au matin le préfet, après avoir déclaré le département en état de siège[9], repart, précédé de quelques compagnies de renfort et suivi d’une escorte de gendarmerie et de soldats du train d’artillerie.

A Cuers, la colonne se met en marche sur le Puget, où déjà M. le procureur de la République l’avait précédée et faisait opérer des arrestations[10]. A son passage à Pignans[11], à Gonfaron[12], quelques arrestations sont faites et les municipalités insurrectionnelles chassées des mairies. Les autorités légales sont rétablies.

La colonne pénètre dans la nuit au Luc[13], et se met immédiatement en mesure de sévir avec énergie contre les séditieux. Le préfet passe la nuit à la mairie, et procède à une instruction première et prescrit les mesures nécessaires. Là on apprend l’existence d’une petite armée insurrectionnelle à Lorgues et à Salernes, le projet qu’elle a de marcher sur Draguignan. Ses violences et ses exactions de toute sorte ; elle entraine des otages et contraint par la terreur des populations entières à marcher avec elle.

Le préfet, d’accord avec le colonel, renonce alors à se rendre directement à Draguignan. Résolus de joindre les révoltés et de frapper un coup décisif, ils se mettent en marche sur Lorgues.

Lorsqu’ils y arrivent à onze heures du matin, les insurgés avaient abandonné la ville[14]. Comme à Cuers, ils avaient saccagé et pillé, de plus ils avaient enlevé plusieurs notables habitants de la ville comme otages[15]. La population de la ville était consternée. Le préfet ordonne des arrestations, fait poursuivre et surprendre par la gendarmerie deux courriers des insurgés, réorganise la mairie et la force publique, l’avis parvient que le gros de l’insurrection est concentré à Flayosc ; la colonne se met immédiatement en marche sur ce bourg. En y entrant, le préfet et le colonel aperçoivent des bandes d’insurgés qui fuient leur approche. Après l’échange de quelques coups de fusil, un insurgé est tué[16].

On apprend alors que le quartier-général de la révolte occupe Salernes. Le préfet voulait marcher de suite sur ce point, mais la nécessité de donner un peu de repos aux troupes harassées de fatigue et d’aller calmer les inquiétudes cruelles qui agitaient Draguignan depuis quelques jours[17], l’obligent à se rendre le soir 8 dans cette ville.

La journée du 9 fut accordée au repos des troupes. Des gendarmes, déguisés et envoyés par le préfet au milieu des insurgés, lui donnent dans la nuit la certitude que ceux-ci occupent encore Salernes et Aups[18].

D’après ces données, le préfet et le colonel se décident à marcher le 10 de grand matin sur Aups ; d’un autre côté informé de la présence à Brignoles[19] de M. le colonel de Sercey, avec sa colonne, le préfet invite cet officier à se porter le lendemain sur Barjols[20] afin de resserrer l’insurrection et de couper ses communications avec les Basses-Alpes. A Tourtour, la colonne rencontre l’avant-garde des insurgés qui fuit à son approche. Le préfet à cheval la poursuit jusqu’à environ 2 kilomètres, quelques coups de fusils sont tirés de part et d’autre, peu d’instants après la gendarmerie s’emparait d’un estafette armé[21], expédié par le prétendu général commandant Duteil, prescrivant au colonel Arrambide de se replier immédiatement sur Aups. Cet estafette ayant opposé une résistance fatale pour lui fut immédiatement sabré ; sûres désormais de joindre l’insurrection à Aups, les troupes impatientes et pleines d’ardeur par une marche forcée franchissent la distance qui les en séparait. En approchant d’Aups, on aperçut la place publique couverte par des insurgés en bon ordre, ayant trois petits drapeaux rouges sur leur ligne. Le brave colonel Trauers dispose aussitôt ses soldats pour l’attaque, ils paraissent, et le général Duteil se sauve sur un cheval volé à un gendarme ; quelques coups de fusils sont échangés, et les insurgés lachent pied et prennent la fuite dans toutes les directions. Le préfet ordonne alors aux 45 hommes de cavalerie commandés par le capitaine de gendarmerie de charger au galop ; ils s’élancent bientôt à la poursuite des fuyards dont ils sabrent et tuent une cinquantaine[22].

Pendant ce temps, les troupes ayant à leur tête le colonel et le préfet le pistolet à la main, avait pénétré dans la ville où une fusillade assez vive s’engage, un soldat est tué[23], plusieurs hommes sont blessés au nombre desquels deux officiers[24].

 

C’est alors que l’on s’aperçut que tous les otages enlevés étaient renfermés dans une maison voisine de la place publique[25]. Du premier étage et du rez-de-chaussée de cette maison, les insurgés préposés à la garde de leurs prisonniers firent feu sur la troupe et se sauvèrent par les fenêtres donnant sur une petite rue, ils furent poursuivis par les soldats. Il est impossible de peindre la joie des malheureux délivrés si inopinément ; ils allaient être fusillés. C’est là qu’un intrépide jeune homme qui avait suivi la colonne comme volontaire et avait chargé avec la cavalerie, M. de Colbert, retrouva son père prisonnier depuis plusieurs jours.

Le but des insurgés en s’emparant de ces otages au nombre de 40 avait été de se ménager un moyen de composition. En effet, au Luc, ils en avaient fait offrir l’échange au préfet avec les brigands arrêtés à Cuers. Cette proposition devait être repoussée. A Draguignan ils avaient fait proposer de rendre les otages à condition qu’une amnistie leur serait accordée, annonçant que si cette offre n’était pas acceptée, ils exposeraient les otages au premier feu des troupes ou les fusilleraient.

Le préfet avait inflexiblement répondu qu’il n’accueillerait aucune condition de ce genre, que si la vie des otages n’était pas respectée il ferait fusiller tous les insurgés qui tomberaient entre ses mains, mais qu’au surplus quelque fussent les extrémités à courir, il n’hésiterait pas à repousser toute proposition tendant à pactiser avec les insurgés. Ceux-ci voyant qu’il ne leur restait aucun espoir de transaction, embarrassés de leurs otages étaient résolus à les assassiner[26]. C’est dans ces circonstances qu’ils ont été délivrés[27].

120 insurgés environ ont été tués à Aups[28], de nombreux prisonniers faits les armes à la main furent arrêtés dans les maisons de la ville, qui avaient été immédiatement fouillées, on y trouva des armes et des munitions de toutes sortes, une charrette attelée chargée de cinq caisses contenant chacune trois à quatre quintaux de poudre, un char volé à la Garde-Freinet portant la boite d’ambulance, une charrette chargée de pain et neuf dépêches de la poste venant de Paris et de Marseille pour Draguignan et l’Italie enlevées au courrier Lebausoir aux Arcs.

Une heure après la colonne se mettait en marche sur Salernes où elle espérait trouver les débris de la bande, mais Salernes avait été évacué.

Par suite des dispositions prises sur l’ordre du préfet par l’agent des postes en mission, plusieurs voitures suivaient la colonne en partant d’Aups et servaient à transporter les blessés, les otages d’un âge avancé, et les soldats fatigués. Avant de quitter Aups le préfet organise une garde composée de tous les hommes d’ordre qu’il arme avec les fusils pris aux insurgés[29].

Arrivée à Salernes à 8 heures du soir la colonne fut casernée dans les hôtels et les principales maisons de la ville. Avant toutes choses, le préfet s’occupa avec la plus vive sollicitude des blessés, secondé qu’il fut par le dévouement du capitaine adjudant-major du 50e de ligne.

Le lendemain la colonne rentrait à Draguignan passant par Lorgues où le préfet l’avait précédée, et où une brillante et enthousiaste ovation, à laquelle se mêlaient des larmes de joie et malheureusement aussi de douleur, attendait son arrivée[30]. Plusieurs voitures avaient été envoyées à sa rencontre. Toute la population était réunie sur la place de l’hôtel-de-ville ; une garde nationale improvisée était sous les armes ; des bancs et des tables étaient disposés sur les côtés de la place pour fêter les braves du 50e et de la gendarmerie. Un banquet était préparé pour recevoir les officiers. Il est impossible de décrire la scène attendrissante qui se passa à l’approche des troupes libératrices qui ramenaient les otages dont plusieurs étaient de Lorgues[31]. C’étaient des cris de joie poussés jusqu’au délire, des pleurs. On embrassait les soldats, l’un le soulageait de son fusil, l’autre de son sac. Les femmes leur pressaient les mains, puis c’étaient des acclamations de Vive de préfet, vive la ligne, vive la gendarmerie. Au banquet des officiers plusieurs toasts furent portés, des remerciements, élans de la reconnaissance publique, furent chaleureusement exprimés à M. le préfet.

L’émotion s’emparait de tous et M. Pastoureau, dans une brillante improvisation, tout en présentant comme exemple à suivre la noble et courageuse conduite de l’armée, traça largement et avec feu les devoirs des citoyens. Ses paroles furent couvertes par les cris de vive le Préfet, et les plus vifs applaudissements.

Une heure après, la colonne se remit en marche pour Draguignan, accompagnée de tous les habitants qui auraient voulu garder plus longtemps les libérateurs de leurs parents, et les vainqueurs de la horde de pillards dont ils venaient d’être si heureusement délivrés.

A Draguignan, la colonne fut accueillie avec le même enthousiasme.

Depuis cette rapide et brillante expédition, il n’y a pas eu un seul fusil debout dans le département.

Le 12, le Préfet et quelques compagnies commandées par le colonel se mettaient en marche sur la Garde-Freinet : là et dans tous les autres lieux où l’insurrection s’était recrutée, de nombreuses arrestations sont faites.

Les troupes ont continué les opérations en plusieurs détachements, dans les arrondissements de Draguignan, de Brignoles et de Toulon.

D’un autre côté, pendant le cours de cette expédition, les autorités civiles, judiciaires et militaires à Toulon n’étaient pas oisives. M. le général commandant de l’état de siège[32], prenait les mesures les plus décisives pour le maintien de la tranquillité à Toulon, à Hyères, à Cuers, et autres communes voisines du théâtre de l’insurrection. Il était énergiquement secondé par M. le sous-préfet et M. le procureur de la République, qui s’étaient transportés à Collobrières[33], y rétablissaient l’ordre, et raffermissaient les bonnes dispositions de celles des communes qui n’avaient pas suivi le mouvement. M. le juge d’instruction procédait aux interrogatoires avec l’activité intelligente et la fermeté magistrale qui le distinguent.

Le général Charles Levaillant

 

MM. les maires suivaient avec ensemble l’impulsion donnée par M. le sous-préfet, qui avait opéré quelques changements nécessaires dans leur personnel, à la Seyne, à Bandol, etc.[34]

MM. les juges de paix[35], sous la direction de M. le procureur de la République, donnaient un concours tout dévoué à ce magistrat ainsi qu’aux autres autorités.

Ainsi se préparait par l’ensemble de mesures le rétablissement de la tranquillité dans le département du Var, ce département une fois délivré de la pression des anarchistes devait manifester ses véritables sentiments par un grand nombre d’adhésions et par son vote des 20 et 21 décembre qui a donné 62.499 voix au maintien du pouvoir du prince Louis-Napoléon.

La démagogie est donc morte dans le Var, de longtemps elle n’y relèvera plus la tête.

Dans les différents aperçus que nous avons déjà publiés sur l’insurrection de notre département, nous avons eu l’occasion de signaler les personnes et les fonctionnaires qui ont fait preuve d’un grand courage et ont déployé une grande énergie.

Ainsi passerons-nous rapidement sur les éloges à donner, et en suivant l’ordre du récit ci-dessus. M. Roque, procureur de la République à Toulon, a montré une activité et une vigueur incessantes et secondé merveilleusement les mesures prises par M. le préfet. La gendarmerie a été, comme toujours, remarquable par sa discipline, son infatigable courage et son intelligence.

Les braves soldats du 50e, malgré les fatigues et les dangers auxquels ils étaient exposés, n’ont pas un seul instant démenti la réputation de bravoure et de vrai patriotisme qui distingue l’armée française. Leur colonel, M. Trauers, chargé de l’expédition, s’est montré constamment digne de sa renommée et du commandement qui lui était confié.

Nous ne saurions trop louer M. Pastoureau, qui, dans ces graves circonstances, s’est toujours maintenu à la hauteur de sa mission, et s’est fait remarquer dès son début, par les plus hautes qualités qui distinguent l’administrateur, la vigueur et la promptitude intelligente des résolutions.

Enfin, nous pouvons dire que tous et chacun, ayant fait leur devoir, Dieu a fait le reste et couronné leurs efforts.

 


[1] Lettre à Eugène Pelletan, rédacteur en chef de la Tribune, 28 août 1868, publiée dans le Journal des Débats du 2 septembre 1868.

[2] Théodore Pastoureau a été nommé préfet du Var le 26 novembre. Son prédécesseur, Joseph de Romand, nommé préfet de Saône-et-Loire, est alors toujours à Draguignan où le ministre de l’Intérieur lui a demandé d’attendre l’arrivée de Pastoureau. Ce qu’il fait jusqu’au 9 décembre.

[3] Sur l’utilisation du télégraphe en décembre 1851, lire la conférence de Patrick Lagoueyte, Communications et informations au cœur du coup d’Etat.

[4] Sur les événements toulonnais, lire René Merle, « Des élections de 1850 au coup d’Etat du 2 décembre 1851 : les républicains de Toulon et de sa proche région », Bulletin des Amis du vieux Toulon et de sa région, 128, septembre 2006

[5] Antoine Roque.

[6] Victor Girard.

[7] Sur les événements de Cuers, lire Charles Galfré, Le matricule 5005 est mort au bagne. Mourre le Pacifique, Marseille, Jeanne Laffitte, 2001, et son article disponible en ligne : « Cuers, un village dans la tempête du coup d’Etat », Bulletin de l’Académie du Var, 2001, pp. 229-233

[8] Lire 50e

[9] Voir l’affiche de cet arrêté.

[10] Vingt-huit Pugétois furent poursuivis par la commission mixte.

[11] Sur les événements à Pignans, lire Jean-Claude Babois, « L’insurrection de décembre 1851 à Pignans », Bulletin de l’Association 1851-2001, 14, février/mars

[12] Cinquante-et-un Gonfaronnais furent poursuivis.

[13] Sur les événements du Luc, lire le chapitre que leur a consacré Charles Dupont, Les républicains et les monarchistes dans le Var en décembre 1851, Paris, 1883

[14] Sur les événements de Lorgues, lire le chapitre qu’y a consacré Charles Dupont dans Les républicains et les monarchistes dans le Var en décembre 1851, Paris, 1883

[15] Le témoignage d’un Lorguais a été publié : H. Roux, « Trois jours de terreur à Lorgues », Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan, tome XXXI, 1918, pp. 53-66

[16] Aucun auteur n’a relevé cela. D’après Noël Blache (Histoire de l’insurrection du Var en décembre 1851, Paris, 1869, pp. 139-140), les soldats firent feu sur un cordonnier et une balle vint s’aplatir sur sa tabatière. Eugène Ténot (La province en décembre 1851, Paris, Le Chevalier, 1868) note qu’un soldat seulement fut blessé. L’état-civil de Flayosc ne mentionne aucun décès d’homme entre le 6 décembre et le 11 janvier.

[17] Sur les événements de Draguignan, lire la conférence de Frédéric Negrel.

[18] Sur les passages de la colonne républicaine à Salernes et à Aups, lire le témoignage qu’en fit son commandant, Camille Duteil, Trois jours de généralat ou un épisode de la guerre civile dans le Var, Savone, Rossi, 1852 ; réédition Les Mées, Association 1851, 2006

[19] Sur les événements de Brignoles, lire : René Héraud, « Brignoles, l’insurrection de 1851 : le Docteur Barbaroux », Bulletin de l’Académie du Var, 2001, pp. 223-226.

[20] Sur les événements de Barjols, lire la conférence de Frédéric Negrel.

[21] Il s’agit de Ferdinand Martin, dit Bidouré. Sur ce personnage, martyr de la résistance varoise et prendra une envergure nationale à la fin du siècle, lire René Merle, « Martin Bidouré, fusillé deux fois », Bulletin de l’Association 1851-2001, 12, octobre-novembre 2000

[22] Le nombre de victimes républicaines est bien inférieur. Lire Frédéric Negrel, « Morts pour la République », Bulletin de l’Association 1851, 24, juillet 2003

[23] Le voltigeur Trunde, originaire de la Creuse.

[24] Le capitaine Dominique Guichard et le lieutenant Louis Antoine Poireau.

[25] L’Hôtel Crouzet, actuellement Grand Hôtel.

[26] Eugène Ténot a fait un sort à cette assertion : lire le chapitre 6 de La province en 1851.

[27] Ce récit omet de dire que, dans la confusion, la troupe fit feu et blessa mortellement un otage de la Garde-Freinet, Eugène Panescorse, et en blessa grièvement un autre, de Lorgues,, Andéol de Rasque de Laval.

[28] Cf. note supra.

[29] Le notable aupsois Pierre Escolle en fait un récit tout autre : il dit même avoir protesté auprès du préfet qui emporta avec lui toutes les armes prises aux résistants. (L’Indépendant du Var, 6 juillet au 14 septembre 1890)

[30] Sur le passage de la colonne du coup d’Etat à Lorgues, lire le témoignage de H. Roux, « Trois jours de terreur à Lorgues », Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan, tome XXXI, 1918, pp. 53-66

[31] Louis Courdouan, maire ; Courdouan, son frère, juge de paix ; Charles de Gasquet, directeur de la ferme école de Salgues ; son frère Jules de Gasquet ; M. de Combaud ; Crouet, propriétaire ; Eugène Boyer ; Layet, propriétaire ; Vacquier cadet ; Andéol de Rasque de Laval ; Emile Perreymond.

[32] Charles Levaillant.

[33] Sur les événements de Collobrières, lire la conférence de René Merle, L’insurrection républicaine de 1851 vue de Collobrières.

[34] Sur la situation dans la région toulonnaise, lire René Merle, « Les républicains de Toulon et de sa proche région », Bulletin de la Société des Amis du Vieux Toulon et de sa région, 128, septembre 2006

[35] Jean-Baptiste Revest, Le Beausset ; Pons Dol, Collobrières ; Etienne Silve, Cuers ; Jacques Bonnefoy, Hyères ; Gourdan, Ollioules ; Alexandre Pellen, Solliès-Pont ; André Roze, Toulon ouest ; Joseph Seisson, Toulon est.