La résistance républicaine en Lot-et-Garonne

La résistance républicaine au coup d’Etat du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte en Lot-et-Garonne

par Bertrand Carbonnier

mémoire de maîtrise sous la direction de Bernard Lachaise et Christine Bouneau

Université de Bordeaux 3 – juin 2001

Partie I : Le déclenchement de la résistance républicaine Chapitre I : L’annonce du coup d’Etat en Lot-et-Garonne

 

 

A) L’arrivée des dépêches télégraphiques

 

 

 

Le 1er décembre 1851 à onze heures du soir, Louis Napoléon Bonaparte s’est retiré dans son cabinet pour une réunion préparatoire au coup d’Etat. Il a réuni autour de lui son proche conseiller, le Duc de Persigny, le ministre de l’intérieur Charles de Morny[1] ainsi que le préfet de police Emile Maupas. Le président de la République ouvre un dossier sur lequel est inscrit en première page le mot de « Rubicon » et donne lecture du décret de dissolution de l’assemblée ainsi que les proclamations au peuple et à l’armée. Ensuite, Morny, Saint-Arnaud et Maupas ont énuméré les mesures pour faire imprimer et afficher les documents, arrêter les représentants et les agitateurs les plus influents, occuper le ministère de l’intérieur, le Palais-Bourbon et les imprimeries, enfin de fermer les principaux cafés d’opposition. Quelques heures plus tard, le 2 décembre vers cinq heures du matin, les premières affiches concernant les actes effectués par le président de la République Louis Napoléon Bonaparte sont portés à la connaissance des habitants de Paris sous la forme de placards accrochés aux murs. Ces derniers ont pu lire le décret suivant, conçu de la manière suivante :

 

 

 

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

 

 

 

Le Président de la République

 

décrète

 

 

Article. 1. – L’Assemblée nationale est dissoute

 

Article. 2. – Le suffrage universel est rétabli. La loi du 31 Mai est abrogée.

 

Article. 3. – Le peuple français est convoqué dans ses comices à partir du 14 décembre jusqu’au 21 décembre suivant.

 

Article. 4. – L’état de siège est décrété dans l’étendue de la première division militaire

 

Article. 5. – Le Conseil d’Etat est dissous

 

Article. 6. – Le ministre de l’intérieur est chargé de l’exécution du présent décret.

 

 

Fait au Palais de l’Elysée, le 2 décembre 1851.

 

Louis Napoléon Bonaparte.

 

Le ministre de l’Intérieur,

 

De Morny

 

 

 

Ces six articles constituent un coup d’Etat institutionnel en ce sens que le président de la république en exercice agit sans respecter les fondements de la Constitution et notamment l’article 48 qui lui interdit de dissoudre l’Assemblée nationale. Le neveu de Napoléon Bonaparte le savait pertinemment. Outre le décret de dissolution, le président de la République fait une proclamation au peuple français en lui demandant son soutien. Il justifie ses actes. Il déclare avoir dissous l’Assemblée car celle-ci est « devenue un foyer de complots » et estime également « avoir fidèlement respecté la constitution faite dans le but d’affaiblir d’avance le pouvoir que lui ont confié six millions de français ». Il entend aussi «fermer 1 ‘ère des révolutions en satisfaisant les besoins légitimes du peuple ».

 

 

Dans sa troisième proclamation[2], Louis Napoléon Bonaparte fait un appel aux soldats appelés « l’élite de la nation dont le devoir est d’aider le pays à manifester sa volonté et de réprimer toute tentative contre le libre exercice de la souveraineté du peuple ».

 

Après avoir donné l’ordre de crever les tambours de la Garde nationale pour ne pas que l’alerte soit donnée au peuple, le Duc de Morny a adressé à tous les préfets le message suivant via le télégraphe Chiappe vers huit heures du matin:

 

« Le repos de la France était menacé. Le président de la République fait un appel à la nation. Il maintient la République et remet loyalement au pays le soin de décider de son sort. La population de Paris a accueilli avec enthousiasme cet événement devenu indispensable. Le gouvernement vous donne tous les pouvoirs pour assurer la tranquillité[3] ».

 

En outre, les préfets ont reçu des instructions précises du ministre de l’intérieur. Ils doivent ainsi afficher les actes et les proclamations du président, envoyer des circulaires aux maires, recueillir leurs adhésions écrites ainsi que celles des fonctionnaires et arrêter ou remplacer les individus peu sûrs.

 

C’est Paul de Preissac qui exerce les fonctions de préfet du Lot-et-Garonne en décembre 1851. Né à La Rochelle en 1819, il est le fils du Comte de Preissac, pair de France et ancien préfet de la Gironde. Paul de Preissac a été auparavant sous-préfet de Fougères en décembre 1847 avant d’être nommé en Lot-et-Garonne le 31 décembre 1848[4].

 

Paul de Preissac[5] et le Duc de Morny ont été en contact régulier pendant les journées de décembre. Le ministre de l’intérieur a suivi attentivement le déroulement des événements en Lot-et-Garonne car le département se situe sur l’axe Bordeaux-Toulouse, deux des plus grandes villes du pays. L’influence politique de celles-ci est grande. Une amorce de résistance et plus encore une victoire des opposants au coup d’Etat peuvent y avoir des conséquences importantes. Bordeaux, notamment, avec son arsenal et sa fonderie de canons peut servir de base d’opération à une insurrection d’envergure. Morny craint donc particulièrement un embrasement éventuel de la vallée de la Garonne qui gagnerait ensuite tout le Sud-Ouest et le Centre de la France. Le préfet de Lot-et-Garonne Paul de Preissac a reçu le télégramme du ministre de l’intérieur le 2 décembre vers une heure de l’après-midi. Aussitôt, il a envoyé aux trois sous-préfets, Pellenc à Marmande, Vigne à Nérac et Vésine de Larue à Villeneuve-sur-Lot ainsi qu’aux maires lot-et-garonnais le message suivant :

 

« De graves événements viennent de s’accomplir à Paris. Le président de la République, s’inspirant de son patriotisme, vient de prendre aux applaudissements de la population de la capitale une suprême mesure de salut public. Le devoir de tous les bons citoyens est maintenant de se grouper autour des magistrats chargés de veiller à la tranquillité du pays.

 

Vous répondrez tous, j’en suis convaincu à cet appel. L’ordre sera maintenu, les mesures les plus énergiques sont prises pour qu ‘aucune atteinte n ‘y soit portée. »[6]

 

En plus de ce message, le préfet a envoyé à tous ces agents de l’Etat les trois proclamations du président de la République, le décret de dissolution, l’appel au peuple et à l’armée, destinés à être placardés dans toutes les communes lot-et-garonnaises le lendemain matin 3 décembre.

 

L’annonce du coup d’Etat s’est fait par l’intermédiaire du télégraphe mais aussi grâce au courrier. Certains bourgs ont été informés du coup d’Etat bonapartiste plus tôt que d’autres.

 

Ainsi, les habitants de la vallée de la Garonne depuis Colayrac-Saint-Cirq (à trois kilomètres d’Agen) en remontant jusqu’à Tonneins (situé à quarante kilomètres d’Agen), en passant par Port-Sainte-Marie ont appris les nouvelles dès le 2 décembre au soir.

 

En effet, le voiturier Roques qui assure la liaison en calèche Clairac-Agen a été mis au courant du coup d’Etat présidentiel par un secrétaire de la préfecture d’Agen; il a ensuite informé les habitants lors de son trajet de retour jusqu’aux alentours de Tonneins.

 

Partout ailleurs dans le département, les actes du président de la République ont été connus dans la matinée du 3 décembre[7]. Quelles ont été les réactions ?

 

 

B) La formation du comité insurrectionnel d’Agen

 

 

 

« Il règne dans la ville d ‘Agen, dans tous les points et tous les lieux, un calme extraordinaire » note Jules Jommain, le commissaire de police du chef-lieu, le 2 décembre à six heures dix du soir[8]. Immédiatement après l’arrivée de la dépêche télégraphique annonçant le coup d’Etat, le préfet, le maire d’Agen Jules Menne, aidé du commissaire de police a pris les mesures de précaution nécessaires pour assurer le maintien de la tranquillité dans la ville. Ainsi, les postes de la préfecture et de la mairie ont été doublées et une compagnie de grenadiers d’environ une vingtaine d’hommes est venue occuper la place du palais, lieu des rassemblements populaires habituels[9].

 

Sentant ce calme relativement fragile, le maire a adressé à ses concitoyens le message suivant dans le but évident de les rassurer sur la situation :

 

« Agenais !

 

Le principe du gouvernement n’est point changé dans les graves événements qui nous sont annoncés. Vos magistrats resteront à la hauteur des devoirs que leur imposent les circonstances. Nous tiendrons d’une main ferme le drapeau de l’ordre : s ‘il était attaqué, tous les citoyens viendraient au besoin se ranger autour de nous pour nous aider à le défendre ».

 

Signé : Le maire d’Agen, Jules Menne. Le 2 décembre 1851.

 

Les autorités agenaises sont donc prêtes à défendre les actes du président de la République et à étouffer dans l’oeuf toute résistance.

 

 

Du côté des démocrates-socialistes, l’annonce du coup d’Etat a suscité un vif émoi et une certaine effervescence[10].

 

En décembre 1851, il existait deux mouvements au sein du parti démocratique agenais. Unis pendant la révolution de 1848 sur l’idée de république et sur un programme de réforme et de justice, le parti s’est ensuite scindé en deux pendant les trois années suivantes. L’un, le Cercle de l’industrie, composé en majorité d’ouvriers et d’artisans prônait une action sociale élargie en faveur des ouvriers, une amélioration des conditions de vie des travailleurs, une hausse des salaires notamment.

 

L’autre, le Cercle de la fraternité dont les membres sont essentiellement des notables et des négociants est de tendance plus modéré. Tout en intégrant la question sociale dans leur programme, ses membres insistent davantage sur leur vrai attachement à la famille, la propriété et la religion[11].

 

Dans la soirée du 2 décembre, les deux cercles ont commencé à se remplir par des habitués venus chercher des explications précises sur le déroulement du coup d’Etat à Paris et sur la stratégie adoptée.

 

Le Cercle de la fraternité, établi rue Paulin, a compté bientôt environ trois cents personnes[12]. Les chefs du mouvement républicain agenais s’y trouvaient; parmi eux, il y avait Henri Fournel, Dauzou, Armand Delpech, Vincent Amblard, Edouard Gauthier entre autres. Tous ces hommes sont entrés dans le Cercle recouverts de capuchons pour ne pas être reconnus par la police. Au Cercle de l’industrie, où se sont groupés une cinquantaine de personnes, l’agitation est moindre. Des ouvriers s’y sont rendus paisiblement. Il y a été remarqué l’arrivée presque simultanée de Jean Davezac et de Louis Vivent, eux aussi deux des principaux chefs républicains. Beaucoup d’hommes ont fait l’aller-retour entre les deux cercles. Ces derniers ont fermé vers dix heures et demi du soir. Avant de se séparer, les hommes du parti républicain ont décidé que des décisions seraient prises avant le lendemain avec l’arrivée au chef-lieu des chefs républicains des autres arrondissements lot-et-garonnais.

 

Après une nuit passée dans le calme, l’effervescence a repris dans les lieux de rassemblement de la veille, dans la matinée du 3 décembre. Les cercles ont recommencé à se remplir abondamment mais pas par les ouvriers qui sont restés dans leurs ateliers. Ce désistement inquiétait fortement les hommes réunis dans les cercles car ils comptaient sur un embrasement général, à la lecture du coup d’Etat présidentiel, du faubourg du Pin, situé au nord d’Agen, un quartier où la majorité des ouvriers se concentraient. Il n’en fut rien.

 

Comment expliquer cette absence de réaction qui allait avoir des conséquences importantes ? Deux raisons peuvent être avancées.

 

Tout d’abord, les ouvriers ne sont pas nombreux à Agen car la ville ne dispose pas de grandes manufactures. La classe ouvrière ne représente ainsi que 2 % des actifs en 1851[13].

 

A cette faiblesse des effectifs s’ajoute un certain manque d’organisation. C’est ce qu’a constaté la saint-simonienne Flora Tristan (1803-1844) lors d’une tournée d’inspection du mouvement ouvrier français dans le sud de la France. De passage dans la préfecture lot-et-garonnaise en septembre 1844, elle y a déploré le manque d’organisation, de structure et de coordination de la classe ouvrière agenaise[14]. Le constat est le même sept ans plus tard.

 

Ces deux facteurs, faiblesse quantitative d’une part, faiblesse structurelle d’autre part, expliquent la désertion des ouvriers dans les deux cercles républicains et donc leur absence au mouvement opposé au coup d’Etat. Le Cercle de la fraternité a rassemblé la grande majorité des contestataires. A onze heures du matin, une grande réunion y a massé environ trois cents personnes. Louis Vivent, juché sur une estrade, prit la parole. Il déclara : « Les actes du président sont inconstitutionnels, opérés contre le Droit, contre le pouvoir législatif et la représentation nationale. » Il a ensuite lancé un appel solennel « pour s ‘opposer au coup d’Etat ». Son discours a soulevé de vives acclamations[15].

 

A partir de ce moment-là les républicains entraient en résistance. Pour le parti de l’ordre, ils devenaient ainsi des « insurgés ». Il a été décidé aussi qu’une députation serait envoyée au préfet pour lui demander communication des dépêches que les membres du cercle pensaient qu’il cachait. Frédéric Nasse, Delpech et Fournel se sont donc rendus auprès de Paul de Preissac en début d’après-midi mais sont bientôt retournés auprès des leurs en annonçant que le préfet jurait n’avoir reçu d’autres nouvelles que celles publiées à la population[16].

 

Aussitôt après, un comité insurrectionnel chargé d’aviser aux mesures à prendre a été formé par acclamation dans le Cercle de la fraternité. Ce comité de résistance était composé de Louis Vivent, Frédéric Nasse, Armand Delpech, Henri Fournel, Eugène Dauzon, Etienne Darnospil, Arnaud Barral, Gardette, Antoine Serres et Jean Davezac. Les insurgés se sont ensuite réunis au domicile de Vivent situé rue Dominique à Agen en fin d’après-midi, ce 3 décembre. Qui sont les participants à cette réunion ? Essayons d’esquisser leurs portraits.

 

Il s’agit des représentants républicains du Lot-et-Garonne. La plupart sont membres du conseil général. Le premier Louis Vivent est un avocat. Il est membre du conseil général depuis 1848.Son domaine de Lapaillargue, près de Fieux au Sud d’Agen sert de réunions secrètes aux républicains. Vivent appartient aussi à la loge maçonnique d’Agen.

 

Frédéric Nasse est un propriétaire aisé de Vianne (arrondissement de Nérac). Agé de quarante et un ans, il partage son temps entre Vianne, son château de Luscuriguy situé sur la commune d’Allons (canton de Houeillès) et Agen où de nombreuses réunions l’accaparent. Il est membre du conseil général depuis 1848. Au congrès d’Aiguillon du 19 avril 1849, considéré comme la première tentative structurée d’unification départementale du mouvement démocrate-socialiste[17], Frédéric Nasse est le candidat qui a obtenu le plus de voix (473 voix sur 491 délégués présents au congrès)[18]. De plus, Nasse appartenait à la société secrète de Casteljaloux qu’il avait lui-même crée en 1850 avec la collaboration de Lugéol et de Tandonnet, rédacteur au journal « La Tribune » à Bordeaux[19].

 

Henri Fournel est un autre membre du comité insurrectionnel d’Agen. Cet avocat de quarante-six ans demeurant à Agen a derrière lui un long passé de républicain reconnu dans le Lot-et-Garonne. Au cours de ses discours, il aimait à se définir comme un républicain de naissance en rappelant le souvenir de son oncle, député à la Convention, et celui de son père, percepteur destitué en 1815. Lui-même avait été destitué de sa charge de procureur de la République par le préfet. Etienne Darnospil figure également parmi les protestataires.

 

C’est un entrepreneur de travaux publics de quarante-huit ans, domicilié à Bruch (arrondissement de Nérac). Darnospil était considéré par la police comme un des principaux agitateurs républicains et un des nombreux affiliateurs des sociétés secrètes dans le Néracais. En contacts fréquents avec les chefs du parti à Agen, il a été mêlé de près ou de loin à tous les complots anti-bonapartistes sous la Deuxième République dans le département[20].

 

La tendance ouvrière n’est pas absente puisque Jean Davezac a pris place lui aussi au sein du comité insurrectionnel. Agé de trente-trois ans, Davezac est typographe à Agen.

 

Il a d’abord travaillé comme confiseur à Paris puis à partir du début des années 1840 chez l’imprimeur Noubel. En 1844, il avait été remarqué par Flora Tristan car, dit-on, de tous les ouvriers qu’elle a rencontré à Agen, il fut un des seuls à comprendre son action[21]. Jean Davezac était également vice-président du Cercle de l’industrie de puis 1849.

 

Les cinq hommes dont nous venons de brosser le portrait constituait la tête du mouvement insurrectionnel agenais. L’avocat Armand Delpech, Jean Dauzou lui aussi avocat et l’entrepreneur de cinquante-deux ans Bernard Gardette, le boulanger Arnaud Barral et le teinturier Antoine Serres ont eu, quant à eux, un rôle plus effacé.

 

Tous les membres présents ont décidé, à l’unanimité, d’un plan de résistance au coup d’Etat.

 

 

Des émissaires ont ensuite été désignés pour annoncer ce plan dans les cantons alentours. Le comité s’est ensuite séparé en début de soirée et chacun des participants a pris une direction différente.

 

 


[1] Né en 1811, Charles de Morny est le fils du général de Flahaut et de la reine Hortense de Beauharnais. Il est ainsi le frère de utérin de Louis Napoléon Bonaparte.

[2] Voir documents en annexe.

[3] ADLG, Série 4M5 1

[4] Cf. Jean Claude Drouin, « Les élections du 13 mai 1849 dans le Sud-Ouest Aquitain », Thèse de doctorat de 3e cycle d’histoire, Bordeaux, 1967. Depuis cette date jusqu’en décembre 1851, Paul de Preissac a fait régner une « véritable terreur « administrative » à cause « des mauvaises doctrines propagées chez un grand nombre de personnes ». Ainsi ont été destitués deux procureurs généraux, une dizaine de maires et douze instituteurs de l’arrondissement de Marmande.

[5] Cf. Jean-Claude Drouin, op. cit.. Après avoir été préfet de Lot-et-Garonne, Paul de Preissac a exercé la même charge dans le Puy de Dôme en 1858 puis dans le Tarn-et-Garonne. En 1876, il a été élu sénateur comme candidat bonapartiste avant de mourir en 1883.

[6] ADLG, 4M51

[7] ADLG, 4M24. Dans quelques villages isolés des grandes voies de communication, la nouvelle du coup de force présidentiel n’est parvenu que les 4 et 5 décembre. Ainsi, se plaignant de ne pas avoir de nouvelles, le maire de Lavergne M. Bonnaval demande au préfet ce qui se passe !

[8] ADLG. Série 4M132

[9] Ce fut le cas lors des révolutions de 1830 et de 1848.

[10] ADLG. Série 4M132

[11] ADLG, 104 JX

[12] ADLG Série I 9U6

[13] Cité par Jean-Paul Charrié, « Villes et bourgs en Agenais », Tableau 158, Bordeaux, 1984. La population était majoritairement constituée d’artisans qui regroupaient 65 % du total. Cet artisanat agenais, composé en majorité de petites entreprises individuelles, était en relation étroite avec les campagnes environnantes.

[14] Cf.Jean Maitron, « Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. Première partie : 1789-1864. De la Révolution française à la fondation de la 1ère Internationale », éd. Les ouvrières, 1964-1966, 3 vol.

[15] ADLG, 19U6

[16] ADLG, 19U6. Le préfet disait la vérité à Frédéric Nasse et ses compagnons. Il a reçu le courrier en provenance de Bordeaux le 3 décembre à onze heures du soir et celui de Paris le 4 à quatre heures du matin.

[17] Hubert Delpont, Pierre Robin, « La résistance républicaine au coup d’Etat du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte dans le Néracais », RA, 1985.

[18] Cette élection avait pour but la désignation des futurs candidats aux élections législatives du 13 mai 1849. Les autres candidats ont recueilli les voix suivantes : Dubruel : 463 ; Vergnes : 463 ; Fournel : 439 ; Delpech : 392 ; Peyronny : 279; Petit-Lafitte:101 ; Vivent: 88; Lessence: 55 ; Ducourneau:12 ; Deytier: 0

 

[19] Cf. Jean Maîtron, op cit.

[20] ADLG, 4M132, Darnospil a été impliqué dans le complot de Lyon, en 1850, un complot sous l’égide de Gent qui avait pour but d’unifier les sociétés secrètes dans le Sud de la France. L’acte d’accusation a établi que Darnospil était l’un des principaux affiliateurs et recruteurs de ces sociétés secrètes dans le Sud-Ouest.

[21] Cf. Jean Maitron, op cit.