Présentation des documents établissant la participation de Julien Bailly aux évènements liés au coup d’Etat
Présentation des documents établissant la participation de Julien Bailly aux évènements liés au coup d’État de 1851
Depuis mon enfance, j’avais souvent entendu parler de mon célèbre ancêtre, non seulement au sein de ma famille, mais également dans ma ville natale de Figeac (Lot), où une avenue porte son nom. Mais je ne m’étais jamais véritablement intéressé aux raisons qui avaient fait de ce « Julien Bailly » un personnage si important au cœur de mon père et dans l’histoire de notre cité.
C’est seulement ces derniers mois, à la suite de rangements effectués dans la maison familiale, que mon père m’a confié un certain nombre de documents (officiels ou privés), consciencieusement rangés au fond du tiroir d’un vieux secrétaire. Une fois rentré chez moi, j’ai commencé à consulter ces lettres et ces pages vieillies qui m’ont permis de découvrir les véritables raisons de la renommée de notre ancêtre.
Je dois bien avouer que dans le même temps je découvris (ou redécouvris, mais mes souvenirs scolaires sont lointains) les évènements du 2 décembre 1851, mouvements populaires auxquels Julien Bailly est directement mêlé, on retrouve d’ailleurs son nom dans l’Histoire des crimes du 2 décembre de Victor Schoelcher[1].
Parmi les documents que j’ai retranscrits, il y a la première lettre que j’ai lue et qui m’a beaucoup ému.
Elle a été écrite par une amie de mes arrière-grands-parents. Dans cette lettre, cette Dame explique à mon grand-père et à sa sœur, dont il semblerait qu’elle fût la marraine, les évènements qui ont poussé leur aïeul à fuir la France, en compagnie de son propre père, lui aussi poursuivi pour s’être opposé au coup d’état de Napoléon III.
Je pense avoir pu établir que le nom de jeune fille de cette Dame est « Foumentèze », tel qu’elle le mentionne dans sa lettre à mon grand-père, bien que chez Victor Schoelcher il est fait état d’un certain Fromentèze, instituteur à Girac (Lot). Certains éléments me portent à croire qu’il s’agit de la même personne, ce père dont elle mentionne « qu’il s’est enfui en compagnie de Julien Bailly », dans sa lettre de 1928, signée à Girac (Lot)… Il est à noter que si M. Foumentèze était instituteur à Girac, sa fille fut par la suite elle-même dans l’enseignement.
Une école de Girac semble avoir porté le nom de Foumentèze. Etait-ce un hommage à son proscrit de 1851 ?
En plus de la copie de la lettre de Mlle Foumentèze, vous trouverez un certain nombre de documents, dont un article issu du Bulletin de la Société des Études du Lot (4ème fascicule 1998), rédigé par Mme Simone Foissac, dans lequel notamment, elle relate les évènements liés aux insurrections républicaines dans la ville de Figeac qui ont poussé Julien Bailly à s’exiler tout d’abord en Belgique puis en Angleterre, pour échapper au bagne. Les détails de ses années d’exil sont décrits dans la lettre de Mlle Foumentèze.
Michel Rey, décembre 2009
L’horloger Julien Bailly (ce portrait remplace celui précédemment mis en ligne en 2009 qui était en fait celui de François-Xavier Bailly, père de Julien) (octobre 2016) Documents La lettre de Mlle Foumentèze (1928) Décision des commissions mixtes Liste des personnes poursuivies [1] Bruxelles, chez les principaux libraires, édition considérablement augmentée, 1852, tome II, Chapitre IX : LA RÉSISTANCE A ÉTÉ FAITE PRINCIPALEMENT PAR LA BOURGEOISIE. |