LA RÉSISTANCE AU COUP D’ETAT A VIDAUBAN

LA RÉSISTANCE AU COUP D’ÉTAT DU 2 DÉCEMBRE 1851 À VIDAUBAN

 

 

par Jean-Bastien Urfels

 

Mémoire pour l’obtention de la maîtrise,

 

sous la direction de Jean-Marie Guillon

 

Année 2000-2001

DEUXIÈME PARTIE

 

L’ORGANISATION ET L’ACTION DU PARTI RÉPUBLICAIN

 

 

 

Avec les journées de Février et le rétablissement de la République s’ouvre une période essentielle pour tous les démocrates qui voient désormais se concrétiser leur idéal politique. Ainsi, l’espoir renaît face au retour des libertés et de la démocratie. Mais le souffle libéral et socialisant de Février laisse rapidement place à l’abandon des idées les plus avancées et à la répression de juin 1848. La République s’oriente peu à peu vers un conservatisme contraire à ses projets initiaux.

 

Au niveau local, la province enregistre une fois de plus les choix de la capitale, et de nombreuses localités voient le rapide retour en force des conservateurs. Cependant, cette dérive idéologique n’empêche pas la structuration du parti républicain ; officiel dans un premier temps, celui-ci se voit contraint progressivement à la clandestinité par une surveillance et une répression croissantes : à nouveau rejetée dans l’opposition, la frange la plus progressiste du républicanisme doit trouver désormais des moyens d’action pour pallier son manque de poids politique, et prévenir tout risque de coup d’Etat du parti de l’Elysée, regroupé autour de Louis-Napoléon Bonaparte.

 

À Vidauban, où la situation est aggravée par les manœuvres politiques visant à évincer les démocrates du conseil municipal, on retrouve un tel schéma de mutation du parti républicain. Constitué grâce au retour des libertés publiques[1], ses espoirs d’une République “ démocratique et sociale ” déçus, il se trouve alors en butte au conservatisme des autorités qui le forcent à changer ses structures et ses stratégies, et à développer un esprit de résistance annonciateur des événements de décembre 1851.

 

C’est pourquoi nous envisagerons l’organisation et l’action du parti républicain à Vidauban. En effet, après avoir déterminé le climat politique de la commune sous la Seconde République, nous examinerons la structuration du mouvement montagnard face aux autorités, pour enfin estimer le poids de la propagande et des activités séditieuses dans cette opposition au régime.

 

 

 

 

 

CHAPITRE 4 : Le climat politique sous la Seconde République.

 

 

 

La période qui s’étend de février 1848 au coup d’État du 2 décembre 1851 est marquée à Vidauban par un climat de tension politique croissant qui compromet la gestion des affaires municipales. Après un court moment de liberté et d’espérance, suite à l’instauration du nouveau régime[2], la lutte se cristallise très vite entre des autorités municipales majoritairement conservatrices, et une grande partie de l’opinion acquise aux idées des démocrates-socialistes. Ainsi, l’affrontement direct qui se déclenche au moment de l’insurrection de décembre 1851 peut être en grande partie relié au ressentiment accumulé par une frange de la population à l’encontre de l’attitude autoritaire et répressive du préfet ou du maire, et à la déception de ces républicains qui iront non seulement défendre, au moment du soulèvement, la constitution de 1848, mais aussi qui combattront pour conquérir la “ Bonne ” ou la “ Belle ” République.

 

Dès lors, il faudrait envisager, pour mieux saisir la tension extrême qui caractérise la vie politique à Vidauban sous la Seconde République, le décalage entre une population qui se tourne de plus en plus vers les opinions républicaines et un pouvoir municipal hostile au nouveau régime. Cette situation contient, à partir de février 1850, tous les germes d’une crise politique.

 

 

4.1 Des autorités municipales hostiles au nouveau régime.

 

Le conservatisme des élus municipaux est au cœur du climat d’affrontement qui règne à Vidauban pendant la Seconde République. Après la proclamation du nouveau régime le 4 mai 1848, suite à l’élection de l’Assemblée Constituante du 23 avril, les élections municipales constituent le premier scrutin local au suffrage universel masculin. Ainsi, pour une population globale de 2 203 habitants, 639 sont inscrits sur les listes électorales et 311 votent  pour l’élection des conseillers municipaux qui a eu lieu le 30 juillet 1848[3].

 

Or, une majorité de scrutins revient aux notables blancs, tous élus de la monarchie de Juillet, tels que les médecins Auguste Liotard et Victor Bernard, le propriétaire rentier Hippolyte Baliste[4] ou le notaire Adolphe Bouisson[5]. Ce dernier est nommé maire le 13 août 1848, avec une majorité de 13 voix sur les seize conseillers[6]. Un tel résultat peut paraître étonnant, compte-tenu de la force et de l’influence locale des républicains. Toutefois, certains éléments peuvent l’expliquer, notamment le faible taux de participation lors de ces élections : plus d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé et on peut penser que la mobilisation de l’électorat républicain, encore peu accoutumé à sa récente citoyenneté, n’a pas été assez efficace.

 

Cependant, se focaliser sur cette unique explication pourrait conduire à omettre l’apprentissage effectif de la démocratie par le biais du suffrage universel[7]. Il faut également rappeler, aux origines de ce succès des conservateurs, une certaine inertie de la vie politique à l’échelle municipale qui pourrait expliquer l’influence tenace des notables traditionnels, et diriger une majorité de scrutins vers ces personnalités renommées, rompues à la politique au village.

 

Vidauban reste donc aux mains des blancs qui détiennent pourtant le pouvoir municipal depuis 1831[8], malgré le retour de la République et l’instauration du suffrage universel. Face à un tel constat, il est possible de s’interroger sur le poids politique réel du parti républicain qui ne contrôle, en apparence, que trois sièges au conseil[9], alors que le républicanisme actif d’une partie de la population est reconnu par les observateurs contemporains, comme Hippolyte Maquan. En fait, le groupe des démocrates est encore en pleine organisation et son influence ne peut se mesurer qu’à l’aune des progrès des opinions avancées au cours des différents scrutins ponctuant la période. Pour ce faire, il est nécessaire d’étudier les relations des républicains avec l’ensemble des autorités municipales, après avoir enregistré la progression dans la commune des idéaux dont ils sont porteurs.

 

 

4.2 La montée progressive des opinions républicaines.

 

Si la majorité du conseil municipal élu en juillet 1848 revient aux conservateurs, les républicains n’en sont pas pour autant absents. Trois membres se réclament en effet du parti avancé. Il s’agit de Ferdinand Reinier, bourrelier, d’Isaac Voltrain, pharmacien, et de Célestin Maillan, propriétaire négociant en vins de 33 ans. Ce dernier, que nous avons déjà évoqué, se trouve à la tête du parti républicain et possède une certaine expérience de la politique locale puisqu’il siège au conseil depuis 1842.

 

Outre le chef de l’opposition au conseil, le pharmacien Isaac Voltrain est lui aussi une figure importante chez les démocrates. Agé de 32 ans, il est lié à la famille Voltrain du Luc dont l’un des membres, médecin de l’hôpital de cette localité, sera inquiété en octobre 1850 dans l’affaire du complot de Lyon et qui passe “ pour faire une propagande efficace parmi les habitants et les militaires de passage ”[10]. Doté sans doute d’une influence non négligeable par sa position sociale, il est avec Célestin Maillan, malgré son arrivée tardive au conseil municipal (1848), un des meneurs du camp libéral.

 

Ainsi, même si leurs élus ne sont pas majoritaires, les républicains ont un relais dans l’exécutif municipal. Ces bourgeois lettrés et influents constituent un groupe de dissidents dans l’assemblée. Toutefois, leur nombre réduit ne peut en aucun cas leur permettre une opposition systématique aux décisions de la majorité conservatrice et leur rôle politique s’en trouve amoindri. Pourtant, cette faiblesse de représentation n’empêche pas la population de la commune d’être progressivement gagnée par les opinions républicaines.

 

En effet, l’analyse des scrutins qui succèdent au vote municipal  laisse entrevoir une progression de l’électorat avancé. Aux élections présidentielles de décembre 1848, les républicains sont en tête : Cavaignac obtient 170 voix devant Bonaparte (113) et Ledru-Rollin (83). Même si ce résultat est plus serré que dans les communes voisines, comme le Luc[11] ou Le Cannet-du-Luc[12], l’augmentation est réelle par rapport au vote précédent. Aux législatives du 13 mai 1849, le comité central démocratique du Var présente une liste de sept membres dont quatre sont élus : Arnaud, Ledru-Rollin, Suchet et Conte[13]. Le vote à Vidauban illustre cette tendance, puisque ces quatre représentants obtiennent respectivement 306, 300 et 295 voix (pour Suchet et Ledru-Rollin) sur 446 votants, soit entre 65 et 70 % des suffrages exprimés.

 

Les démocrates-socialistes sont donc victorieux en 1849 et la commune s’affirme bien comme un pôle républicain. De plus, ce résultat est conforté par la participation plus forte qu’aux élections municipales : environ 70 % des électeurs se sont exprimés, preuve d’une meilleure mobilisation. Mais, outre une conquête réelle de la population par les opinions républicaines, l’inversion du rapport de force issu des municipales de 1848 peut également  être le fruit d’une différenciation des enjeux, entre la politique locale où les habitudes de vote et l’influence des notables blancs sont encore déterminantes, et un scrutin national où l’aspect idéologique prime, favorisé par un contexte de propagande.

 

 

La première moitié de la Seconde République voit donc la diffusion et l’acquisition relativement rapide des idées avancées dans la commune où les Républicains s’affirment progressivement comme la force politique dominante au sein de la population[14]. Toutefois, la majorité populaire ne bénéficie que d’une représentation très minoritaire au conseil municipal. Ainsi, un fossé semble se creuser, au fil des scrutins, entre l’ensemble des administrés et les autorités locales.

 

Cette situation, déjà critique au début du nouveau régime, va s’aggraver avec la dérive autoritaire du pouvoir, au début de l’année 1849, illustrée au niveau départemental par l’entrée en fonctions d’Haussmann[15] à la préfecture. Désormais, le maire blanc agit de conserve avec le nouveau préfet, restreignant tant que possible la marge de manœuvre des démocrates, jugés dangereux pour l’ordre, le maître mot du nouveau gouvernement. Ce dernier est “ bel et bien passé […] à la réaction antirépublicaine ”[16]. Par exemple, suite à une lettre de Bouisson au préfet, le 12 février 1849, où il lui fait part de sa volonté de démissionner, Haussmann répond le surlendemain sous pli confidentiel qu’un tel acte serait dangereux “ à la veille d’une élection importante ”[17]. La preuve est donc faite que face à la force locale de l’opposition républicaine, les autorités préfectorales contrôlent les actes politiques du maire de Vidauban, intervenant directement dans les affaires de la commune. Dès lors, il est possible de saisir à quel point le climat de tension qui s’installe entre la mairie et la population contient tous les éléments d’une crise entre partisans de la République démocratique et sociale et défenseurs d’un régime d’ordre.

 

 

4.3 Les ferments d’une crise : février 1850 – novembre 1851.

 

Les antagonismes municipaux déjà perceptibles fin 1848, prennent une nouvelle dimension au début de 1850. La campagne pour les élections législatives partielles du 10 mars a commencé, les candidats républicains ayant été désignés au congrès du Luc du mois de janvier. Or Emile Ollivier, ex-préfet des Bouches-du-Rhône révoqué en janvier 1849, est présent pour tenter de faire désigner son père. Ce projet échoue, mais Ollivier reste pour assister au scrutin. Il loge à Vidauban, soumis à l’acharnement des autorités préfectorales qui lui intentent une série de procès[18]. Sa présence vient “ ranimer les souffles les plus idéalistes de l’esprit de 1848 ”[19] et apporte, sans aucun doute, un soutien important aux républicains locaux.

 

Ainsi, pendant la période qui précède le vote, la tension politique augmente sensiblement dans la commune, principalement au cours du carnaval de février. En effet, après une série de provocations et de manifestations du parti républicain local, le dernier jour des festivités est marqué par une cérémonie hostile au pouvoir municipal[20]. Cet événement dont nous envisagerons le détail et les implications ultérieurement, marque le paroxysme de l’hostilité populaire contre la maire Adolphe Bouisson. Celui-ci, déjà tenté de démissionner un an auparavant, décide de quitter ses fonctions le 15 février 1850, exposant ses motivations dans une lettre au préfet du 18 février :

 

“ Dans les circonstances actuelles, Vidauban ne peut être gouverné que par un maire ou un commissaire extraordinaire. Car il est probable que personne du conseil ne veuille accepter la nomination qui pourrait lui échoir ”[21].

 

La situation semble alors incontrôlable et pourtant, contrairement aux hypothèses du maire sortant, deux candidats issus du conseil municipal vont se présenter : il s’agit de Célestin Maillan et de Victor Bernard, médecin carliste, “ fils de Fortuné Bernard, un officier de santé, maire du bourg sous la Restauration, et le filleul de Modeste Bernard, un autre officier de santé, maire de Figanières à la même époque ”[22]. La désignation du nouveau maire oppose donc le chef de la mouvance républicaine à un notable influent et de tradition conservatrice.

 

Cette perspective paraît inquiéter la préfecture, comme en atteste la correspondance entre Haussmann et Adolphe Bouisson, resté en place pour organiser le scrutin, notamment dans un pli confidentiel adressé au préfet le 18 février :

 

“ Nous avons deux candidats pour me remplacer : Monsieur Maillan et Monsieur Bernard, médecin. Selon toutes les probabilités, nous espérons que ce dernier l’emportera sur le premier ”[23].

 

D’après ce courrier, l’issue du vote ne fait aucun doute pour l’ancien maire ; il reste convaincu du succès des conservateurs, et il est vrai que la majorité de blancs siégeant au conseil municipal assure une victoire quasi certaine à leur représentant. Ce dernier est élu par treize voix sur seize le 3 mars 1850.

 

Ainsi, les républicains subissent une nouvelle défaite à l’échelle municipale, le fossé entre une grande partie de la population et les représentants de la commune s’agrandissant de nouveau. La vie politique à Vidauban est désormais le terrain d’une lutte ouverte que les décisions autoritaires du régime viennent accentuer, à l’image de la loi électorale du 31 mai 1850. En effet, cette mesure prise à la suite des élections législatives partielles vise à restreindre le suffrage universel par une série de conditions techniques, constituant par là un retour au principe du suffrage censitaire.

 

Si une telle atteinte aux libertés acquises en 1848 provoque la révolte de la gauche à l’Assemblée, elle suscite également des réactions au niveau local chez les militants montagnards. D’autant plus qu’elle s’accompagne souvent de décisions préfectorales visant au maintien des municipalités conservatrices. En effet, le conseil municipal de Vidauban ayant été élu le 30 juillet 1848, il devait être renouvelé au mois de juillet 1851. Cependant, il semble que le préfet De Roman soit intervenu pour reporter cette élection, voulant sans doute éviter un succès des montagnards.

 

Cette intrusion provoque une crise politique au sein du conseil municipal avec, tout d’abord, la démission de Maillan qui se justifie dans une lettre au maire :

 

“ […] mon mandat de conseiller municipal devant expirer dans le courant du mois et ne reconnaissant à qui que ce soit le droit de le proroger, sauf au peuple lui-même de qui je le tiens. [24]

 

Il est suivi par Isaac Voltrain, pour les mêmes motifs, le 22 septembre, et par Ferdinand Reinier le 1er octobre. De plus, un autre conseiller quitte l’assemblée le 8 octobre pour une raison inconnue. Malgré la perte de trois de ses membres, le préfet demande au maire, le 2 octobre, d’attendre pour procéder au renouvellement du conseil, en opposition totale avec les pratiques démocratiques. Désormais, le déséquilibre politique de la commune est considérablement accentué, dans la mesure où les montagnards sont exclus de l’autorité municipale, malgré leur nombre et leur force croissants. En outre, le maintien artificiel du maire et des conseillers conservateurs par les instances préfectorales, ne fait qu’augmenter le discrédit qui frappe la mairie et, à travers elle, le régime.

 

 

Depuis l’instauration de la République, le climat politique à Vidauban n’a donc cessé de se détériorer jusqu’à connaître une situation critique à la veille du coup d’Etat. D’abord née du décalage entre la majorité de la population et ses élus, cette tension s’est vue renforcée par la dérive autoritaire du pouvoir dès le début de 1849, et son intervention peu démocratique dans les affaires communales. Ainsi, le parti républicain a été peu à peu écarté, malgré ses succès aux scrutins nationaux, de la gestion municipale. Mais cette exclusion n’est qu’un aspect de la lutte qui s’engage à partir de l’élection présidentielle contre les démocrates, au nom de l’ordre. En effet, ces derniers sont contraints par une politique de répression progressive à un repli sur des formes d’action moins officielles et susceptibles d’échapper aux mesures du régime, tant à l’échelle nationale qu’à celle du village. Pour mieux saisir cette mutation, nous envisagerons donc la structuration du parti républicain de Vidauban face aux autorités.

 


[1] Notamment avec le rétablissement du suffrage universel, applicable dès l’élection des représentants à l’Assemblée Constituante.

[2] Peu d’événements ou de manifestations viennent, d’après les sources disponibles, ponctuer la chute de la monarchie hormis la plantation classique d’un arbre de la liberté qui nous a été révélée par une lettre du maire républicain au préfet, en date du 15 février 1879 (A.D.V. ; 8 M16 22).

[3] A.D.V., 2M7 7-2, élection des conseillers municipaux de Vidauban, 1848. Procès-verbal des opérations de vote.

[4] Membre d’une famille de notables conservateurs de Vidauban cités par Maurice Agulhon, La République au village, op. cit., p. 380, note 18.

[5] Ibid.

[6] A.D.V., 2M7 8-2, nomination du maire et de l’adjoint de Vidauban, 1848.

[7] M. Agulhon, 1848 ou l’apprentissage de la République, Seuil Points Histoire, pp. 88-89 : “ le vote devient une pratique d’habitude, une institution normale, une école ”.

[8] Alphonse-Antoine Aumand est élu en 1831 (cf. supra) et réélu jusqu’en 1848.

[9] En effet, trois conseillers seulement n’ont pas voté pour la nomination d’Adolphe Bouisson au poste de maire, le 13 août 1848.

[10] M. Agulhon, La République au village, op. cit., p. 390, note 51.

[11] Sur 900 inscrits, Ledru-Rollin y arrive en tête, avec 500 voix, devant Cavaignac (130) et Bonaparte (34).

[12] Il s’agit de l’actuel Cannet des Maures.

[13] J.-J. Letrait, “ Les clubs démocratiques dans le Var ”, in Bulletin de la Société d’études archéologiques et scientifiques de Draguignan, t. 48, 1950.

[14] Cette analyse est surtout valable pour la population masculine. En effet, le suffrage universel étant exclusivement masculin, il est difficile de déterminer, sans faire de spéculations abusives, l’opinion politique des femmes.

[15] Salvarelli, Les administrateurs du département du Var, 1790-1897, Draguignan, O. Juillan, 1897.

[16] M. Agulhon, 1848 ou l’apprentissage de la République, op. cit., p. 102.

[17] A.D.V., 4 M16 2, lettre du préfet du Var au maire de Vidauban, 14 février 1849.

[18] M. Agulhon, La République au village, op. cit. Le lieu précis de résidence d’Emile Ollivier n’a pu, faute de sources précises, être retrouvé. Mais ses contacts fréquents avec la famille Maillan, comme l’illustrera l’affaire du carnaval, sont une certitude.

[19] Ibid.

[20] A.D.V., 4 U4 187, dossier des assises du Var, manifestation séditieuse du 13 février 1850.

[21] A.D.V., 2 M7 8-2, lettre du maire de Vidauban au préfet du Var, 15 février 1850.

[22] Jocelyne George, Les maires dans le département du Var, op. cit., p. 478.

[23] A.D.V., 2 M7 8-2, lettre du maire au préfet du Var, 18 février 1850.

[24] A.D.V., 2 M7 7-2, élections des conseillers municipaux de Vidauban, 1848-1852 ;