LA RÉSISTANCE RÉPUBLICAINE EN AVEYRON
LA RÉSISTANCE RÉPUBLICAINE AU COUP D’ÉTAT DU 2 DÉCEMBRE 1851 EN AVEYRON Mémoire de maîtrise présenté par GRÉGORY POUGET sous la direction de JEAN-CLAUDE SANGOÏ et JEAN RIVES septembre 2002 Deuxième partie : LA RÉPRESSION DU MOUVEMENT RÉPUBLICAIN Chapitre VI : Les transportés aveyronnaisA – La route de l’exil algérien ou le chemin des transportés aveyronnais. Des prisons de Rodez à l’embarcadère de Sète : « Sur 109 républicains condamnés à la transportation Plus ou Moins, 71 seulement subirent cette peine, les autres ne furent pas pris et s’expatrièrent; quelques-uns, un très petit nombre eurent une commutation de peine [1]. » Les républicains sont retenus dans les prisons de Rodez, Millau, Saint Affrique et Villefranche, jusqu’au 29 avril 1852. Les détenus peuvent y recevoir la visite de leurs parents deux fois par semaine. Les amis des détenus sont rigoureusement écartés ; ce n’est qu’exceptionnellement qu’ils obtiennent l’autorisation de voir des républicains. La commission mixte de l’Aveyron transmet à Paris les décisions qu’elle a prises à la fin du mois de mars 1852, pour les soumettre à l’approbation du gouvernement. La réponse arrive dans les derniers jours du mois d’avril. Le départ des condamnés pour leurs diverses destinations s’effectue le 29 avril 1852.
Dans la nuit du 28 au 29 avril 1852, le général de Cambray fait réunir toutes les troupes de la garnison et les gendarmes de l’arrondissement autour de la prison de Rodez. L’heure du départ pour une autre destination a sonné. « La veille, on avait réuni les républicains de Villefranche à ceux de Rodez dans les prisons des Capucins. On donna des passeports aux hommes expulsés du territoire et à ceux qui étaient internés à l’intérieur; quant aux républicains qui étaient condamnés à la transportation, on les fit monter dans des voitures publiques et on les dirigea sur Lodève. On en forma deux convois ; on fit prendre au premier qui partit pendant la nuit la route de Pont-de-Salars, et, au second, qui partit à 7 heures du matin, la route de Séverac le Château [2]. » Le 28 avril 1852, à 2 heures de l’après midi, les prisonniers reçoivent la visite de M. Carrier, conseiller de préfecture, et, de M. Hippolyte de Barrau, député. Ils leurs annoncent leur prochain départ pour Lodève[3]. – La constitution des convois : Voici la liste des détenus composant le premier convoi : Originaires de Rodez : Ricard, chaudronnier ; Crespy, chapelier ; Garrigues, commis ; Acquier, forgeron en voitures ; Roques, fournier ; Delmont, agent de remplacement militaire ; Prunières, ex-huissier et Rous dit Banaste , chapelier. Venant de Sauveterre : Couffinhal et Boutonnet, cultivateurs , Fabre, Drulhe et Bories. Depuis Marcillac : Vareilles, coutelier ; Issaly, vigneron ; Lacaze, perruquier ; Capelly, instituteur et Barre, vigneron. Du Monastère : Bousquet, cordonnier ; Dalous, menuisier ; Delfau, tailleur ; Glauzy et Marty, cultivateurs ; Daudé, tisserand et Dalquier, maçon. De Sainte-Radegonde : Bousquet médecin. De Castanet : Issaly, propriétaire; Imbert, Laurens et Mazenq, cultivateurs. Marcillac, limonadier à Millau . Audouard, ancien maire de Réquista . Issaly, propriétaire au Bosc. Soit au total : 33 personnes. Les treize autres détenus amenés de Villefranche et compris dans ce convoi, sont les nommés : Marre, relieur ; Couffignal, cloutier ; Frayssines, ingénieur des Mines ; Boisse, médecin à Aubin ; Tastayre, clerc d’avoué à Villeneuve ; Cousy dit Maurissou, garçon serrurier ; Singlard, forgeron ; Gras, limonadier ; Miquel, imprimeur ; Thibon, cloutier ; Caussanel dit Marty, cordonnier ; Metge, coutelier ; Orcibal, marchand de fil. Ces huit derniers demeurent à Villefranche. Deux jours plus tôt, le 27 avril ils ont été conduits à Rodez par Pierre Bras, maître de poste à Villefranche, moyennant la somme de 6 francs par place. Un déjeuner, dont la dépense totale s’est élevé à 13 francs 35 pour 16, leur a été servi à Rignac, chez l’aubergiste Antoine Treille. Arrivés à Rodez, ils sont amenés, sous bonne escorte, dans les prisons de la ville. Le 29 avril 1852, vers 7 heures du matin, alors que les rues de Rodez sont encore désertes, le second convoi de 14 personnes se met en marche. Labarthe, ancien avoué; Mazenc, ex-agent – voyer; Duriol, cuisinier; Oustry, rédacteur de l’Aveyron Républicain; Guibert, serrurier; Victor, libraire-relieur; Bousquet, médecin à Marcillac; Buisson et Parent, de Sauveterre; Marre, ancien maire de Sauveterre; Garibal, limonadier; Beaumevielle, tanneur au Monastère; Azémar, médecin et ancien maire de Sainte – Juliette; Joseph Antoine Durand (de Gros) sortent de leur cellule et s’engouffrent dans la diligence qui fait route vers Montpellier – par Lodève, et via Séverac le Château-, escortée par le commissaire de police de Rodez, une brigade de gendarmes à cheval, trois gendarmes et deux soldats .
– Les précautions prises par l’autorité : Les convois voyagent sous bonnes escortes. Les autorités, craignant que certains ne tentent de libérer les prisonniers durant leur transfert vers l’Algérie, ont mis en place une protection un tant soit peu démesurée. A ce sujet, François Mazenc dit ceci : « Au départ du second convoi, on avait fait un déploiement de forces inutiles, que les hommes de bon sens tournèrent en ridicule. Le général de Cambray accompagna lui-même le convoi jusqu’à deux kilomètres de Rodez, à la tête d’un fort détachement de troupes. Le convoi fut ensuite escorté par plusieurs brigades de gendarmerie à cheval et par des soldats de ligne placés sur l’impériale des voitures le fusil au poing [4].» La surenchère semble avoir été de mise dans les deux camps, dans les prescriptions et les précautions prises par le général de Cambray comme dans la manière dont le proscrit Mazenc les relate et les amplifie quelque peu. En effet, « un commissaire de police, une brigade de gendarmerie à cheval, trois gendarmes et deux soldats […] », cela est fort loin d’un « cortège escorté par plusieurs brigades de gendarmerie à cheval et par des soldats placés sur l’impériale des voitures [ayant] le fusil au poing ». Mais, en ce qui concerne la présence du général de Cambray, à la tête de ses troupes, celle-ci est confirmée par l’article du Journal de l’Aveyron : « Le général commandant le département, à cheval, a présidé lui-même au départ des prisonniers avec le capitaine de gendarmerie. Ils ont accompagné les deux convois à une certaine distance de la ville [5]. » Loin d’être un dernier honneur rendu aux républicains, cette présence du général en tant que président à leur départ, est une façon de célébrer sa victoire, celle d’un ordre sur le désordre; mais aussi peut être et avant tout une manifestation de sa puissance. C’est ainsi qu’elle est relatée par ce journal favorable au régime, alors que la presse d’opposition a été dissoute et que certains de ces rédacteurs ou journalistes, sont au faîte de l’actualité, puisqu’ils sont sur le chemin de l’exil ( Oustry ou Durand de Gros …).
– Les convois se réunissent à Millau : Les deux convois se réunissent le 29 avril à Millau. Les hommes sont amenés à la prison pour se reposer quelques heures. On leur sert le repas dans le préau, où l’administration a fait dresser une longue table avec des planches et des tréteaux, puis ils se remettent en route. Les détenus de Millau se dirigeant sur Lodève, sont les nommés : Calvet, Fuzier fils, Nazon et Barascud, tous quatre gantiers ; Puech, dit Carnacou, mégissier ; Ladet, dit Repince, tanneur ; Tiquet, cordonnier ; Couderc, dit Cabanel, boucher ; Bénézech, fabricant de chandelles et Claude, ancien officier de cavalerie. Les détenus politiques extraits des prisons de Saint-Affrique pour être dirigés sur Lodève sont : Puech, avocat ; Flottes, ex-agent-voyer ; Coeurvillé, horloger ; Marouck, pâtissier ; Caillol, coutelier ; Bonnafous, tailleur ; Canac, menuisier ; Monteils, maçon ; Schneblein, limonadier ; tous de Saint-Affrique.
– Millau, Lodève, Montpellier : Le convoi arrive à Lodève, le 30 avril, à six heures du matin. Les hommes sont emmenés dans les prisons de la ville, où ils sont rejoints le même jour, dans la matinée, par les républicains de Millau. Ils sont entassés dans les prisons et y restent cinq jours. Ils couchent sur un vaste lit de camp formé de planches revêtues d’une légère couche de paille. Ils s’y placent rangés, l’un contre l’autre ; une pièce de toile d’emballage en guise de drap les recouvre tous. « Les détenus [ont], pour toute nourriture, dans les prisons de Lodève, un peu de soupe et quelques légumes le matin, et, pour varier, la même chose le soir. Ils [peuvent] se promener une partie de la journée dans le préau, contigu à la prison. Ils [alternent], pour occuper ce préau, avec les voleurs et les assassins qui [sont] enfermés dans le même local [6]. » Le 5 mai, à 4 heures du matin, de nombreuses charrettes sont amenées dans le préau de la prison en même temps que plusieurs brigades de gendarmerie. Les condamnés sont enchaînés deux à deux. On les fait monter sur les charrettes, et on les dirige sur Montpellier, entre deux haies de gendarmes ou de soldats. Vers le milieu de la journée, le convoi s’arrête devant une auberge et les prisonniers descendent. Leurs chaînes leur sont ôtées et ils sont réunis dans une vaste remise, où le déjeuner leur est servi. Pendant cette halte, un escadron de hussards arrive du chef-lieu pour relever les soldats venus de Lodève. Après une heure et demie de repos, les hommes remontent sur les charrettes avec la chaîne au cou. Le convoi se remet en marche et fait son entrée à Montpellier, vers les 7 heures du soir. Le Journal de l’Aveyron, relate ainsi l’arrivée dans la cité héraultaise : « On lit dans Le Messager de Montpellier du 7 mai : Hier à 6 heures et ½ du soir, un convoi de transportés venant du département de l’Aveyron est arrivé à Montpellier pour être dirigé par Cette[7] sur l’Algérie. Ces prisonniers ont été conduits, les uns à la prison cellulaire, les autres à la citadelle. Ils étaient au nombre de 80 et paraissaient pour la plus part appartenir à la classe des paysans aisés. On assure que 13 d’entre eux vont être l’objet d’une commutation de peine [8]. »
– Montpellier, les commutations de peine et le départ pour Sète : Les républicains de l’Aveyron restent trois jours à Montpellier, logés pour la plupart dans les sous-sols de la citadelle. Endroit insalubre, « humide et malsain [9] », à peine éclairé par de petites ouvertures ; tel est le local où s’entassent les exilés rouergats[10]. « Une douzaine d’hommes [sont] déposés dans la prison cellulaire et logés à raison de quatre par cellule; le restant dont le nombre [s’élève] à cinquante-six, [sont] conduits dans les sous-sols de la citadelle. Ce local qui était assez vaste, était éclairé par des ouvertures qui ressemblaient à des meurtrières; elles étaient placées à trois mètres en contre-haut du pavé intérieur et au niveau du sol extérieur. Cette prison était très malsaine par l’humidité et le manque d’air. Il y avait pour couchette un vaste lit de camp, recouvert d’une couche de paille réduite à l’état de poussière et fourmillant de vermine. Les hommes n’avaient pas de couvertures pour la nuit. Un baquet unique devant servir pour cinquante-six hommes et qu’on ne vidait que toutes les vingt-quatre heures, complétait le mobilier de ce local [11]. » Le Messager de Montpellier du 7 mai annonce des commutations de peines. Pour certains elles sont effectives et le chemin s’arrête à Montpellier. C’est notamment le cas pour Pierre André Audouard, ancien maire de Réquista ; Victor Joseph Azémar, médecin et ancien maire de Sainte-Juliette ; Pierre Jean Antoine Bousquet, médecin à Marcillac ; Gabriel Coeurvillé de Saint Affrique ; et Baptiste Parent de Sauveterre. Ils voient leurs peines commuées en internement à Montpellier ou dans d’autres localités, ou en une peine de surveillance, ou restent en prison à Montpellier jusqu’à leur remise en liberté. Cette décision ne concerne qu’une minorité, les autres sont dirigés sur Sète et de là en Algérie. Les hommes sont réunis sur l’Esplanade, devant la citadelle de Montpellier, et après avoir procédé au rituel de la mise des chaînes, ils sont conduits à la gare sous bonne escorte. Les soldats les font monter dans un wagon, puis y montent à leur tour. Avant le départ effectif en Algérie, les condamnés à la transportation sont regroupés sur des navires désaffectés ou sur des pontons dans les ports d’embarquement. Certains condamnés ne partent pas et sortent des pontons pour être placés en détention ou en surveillance. Tel est le cas de Salesses Guillaume cultivateur à Castanet, entré à la prison de Rodez le 29 mai 1852, qui en ressort le 10 juin 1852, et est transféré le 10 juin à Sète où sa peine est commuée en internement dans cette ville.
De Sète à l’Algérie : une traversée difficile. Le train arrive en gare de Sète à 10 heures du matin. Les républicains sont immédiatement embarqués à bord de L’Eclaireur, vapeur d’Etat, en partance pour les côtes de l’Afrique. A son bord, ils sont rejoints par une soixantaine de prisonniers du Gard et par trois femmes et deux hommes de Bédarieux. « Le brick L’Eclaireur chauffe à 12H30, et à 13H, il part comme un trait en direction de Bône [12]. » La traversée est pénible pour ces hommes certes courageux mais qui n’ont pas le pied marin. La plupart restent plus de vingt-quatre heures étendus sur le pont, en proie à de grandes souffrances.
– L’attitude des matelots… L’attitude des matelots comme des officiers est bonne à l’égard des prisonniers[13]. Ils leur laissent la liberté d’aller et de venir en tous sens sur le pont, sans leur faire la moindre réflexion. Cette liberté de mouvement est fort appréciable pour des hommes qui depuis quelques temps ne connaissent que la prison, et qui ont vécu tout ce périple sous l’œil vigilant de la troupe et avec les entraves des fers. « Ils trouvèrent à bord, tant de la part des officiers que des matelots, des égards auxquels ils n’étaient pas accoutumés depuis plusieurs mois; il leur semblait que ces hommes vivants sur un élément libre n’avaient pas été effleurés par les souillures qui, dans ce moment, déshonoraient la France [14]. »
– … les chants et la fraternité à bord … François Mazenc rapporte à propos de cette traversée, des faits fort difficiles à vérifier, notamment que lors de leur embarquement, les proscrits, disent adieu aux côtes de la France, et la salue par un immense cri de : « Vive la République!!! ». Cela est tout a fait plausible. Il dit également que les habitants du Gard, qu’il appelle de manière exagérée les Nîmois, se sont rassemblés à l’arrière du bâtiment et qu’ils ont organisé un orphéon « qui fit retentir, pendant plusieurs heures, les airs de chants patriotiques, et que lorsqu’ils eurent épuisés le répertoire des chants nationaux, ils passèrent à la gaudriole [15]. » Il est difficile de se prononcer sur ce comportement mais il est possible que cela ait été le cas [16].
– … la vie à bord. La traversée est difficile et éprouvante, la majeure partie des hommes ont le mal de mer, et passent la nuit étendus sur le pont en attendant que cela passe. Le lendemain matin, au lever du soleil, lorsque l’on apporte le café pour le déjeuner, le plus grand nombre n’y touche pas. Autre attention remarquable aux yeux des proscrits, la nourriture des passagers est la même que pour les matelots ou pour les officiers. Un petit déjeuner avec un quart de café et quelques centilitres d’eau de vie, des légumes avec du salé pour le dîner, et pour le soir, de la soupe et du pain ou du salé; tels sont les repas pris à bord de L’Eclaireur. « La manière de servir ces repas dignes des spartiates, ne manquait pas d’une certaine originalité; les hommes étaient réunis par groupe de 15; on leur apportait les légumes et le salé dans un seau en bois, muni d’une anse de fer; ce seau était appelé plat. Les hommes se divisaient le morceau de salé; après quoi, ils se formaient en cercle, et munis, chacun d’un cuiller, ils plongeaient l’un après l’autre dans le plat, et pratiquaient ainsi un genre de communisme approuvé par le gouvernement [17]. » Sur le navire l’eau est à discrétion. Les hommes utilisent un astucieux système : il s’agit d’un grand tonneau déposé sur le pont, muni d’un tube en fer de quatre millimètres de diamètre qui plonge dans le tonneau et laisse ressortir au-dehors un bout par lequel chacun des passagers aspire la quantité d’eau dont il a besoin.
[1] Mazenc F., Le Coup d’Etat du 2 décembre 1851 dans l’Aveyron, Albi, Imprimerie Nouguies, 1872, p 57-58. L’auteur rapporte les conditions dans lesquelles s’effectua le transport des prisonniers aveyronnais jusqu’en Algérie. Il décrit la situation qu’il a lui-même connu. Il fait état des difficiles conditions de détention, du travail pénible et épuisant dans les camps-colonies, ainsi que des déplacements qu’il connu durant l’accomplissement de sa peine. Ce témoignage unique pour les proscrits aveyronnais permet de reconstituer les conditions de cet exil. Il donne la trame de la route de l’exil et les différentes étapes du cheminement des transportés aveyronnais. [2] Ibid, p 59-60. [3] Arch. dép. Aveyron : PER 690 : Le Journal de l’Aveyron .N°35 de la 46e année en date du samedi 1er mai 1852 donne un long récit de ces deux journées des 28 et 29 avril 1852. Ce récit est inséré dans l’annexe n°16. [4] Mazenc F., op.cit., p 63. [5] Arch. dép. Aveyron : PER 690 : Le Journal de l’Aveyron . N°35 de la 46e année et en date du samedi 1er mai 1852. [6] Mazenc F., op.cit., p 64. [7] Cette correspond à Sète. [8] Arch. dép. Aveyron : PER 690. Le Journal de l’Aveyron. N°38 de la 46e année, en date du mercredi 12 mai 1852. [9] Le constat est le même chez F.de Barrau et F.Mazenc, alors qu’ils n’appartiennent pas au même bord. [10] Le terme de « Rouergat » est ici utilisé comme synonyme et en remplacement de celui « d’Aveyronnais », alors que la réalité et la précision de ces deux termes ne se recoupe pas tout à fait. [11] Mazenc F., op. cit., p 65-66. [12] Mazenc F., op. cit., p 67. [13] Mazenc F., op cit, p 67. Ribeyrolles C., Les Bagnes d’Afrique, histoire de la transportation de décembre, Londres, Jeffs, 1853, p 59. BnF. : 8-LB55-29351853. L’auteur confirme les bons sentiments des marins vis à vis des transportés. Le titre d’un de ces articles est d’ailleurs : « Sympathie constante des matelots ». [14] Mazenc F.,op. cit. , p 68. [15] Mazenc F.,op. cit., p 68. [16] Le 5 décembre 1851, les premiers républicains aveyronnais chantent Le Chant des Transportés de Pierre Dupont en découvrant leur prison. De nombreux prisonniers chantent lorsqu’ils sont arrêtés, et ce en d’autres endroits qu’en Aveyron. La chanson est en effet un vecteur de communion mais aussi de résistance. S’ils ont pu chanter à ce moment comme lors de leur départ, pourquoi n’auraient-ils pas pu le faire durant leur traversée ? Ce témoignage qui est le seul pour les transportés aveyronnais n’est point qui relate cette pratique. Cf, J.P.Damaggio article : « la chanson populaire en 1851 » sur le site de l’association 1851-2001. [17] F.Mazenc, op.cit., p 69. Propos non soulignés dans le texte originel, mais qui a ici une connotation particulière dans la bouche d’un « démagogue » qui est l’une des victimes de celui qui souhaitait dans ses brochures – sic – l’extinction du paupérisme …
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