Les motivations de l’engagement populaire

Les motivations

de l’engagement populaire

 

Préalable :

L’état actuel de l’Éducation Nationale ne lui permet pas d’accorder, à un de ses insignifiants membres (par exemple s’il est instituteur), une journée de congé exceptionnelle, en conséquence c’est avec un immense regret que je me contente de m’exprimer par ces quelques notes écrites. Je vous prie de bien vouloir excuser ce contre-temps. Je vais me limiter au premier élément d’un débat qui s’annonce riche et auquel je regrette de ne pouvoir participer. Je remercie de l’invitation, les organisateurs, à qui je souhaite pleine réussite pour cette journée commémorative.

 

Première approche :

 

Pour l’Yonne, et au sujet des revendications des insurgés, Denis Martin indique dans, Les Rouges de l’Yonne, page 34 :

“ En mettant en avant des revendications économiques les démoc-soc ont trouvé un profond écho dans les masses rurales ; c’est sur ces bases que les insurgés se sont levés et non pas sur des bases politiques. Tous les témoignages concordent : les insurgés interrogés ne mettent en avant que des revendications sociales. Ce qui permet au sous-préfet de Joigny de dire de l’un d’eux : “ il ne connaît pas le premier mot de République. ” ”

                Denis Martin s’appuie sur l’étude de Philippe Vigier où il retrouve les revendications des ruraux de l’Yonne, sur les taxes, l’usure, les octrois … mais aussi pour l’instruction gratuite ce qui nous sort de la stricte revendication économique. Ce travail s’appuie sur les interrogatoires des insurgés par les Commissions mixtes, un travail que j’ai entrepris dans le Tarn-et-Garonne, le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers et le Tarn. Si la source a son utilité elle a aussi ses limites. Le plus souvent les dirigeants font des réponses fantaisistes et il faut donc se reporter au simple militant pour découvrir des indications originales … mais partielles. A Mazamet, un ouvrier indique par exemple ses raisons propres pour expliquer sa participation en faisant référence aux questions ouvrières or les dirigeants de la société secrète sont, comme souvent, des artisans.

Pour les paysans, voici l’opinion d’un journal  du Tarn-et-Garonne du 15-12-1851 :

“ Le paysan pauvre et ignorant des Landes et des Alpes comprendra-t-il les bienfaits du vote universel, de l’égalité politique ? – En fait d’égalité il n’en voit qu’une et n’en demande qu’une. Voter ! Que lui importe ! Il ne connaît même pas l’opinion de celui auquel il a donné sa voix. – Mais l’égalité qu’il désire, et que les agents subalternes de ce que l’on nomme, je ne sais pourquoi, la démocratie, ne manquent pas de lui faire aisément comprendre, c’est celle de la fortune et du bien-être de la vie. Ils s’inspirent de ses mauvais instincts et les développent. Ils connaissent ses croyances naïves, son ignorance, souvent si grossière, et ils en usent pour insinuer dans son esprit crédule des idées aussi absurdes qu’impraticables. ”

Dans ce cas, si les motivations sont également reconnues comme économiques (et méprisables pour qui ne manque de rien), elles ne seraient que le fruit de “manipulateurs”. Qui chercheraient quels bénéfices ? L’étrange de l’argumentation c’est que les manipulateurs sont considérés comme plus riches que les paysans or ils les manipulent pour une égalité des fortunes ; une égalité qui ramènerait sans doute la classe supérieure à leur niveau de classe moyenne, en laissant la classe inférieure dans sa propre boue.

Cette démarche peut aller jusqu’à ce point exprimé par Hubert Delpont dans son étude sur le cas du Lot-et-Garonne :

“ Quand on recherche les motivations politiques, les idées, les théories des insurgés, on reste en général sur sa faim. Là est sans doute le point faible du soulèvement. A côté de sa force, de sa capacité d’organisation, on est frappé par sa pauvreté idéologique, théorique, prévisionnelle. ”

Une pauvreté idéologique par rapport à quoi ? Par rapport à Marx et Proudhon ? Pour ma part, tout en mesurant les limites de la conscience populaire, je refuse cette idée de pauvreté idéologique. Comme je me méfie du jugement d’un Sous-préfet sur l’ignorance des paysans en matière de sens du mot “République”.. Voilà pourquoi je propose une deuxième approche.

 

Deuxième approche :

La première vision, sans la négliger, peut se nuancer sérieusement à la lecture, par exemple, du Mémorial de Paris du 8-05-1850 :

“ Depuis 20 ans et particulièrement depuis 1848, les habitants d’Aussuruc, village du canton de Mauléon, se sont dégoûtés de la vie pastorale, et veulent prendre part au gouvernement de l’État ; ils auraient, je crois, la velléité de se former une petite République à eux, et de manger leurs revenus en famille. ”

Étrange communauté ! Quel sens politique ! A côté de l’anecdote, j’en reviens au slogan “La république démocratique et sociale”.. Tout en sachant les variations de motivations suivant les couches sociales, le point de repère reste les déclarations et proclamations des dirigeants des insurrections qui n’avaient pas un fax pour répercuter l’ordre venu d’en haut et qui pourtant donnèrent la même argumentation avec des divergences seulement sur la prise d’armes. Voici le texte très court de l’appel lancé à Cahors : “ Citoyens, Bonaparte a chassé l’Assemblée Nationale ; il a fait arrêter deux cents représentants du peuple. Bonaparte a violé la Constitution, a renversé la République. Bonaparte n’est plus justicier, mais rebelle. Sonnez le tocsin, et montez sur Cahors avec vos populations au nom de la Constitution, de la loi, de la République. De Gramat, de Figeac, de Souillac, de toutes les communes voisines des masses de citoyens vont se diriger vers notre ville. Vive la République ! Vive la Constitution, Vive la Loi. P. Marlet.

P.S. Envoyez-moi des courriers pour annoncer votre arrivée. Quand les campagnes seront près de Cahors, nous nous lèverons. Soyez ici à midi.”

Vous pouvez comparer avec la proclamation lancée dans les Basses-Alpes ou a illeurs.

Cette approche se lit dans cette analyse d’Eric Hobsbawn, L’Ère du capital, page 32 :

“ En France, le premier événement marquant la renaissance conservatrice fut l’élection d’avril 1848, où, malgré une minorité de monarchistes élus, le suffrage universel envoya à Paris une forte majorité de conservateurs, et cela, grâce au vote de la paysannerie, qui n’était pas tant réactionnaire que politiquement inexpérimentée, et que la gauche, tournée exclusivement vers les villes, n’avait pas su gagner. (En fait, vers 1849, les régions “ républicaines ” et de gauche de la campagne française – régions que connaissent bien les familiers de la politique française des années à venir – s’étaient d’ores et déjà définies comme telles, et c’est là – notamment en Provence – qu’en 1851 l’abolition de la République allait rencontrer la résistance la plus acharnée.) ”

 

Peut-être, dans le débat, m’aurait-on objecté que cette analyse est seulement valable pour les classes intellectuelles, ce à quoi je réponds, grâce à l’étude de Ted Margadant, French peasants in revolt : “Il est important de distinguer entre les griefs économiques qui suscitèrent les protestations locales de 1848, et la généralisation de la conscience politique qui stimula l’insurrection de 1851.”.. Dans son livre fabuleux, Ted Margadant démontre que si les révoltes des paysans contre l’impôt des 45 centimes faisaient partie des révoltes “économiques” classiques de cette couche sociale, au lendemain du 2 décembre les révoltés ne sont plus les mêmes. Ils le font très clairement pour une raison politique au sens profond du terme.

L’observation initiale de Denis Martin, sur les rapports entre le social et le politique minimise l’invention des insurgés de 1851 car ce n’est pas tant la revendication sociale qu’ils avancent, mais son INSERTION dans le politique. Dans “Révolution démocratique et sociale”, l’adjectif “sociale” n’est pas une dimension supplémentaire de la république mais le sens même de cette république. Si on pense aux motivations de couches assez riches qui participèrent à l’insurrection, en cherchant le plus souvent à la freiner, je considère que leur combat pour le droit était devenu un combat pour le droit social car, elles découvrirent que sans lui, les autres droits devenaient, pour tous les citoyens, des tigres de papier. Victor Hugo bascule dans le camp de la révolte quand il constate, avec la loi Falloux, que le droit à l’instruction pour tous va être mis à mal. Pour lui, comme pour d’autres, les luttes entre 1848 et 1851 démontrent que le droit de suffrage n’a de vitalité que s’il est associé au droit à l’éducation, à la réduction du temps de travail, au salaire décent etc. Dans le même temps Louis Bonaparte découvre que le droit de suffrage peut fonctionner en faveur des Autorités s’il est déshabillé du droit d’organisation, du droit de manifestation, de la liberté de la presse et de toutes les autres libertés. En décembre 1851 la révélation des forces en présence est une révélation à base politique mais une politique repensée. Ce qui n’exclut pas de revenir aux cas particuliers.

Troisième approche :

Quelles motivations pour les cordonniers dont tout le monde conviendra qu’ils jouèrent un rôle majeur non seulement dans l’insurrection, mais par la suite, dans le combat républicain, pour la Bonne république ?

“ Insurrection cordonnière. La raison sociologique des historiens voudrait y voir la promotion de la vertu cordonnière. La fierté de ces travailleurs habiles, leur inquiétude devant le monde nouveau du travail déqualifié armeraient l’esprit et le bras des cordonniers comme de leurs inséparables acolytes, les tailleurs. Seulement pour les cordonniers – et tous les ouvriers – le savent : il n’y a pas de vertu cordonnière. Ou bien , et cela revient au même, il y a cette vertu qui n’a pas changé depuis Platon : le cordonnier est celui qui ne peut pas faire autre chose que la cordonnerie. ”.

Cette présentation générale de l’insurrection cordonnière par Jacques Rancière dans le Philosophe et ses pauvres permet de se reposer la question politique sous un autre angle : dans la boutique du cordonnier les amis passaient pour bavarder et de ce bavardage naissaient les rêves d’une autre société. A la fois, membres souvent de loges franc-maçonnes, mais méprisés pour leurs savates, les cordonniers, avec les tailleurs, les forgerons, les menuisiers aspirent à un monde d’êtres indépendants des autorités.

 

Et plus loin, pour bien signifier le statut historique du cordonnier, Jacques Rancière ajoute :

“ Le cordonnier, au XIXème siècle  n’a pas encore fini de payer ses crimes contre l’ordre platonicien. Il est le nabot dont les chansons de compagnon ridiculisent le grand tablier, les outils grossiers et la poix puante. Il est l’esclave usurpateur, initié par fraude aux secrets du compagnonnage. La loi des charpentiers commande à tout compagnon conscient de ses devoirs de tuer “ le sabourin ” rencontré porteur des insignes du compagnonnage. ”

Quand le journal l’Artiste écrira en avril 1845 : “ La nature n’a pas permis à tout le monde d’avoir du génie ; elle a dit à l’un : fais des poèmes ; elle dit à l’autre : fais des souliers. ” la référence aux souliers ne peut pas être accidentelle. Comme le rapport de Marx aux savates, évoqué par Jacques Rancière :

“ Pour Marx le cordonnier poète est l’homme de la mauvaise histoire, l’homme du double (le bâtard) opposé à l’homme de la contradiction, le travailleur qui veut enrichir sa qualité quand il faut la sacrifier, qui prosaïse dans l’univers de la fabrication le grand rêve pastoral du poète Antipatros : le loisir des ouvrières dont les nymphes font marcher le moulin. A la vie divine du loisir il faut au contraire laisser toute sa distance “ archaïque ” pour la gagner dans le sacrifice de la machine, de la science et du combat. ” Le rêve de l’artisan serait donc celui de la mauvaise histoire et pourtant …

 

Mais revenons aux paysans avec Denis Martin concluant son travail :

“ Dans l’Yonne la présence des paysans dans l’insurrection donne un caractère particulier au mouvement. Les paysans ne sont pas là seulement comme masse de manœuvre. Ils ne sont pas là seulement pour épauler les artisans du bourg. L’irruption des masses paysannes s’accompagne de revendications propres. Elles portent sur la terre. Les paysans réclament le partage des grands domaines. Les petits propriétaires veulent s’agrandir. Les manouvriers rêvent de cultiver leur propre lopin. Les paysans parcellaires et les manouvriers veulent conserver les droits d’usage et les communaux. Ils demandent l’abolition du Code forestier. On peut alors parler de mouvement paysan autonome. C’est l’originalité du mouvement insurrectionnel de 1851 qui apparaît ici avec sa composante paysanne. La statistique nationale de la répression minore de façon excessive cette composante.”

Cette analyse, j’ai vérifié sa justesse, dans le Gers ou le Lot-et-Garonne, mais une fois encore, à condition de la relier au sens global du politique. Sur leur propres revendications, des paysans, surtout dans des villages où ils sont en rapport d’échanges avec les autres habitants, s’insurgent mais pour la République des paysans.

 

Enfin un clin d’œil à un avocat. Dans le numéro trois du Radical du LotetGaronne, en août 1850 Adolphe Daulhième, tout en envoyant son abonnement au journal, explique :

“ Le véritable but de la démocratie est le triomphe et l’application dans l’intérêt de tous, des principes socialistes, en dehors de tous systèmes individuels, et sans préoccupation surtout des intérêts particuliers ou des tendances personnelles de chacun. ”

Cet avocat, auteur de chansons révolutionnaires, membre de la franc-maçonnerie, sera un insurgé de Condom et condamné à l’Algérie. Tous les insurgés n’étaient pas capables d’exprimer cette volonté “d’être avec tous”, mais elle était partagée. Je l’ai retrouvée chez l’expert-géomètre, Rozier, à Sauveterre dans l’Aveyron.

 

 

Conclusion

Il y aurait tant à dire sur cette première approche du débat mais il me faut conclure et je vais le faire en deux temps. Des ouvriers furent aussi engagés dans l’insurrection avec des motivations propres (à Mazamet ils voulaient détruire les machines) mais “politisées” par les artisans. Après l’échec de l’insurrection de Mazamet, les ouvriers quitteront la politique pour le social strict et par d’héroïques luttes syndicales feront avancer leurs revendications; en soutenant … la droite aux élections municipales. La gauche, ce sont leurs patrons républicains. Pour évoquer de tels ouvriers je prends la lettre de la femme de l’un d’eux qui exprime sa détresse :

 

Labastide-Rouairoux, le 5 décembre 1853

Monsieur le Préfet du Département du Tarn

 

Je viens par la présente lettre vous supplier au nom de la sainte humanité de vouloir vous intéresser pour mon mari malheureux détenu politique en Afrique française à Nesméa près de Guelma dans la dépendance de Bône, attaqué en ce moment des fièvres désastreuses qui dévorent les Français qui en sont attaqués et dont plusieurs sont déjà morts. Mon mari n’ayant pour tout bien et pour toute fortune que ses bras et la force de son corps nourrissait sa femme et lui du fruit de son travail en filant à la mécanique. Depuis que je ne l’ai pas je traîne ma vie dans la misère, ne pouvant qu’avec peine gagner un pain que j’arrose de mes larmes. Ci-inclus une pétition encore pour implorer la clémence de sa majesté l’Empereur que vous aurez la bonté de lui transmettre avec le certificat qui l’accompagne.

Dans l’espoir que vous aurez cette bonté pour une épouse malheureuse, elle a l’honneur d’être votre très humble servante.

Margueritte Marty non lettrée

 

Comme tous les événements, ceux de 1851 peuvent s’analyser sous divers angles. Celui de la minimisation me révolte, aussi, pour terminer, je veux donner la parole à trois hommes politiques qui s’exprimèrent sur le sujet avant de devenir présidents de la république (pour le troisième, il s’agit seulement d’un projet) à savoir De Gaulle, Mitterrand et Philippe Séguin.

 

Voici une lettre de de Gaulle, en date du 20 mai 1952 qu’il envoya à Henri Guillemin après la publication de son Coup du 2 décembre et que ce dernier évoque ainsi dans son livre Parcours :

“ Les événements, “ peut-être n’avez-vous pas voulu les voir, et les faire voir, que dans l’optique de la réprobation, c’est-à-dire sous leur jour le plus mauvais, et condamnable. Mais je crois, quant à moi, que, dans l’affaire, il y eut quelques éléments de meilleur aloi et qui ont joué leur rôle aussi et dans l’âme des auteurs – et d’abord de Napoléon III – et dans l’opinion publique ; le désir confus de venger l’abaissement de 1815 était l’un de ces éléments ”.

Comme il a soin de ménager la droite et la gauche ! “ Venger l’abaissement de 1815 ” ? Louis-Napoléon Bonaparte n’y songeait pas le 2 décembre, et, pour se faire acclamer empereur, il annoncera, on s’en souvient : “ L’empire c’est la paix. ” ”

Henri Guillemin voit juste : De Gaulle veut ménager la droite et la gauche, comme tout membre du courant bonapartiste.

 

Mitterrand : “Lorsque j’entends certains comparer ma présidence à celle de De Gaulle, j’ai envie de leur conseiller la lecture de cet ouvrage, Le coup d’état permanent, et des faits qui y sont dénoncés.” Mitterrand, en essayant de se défendre, renvoie donc à ce livre où il compara De Gaulle et Napoléon III. Mais la réplique peut venir facilement : et si on comparait les rêves de ce livre et la réalité de son pouvoir ?

 

Et voici Philippe Séguin (sortez vos mouchoirs):

“Louis Napoléon va se montrer sincèrement affecté et même désespéré par les conséquences humaines du coup d’État. Qu’il ait été dépassé par le développement des événements et par leurs conséquences, c’est plus qu’évident … Il y a eu des exécutants malhabiles ou trop zélés.”

Ah ! les bavures ! Le dictateur Louis Napoléon qui s’est défait un mois après de Morny (coupable de tous les drames d’après Philippe Séguin) a continué à faire signer des engagements à abandonner la politique, avant d’accorder les grâces. Et de toute façon, c’est tout l’Empire qui sera à l’image du coup d’État.

                Angeville 1-10-2000, Jean-Paul Damaggio

 

Lectures pour ce travail :

Ted Margadant : French Peasant in révolt, 1972

Denis Martin : Les Rouges de l’Yonne

Philippe Séguin : Louis Napoléon le Grand, 1990

Alain Minc : Louis Napoléon revisité, 1997

François Mitterand : Le coup d’état permanent, 1965

Henri Guillemin : Parcours, 1989 (je n’ai jamais pu lire son coup du 2 décembre paru en 1951).

Jacques Rancière : Le philosophe et ses pauvres, 1983.

Jean-Paul Damaggio : Rozier chantait (1848-1851), 1998

H. Delpont, P. Robin : Résistance républicaine au coup d’Etat du 2 décembre dans le Néracais, 1985, Revue de l’Agenais.