Nous n’arrosons pas un arbre mort _ Edito

bulletin numéro 8, février/mars 2000

Nous n’arrosons pas un arbre mort

Rapport moral et d’activités présenté par R. Merle, président de l’association, à l’assemblée générale du 29 janvier 2000 à Aix-en-Provence.

 

Merci à l’Université de Provence et à notre ami et adhérent le professeur Guillon qui nous accueillent aujourd’hui.

Nous entamons donc notre troisième année d’existence fidèles à notre but initial : ranimer ou éveiller la mémoire citoyenne de la résistance républicaine au coup d’Etat du 2 décembre 1851, exalter les valeurs de la démocratie sociale dont se réclamaient les insurgés, valeurs qui nous semblent plus que jamais d’actualité.

   Le bilan de notre action nous permet de dire que nous n arrosons pas un arbre mort.

Notre propos n’a pas été et n’est pas de tout faire, de tout capitaliser autour de la commémoration. Nous aurons nos initiatives propres, mais au-delà, notre propos a été et demeure de sensibiliser les responsables d’associations, les élus, les créateurs, etc. afin que, dans leur diversité, ils jouent leur rôle spécifique.

Où en sommes-nous après cette année 1999 ?

Nous ne sommes pas une association «passoire ». Nous conservons nos anciens adhérents (tout en saluant, hélas, la mémoire des anciens qui disparaissent), et nous enregistrons nombre de nouvelles adhésions. Nous sommes 292 en ce début d’année 2000. Si la majorité des adhésions provient toujours de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, un nombre croissant et important d’adhésions vient d’autres régions, proches ou plus éloignées.

Comme les années précédentes, nous avons publié un bulletin attestant de la diversité et de la qualité de la recherche fournie par nos adhérents. Malheureusement, son rythme annuel ne suffit pas à refléter l’abondance et la variété de la recherche et des intérêts de nos adhérents.

Afin d’assurer une meilleure liaison entre les adhérents, nous publions depuis décembre 1998 une lettre bimensuelle, qui peut elle aussi s’enrichir du résultat de la recherche.

Après les rencontres de Château-Amoux (Alpes­de-Haute-Provence) en 1997, de Toulon (Var) en 1998, celle de la Tour-d’Aigues (Vaucluse) s’est déroulée en 1999 avec le même succès public, la même qualité dans la recherche, et dans le même climat de fraternité.

 

Dans un fort volume Provence 1851, une insurrection pour la République, nous venons de publier les Actes des deux premières journées de rencontre. Nous nous excusons auprès de nos adhérents du retard à la publication, retard lié à la restructuration de notre secrétariat, dont l’activité, rappelons-le, est entièrement bénévole.

Nous avons contribué à la sensibilisation de nombreux élus communaux, départementaux et régionaux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Certains envisagent pour cette année 2000 des

initiatives spécifiques, en partenariat avec notre association.

Nos moyens financiers, modestes, nous ont permis d’assurer nos activités et publications présentées, étant bien entendu que jusqu’à présent toutes ces activités ont reposé sur le bénévolat des responsables du conseil d’administration.

Avec l’approche de la commémoration, nous abordons maintenant une phase nouvelle, qui pose le problème de l’adéquation de nos moyens humains et financiers à la demande croissante d’interventions.

Il appartiendra au nouveau conseil d’administration de dégager les axes essentiels de ces activités et d’être ouvert à toutes les propositions de nos adhérents.