Le Colloque La Commune de 1871 à Précieux et Montbrison

article publié dans le Bulletin n°24, juillet 2003

Le Colloque La Commune de 1871

des 15 et 16 mars 2003

à Précieux et à Montbrison

 compte-rendu par Claude Latta

 

Les samedi 15 et dimanche 16 mars 2003, se sont tenues, à Précieux et à Montbrison, les séances du colloque consacré à La Commune de 1871. Ce colloque était organisé par l’Association des Amis de Benoît Malon et par l’Université de Saint-Etienne. Ce colloque a été, dans l’ensemble, une réussite. En tout cas c’est ce que nous ont dit, avec beaucoup d’amitié et de sincérité, ceux qui y ont participé, qu’ils soient communicants ou auditeurs. Merci de l’avoir dit ou écrit, avec une chaleur qui nous a émus : c’est pour nous la meilleure des récompenses.

 

Ouvertures

 

Le colloque de Précieux et de Montbrison s’est tenu sous le signe d’une double ouverture :

 

– L’histoire de la Commune a été, certes, l’objet de nombreuses études – un livre complet  a été consacré récemment à la bibliographie de cet événement[1]. Mais depuis le grand colloque du Centenaire en 1971 et, hormis celui de Perpignan en 1997, aucun autre grand colloque n’avait été, depuis 1971 consacré, en France, à la Commune de 1871. Depuis 1989-1990 – la chute du Mur de Berlin puis du système communiste lui-même – l’histoire du mouvement ouvrier était moins à l’ordre du jour. Mais en même temps, cette nouvelle situation a permis une ouverture : l’histoire de la Commune n’était plus soumise au contrôle que prétendaient parfois exercer sur elle les historiens des pays ou les partis dits du “ socialisme réel ”. Cette nouvelle situation permettait désormais de véritables débats d’historiens et non plus des affrontements idéologiques ou politiques sclérosés.

 

– De son côté, l’Association des Amis de Benoît Malon était elle aussi à la recherche d’une ouverture. Le premier colloque qu’elle avait organisé en 1999 était entièrement consacré à Benoît Malon. Or, nous ne sommes pas une “ société de dévotion ” attachée à faire l’hagiographie d’un personnage, mais une société d’histoire qui s’intéresse non seulement à un personnage attachant et éminent du mouvement ouvrier français mais aussi, de façon plus large, à tous les événements qu’il a vécus. Dans le colloque de 1999, le rôle de Benoît Malon pendant la Commune n’avait pratiquement pas été abordé ; nous avons décidé de consacrer le second colloque à La Commune de 1871.

 

Le colloque à Précieux…

 

Le colloque s’est déroulé pendant deux journées, à Précieux et à Montbrison. Les communicants étaient souvent arrivés le vendredi soir. Le samedi matin, ils se retrouvèrent à la salle de fêtes de Précieux où certains d’entre eux retrouvaient le décor du colloque de 1999 auquel ils avaient participé. A Précieux, nous avons d’abord siégé dans cette salle polyvalente qu’a fait construire, il y a quelques années, Jean Flachat, aujourd’hui maire honoraire de la commune et vice-président de notre association.

 

J’ai eu l’honneur d’ouvrir le colloque en souhaitant la bienvenue à tous, en remerciant Michelle Perrot et Jacques Rougerie d’avoir accepté de présider ce colloque et en saluant aussi la mémoire de notre ami Marcel Dereure, décédé en novembre dernier et qui n’aura pu présenter la communication qu’il préparait sur Simon Dereure, membre de la Commune de Paris.

 

La séance du samedi matin, présidée par Michelle Perrot, fut consacrée à trois communications : Jacques Rougerie fit le point des dernières recherches sur la Commune, nous faisant découvrir, en particulier, les travaux de la sociologie historique américaine : nous trouvions dès l’abord posé le problème des interprétations de la Commune. Pierre Lévêque présenta ensuite les différents courants politiques de la Commune : belle leçon d’histoire faite  avec clarté, ouvrant sur les débats futurs. Quant à Odile Krakovitch, elle présenta un fonds d’archives rassemblant des centaines de lettres écrites pendant le siège de Paris par les femmes de Montmartre à leur maire, Georges Clemenceau[2], alors jeune médecin, passé par le blanquisme mais qui en 1871 est un “ conciliateur ” : on y mesure les détresses nées de la guerre et l’exaspération des femmes du peuple qui ont joué un grand rôle dans la Commune. Ces archives nous font mieux comprendre pourquoi la Commune a éclaté.

 

L’après-midi du samedi, nous étions dans la salle des fêtes du lycée agricole de Précieux. Ce fut un après-midi très studieux et très dense ; nous avons réussi à rattraper le retard pris sur l’horaire pendant la visite du lycée et le repas. Nous abordions l’étude des événements et des hommes de la Commune. Marc Vuilleumier et Jacques Rougerie ont successivement présidé la séance. André Combes, Directeur de  l’Institut d’Etudes et de Recherches Maçonniques a présenté le rôle de la Franc-Maçonnerie parisienne en 1871, avec des membres aux engagements très variés, conciliateurs mais aussi membres de la Commune. Philippe Darriulat[3], Docteur en histoire, professeur au lycée d’Aubervilliers, a évoqué le sentiment patriotique des Communards à travers les chansons de l’époque : la Commune fut, entre autres, une réaction de fierté outragée et hostile aux “ capitulards ” de Bordeaux. A Claude Latta, président de l’Association des Amis de Benoît Malon, il revenait de parler du rôle de  Benoît Malon pendant la Commune de 1871 : le membre de la Commune, le maire des Batignolles, l’organisateur de la Défense du XVIIe arrondissement pendant la Semaine sanglante, le futur réformiste qui déclare des l’automne 1871 qu’il faut fermer désormais le cycle des guerres civiles et essayer d’être le “ plus grand nombre ”. Avant la pause, Robert Tombs, Professeur au Saint John’s College de Cambridge, nous livra ses réflexions sur la semaine sanglante en rapprochant celle-ci des événements du XXe siècle : la répression de mai 1870 n’a-t-elle pas, par sa volonté délibérée de massacrer les vaincus, annoncé l’ère des génocides ? Ce fut un grand moment, important pour des historiens français : le recul que donne la Manche à Robert Tombs nous permet de mieux comprendre notre propre histoire.

 

Michelle Perrot, nous parla ensuite de George Sand contre la Commune : position étonnante pour l’ancienne quarante-huitarde : mais elle voit la Commune depuis la province, depuis son cher Nohant et mesure quel recul la guerre civile devant l’ennemi et la défaite inexorable de la Commune risquent de faire faire à la République.

Michel Cordillot, Professeur à l’Université de Paris VIII,  auteur aussi d’une biographie de Varlin et d’une étude sur Benoît Malon, s’est intéressé aux échos rencontrés dans l’Yonne par l’Appel aux travailleurs des campagnes que rédigea la romancière André Léo, compagne de Benoît Malon. Les réactions furent plus importantes qu’on ne l’a dit parfois et nous invitent à revisiter ce chapitre de l’Histoire de l’année 1871. Charles-Henri Girin, professeur d’histoire au lycée de Montbrison, évoqua, dans le droit fil des recherches initiées par Jeanne Gaillard[4], La Commune de Saint-Etienne, jusque là peu étudiée. C’était bien plus qu’un chapitre d’histoire locale, une interrogation sur les causes profondes de l’échec des Communes de provinces, encore si mal connues[5]. Enfin, avec Jean Lorcin, Professeur émérite à l’Université de Lyon II, nous restions à Saint-Etienne : le poète patoisant stéphanois Jacques Vacher[6]garibaldien, fut pourtant hostile à la Commune de Saint-Etienne.

 

…et à Montbrison 

 

Le lendemain, dimanche 16 mars, nous étions au Centre Social de Montbrison qui est géré par une association loi 1901 qui rassemble des militants qui en ont fait, dans la ville, non seulement un lieu où, par de multiples activités, se tissent le lien social mais aussi un centre culturel et un véritable centre d’éducation populaire. Notre présence avait, là aussi valeur de symbole.

 

Le travail commença de bonne heure. Ce fut une journée placée sous le signe des conséquences de la Commune et de la construction de sa mémoire, dans les esprits, les familles, les manuels scolaires, dans ses rapports avec la philosophie et la littérature. Les séances furent présidées par Odile Krakovitch, Jean Lorcin et Danielle Tartakowsky.

 

La Commune a été vaincue et les Communards victimes d’une affreuse répression : les massacres organisés de la semaine sanglante avaient été évoqués la veille par Robert Tombs. Nous avons étudié d’autres aspects de la répression et de l’après-Commune.  Jean-Claude Vimont, spécialiste de l’histoire de la prison politique[7], venu de Rouen a utilisé une source nouvelle pour évoquer le sort des jeunes Communards, encore mineurs, arrêtés à Paris et incarcérés dans des conditions très dures dans le quartier correctionnel de la prison Bonne Nouvelle à Rouen. Marc Vuilleumier, Chargé de cours honoraire à l’Université de Genève et président de notre colloque de 1999, brossa une belle et érudite synthèse de L’exil des Communeux, dispersés à travers l’Europe mais surtout accueillis en Suisse et en Angleterre. Le temps de l’amnistie fut long à venir. Laure Godineau, qui vient de soutenir sa thèse sur l’amnistie des Communards nous a dit quelle était la vision que l’on avait de la Commune à travers les débats qui ont précédé cette amnistie en deux étapes : amnistie partielle de 1879 et amnistie totale de 1880. Il faut souhaiter que sa thèse soit rapidement publiée.

 

Avec la communication de Danielle Donnet-Vincent, Docteur en histoire, nous eûmes un grand moment d’émotion historienne et familiale. Danielle Donet est l’arrière-petite-fille de Jules Donet[8], Communard condamné au bagne. Elle nous a raconté avec infiniment de talent, d’érudition et d’émotion contenue la quête de l’histoire et de la mémoire de cet ancêtre bagnard retiré plus tard dans un petit village du Gard : recherches faites par Danielle Donet à la demande de son père, continuées à la demande de son frère – présent au colloque. La transmission de la mémoire d’un déporté de la Commune , bien que longtemps occultée, a réussi à se faire. Une famille s’est réapproprié un passé finalement aujourd’hui glorieux. Il y a là une recherche qui rejoint la démarche faite par de nombreux descendants des condamnés de décembre 1851 à l’occasion de la célébration du 150e anniversaire de la résistance au coup d’état du 2 décembre. Dans sa conclusion du colloque, Michelle Perrot a pu dire que ce colloque avait eu lieu “ sous le double signe de Benoît Malon et de Jules Donet ”. Remercions Danielle Donet de nous avoir réservé cette histoire inédite de Jules Donet. L’histoire, c’est aussi l’émotion. Quelques jours plus tard, symboliquement, est sorti l’ouvrage que Danielle Donet vient de consacrer à l’histoire du bagne[9].

 

Danielle Tartakowsky, Professeur à l’Université de Paris-VIII, dont nous avions beaucoup aimé le Nous irons chanter sur vos tombes[10] est restée dans le registre de la mémoire : les résurgences et les refoulements de la mémoire de la Commune. Didier Nourrisson, Professeur d’histoire contemporaine, nous a entraîné ensuite dans le domaine de la mémoire scolaire ; ce sont les manuels scolaires – et leurs illustrations dont il était question ici – qui forment la mémoire de la nation : La Commune enseignée au cours des Républiques était bien instructive et révélatrice de ce que fut longtemps la gêne, voire l’hostilité, des auteurs de manuels scolaires…

 

L’après-midi du dimanche, nous sommes revenus, avec Alain Dalotel à Benoît Malon. Alain Dalotel est déjà venu à notre colloque de 1999. Biographe d’André Léo, il connaît bien Benoît Malon. Il a évoqué le retour de celui-ci après l’amnistie, à travers 75 lettres conservées à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Alain, dont nous avions fait la connaissance au colloque Blanqui (1979) est un redoutable découvreur de documents et, en dehors des “ langues de bois ” et des manières parfois feutrées des colloques universitaires, a l’art de remettre en cause les certitudes acquises et, pour tout dire, de “ décoiffer ”, comme on dit.

 

Bruno Antonini, spécialiste de Jaurès, a apporté ensuite le regard du philosophe pour nous dire combien la Commune et son idée d’auto-émancipation du prolétariat, avait été importante dans l’esprit de Jean Jaurès. Après le philosophe, nous eûmes le regard du littéraire : Jean-Bernard Vray, Professeur de littérature française à l’Université de Saint-Etienne, a évoqué avec brio la vision de la Commune dans le roman de Jean Vautrin, Le Cri du peuple. Quand on connaît aussi le succès mérité de l’adaptation en Bande Dessinée que vient de publier Tardi, on se dit que c’est un moyen d’intéresser de nouvelles couches de lecteurs à l’histoire de la Commune.

 

Enfin, Pascal Chambon, Docteur en Histoire, professeur d’histoire au collège Victor de Laprade de Montbrison a parlé de la Commune et de  la fin de la garde nationale. Le public, passionné, ne s’était pas lassé des ces deux journées d’études. Il était encore là pour cette ultime communication qui nous ramenait au début de la Commune – le 18 mars, le Comité central de la garde nationale s’installe à l’Hôtel de Ville de Paris – et à sa fin : le massacre des Fédérés et la suppression de cette Garde nationale dont Robert Tombs, dans La Guerre contre Paris, voit comme une tentative de construire une armée citoyenne et démocratique. 

 

Finalement, notre colloque s’est organisé – on ne vit vraiment que lorsqu’il fut terminé – autour de quatre thèmes : les forces politiques et les interprétations de la Commune ; les idées, les événements et les hommes ; l’après-Commune : l’exil, l’amnistie, les prolongements idéologiques ; la mémoire et l’enseignement de la Commune.

Il revint à Michelle Perrot de donner une conclusion à notre colloque, foisonnant, “ au risque de l’éclatement ”, certes, mais riche de ses approches nouvelles et de ses discussions, riche de recherches et d’émotions comme l’Histoire de la Commune elle-même. L’Histoire, “ c’est l’oubli ” et aussi “ tout ce que nous sortons de l’oubli ”.

 

Une fête pour l’Histoire

 

Un colloque, c’est aussi une fête de l’Histoire, une fête pour l’Histoire. Cette fête, nous l’avons intégrée aux festivités qui avaient lieu au lycée agricole de Précieux où nous nous sommes rendus le samedi à midi. C’était en effet la pose de la pose de la première pierre du bâtiment Benoît Malon du lycée agricole de Précieux. Ce bâtiment abritera bientôt le nouveau restaurant scolaire. Précieux et son lycée honoraient ainsi l’un de ses fils, longtemps méconnu et même considéré, jusque dans sa famille, comme un “ mauvais sujet ”. Là aussi, comme pour Jules Donet, il y a eu un travail de réappropriation du passé.

 

Un envol de pigeons voyageurs  symbolisa cette inauguration du bâtiment Benoît Malon et l’espoir d’un monde meilleur que l’ancien petit berger de Précieux avait porté. La journée “ portes ouvertes ”, organisée à cette occasion, permit aux historiens du colloque et à leurs auditeurs de se mêler aux élèves et aux professeurs du lycée agricole et aussi aux élus locaux et aux anciens élèves, souvent devenus responsables d’organisations agricoles. Nous avons ainsi visité le lycée et même admiré Provence, une vache Prim’Holstein du troupeau du lycée qui a eu un 2e prix au concours agricole 2003.

 

Ce furent ensuite les discours d’usage qui évoquèrent le lycée, son développement, l’enseignement agricole et … Benoît Malon. M. Alain Gauthier, proviseur, M. Favard, président du Conseil d’administration du lycée, M. Michel Amoudry, vice-président de la Région, chargé des lycées, M. Dominique-Nicolas Jane, maire de Précieux prirent successivement la parole. MM. Jean-Claude Frécon, sénateur et Jean-François Chossy, député, assistaient aussi à cette inauguration. C’est Michelle Perrot qui parla au nom des membres du colloque lui-même : avec quelle sensibilité et avec quel don de la parole ! Benoît Malon revécut quelques instants, avec ses espoirs et ses défauts, son “ amour de la Justice ”, son goût de l’écriture et de la réflexion, son sens de l’organisation et de l’action, mais aussi son “ amour des femmes ” et son ambition. Il avait accepté la prison et l’exil : il fut avant tout un “ homme de courage ” et “ de risques ”. Un portrait profondément humain.

 

Il était largement l’heure de manger. Nous étions 80 au repas dans la salle de restaurant du lycée. Pendant que le service commençait, les membres de l’Association Cabaret – Annie et Gilles Guigneton, Alain Richoud pour la musique – nous ont offert l’un de ces moments dont nous nous souviendrons toujours : l’interprétation des chansons de la Commune (le temps des cerises, Non,  la Commune n’est pas morte) et aussi trois couplets – en “ première mondiale ” – du “ Chant socialiste ”[11] de Benoît Malon, paru en 1870 dans le journal Le Socialiste et jamais chanté jusque là… Beaucoup d’auditeurs ont réclamé un CD que nous allons faire pour cet automne avec, en intégrale, le chant de Benoît Malon et que nous présenterons à l’Assemblée générale de notre association.

 

A la fin de l’après-midi du samedi, la Municipalité de Précieux nous a offert le verre de l’amitié en présence de M. Jane, maire, et de Mme Perdrix, première adjointe. Signalons d’ailleurs que la Municipalité a fait mettre sur son papier à en-tête : “ Précieux, village natal de Benoît Malon ”. 

 

Le samedi soir, le repas, servi à nouveau au lycée, rassembla encore 50 personnes. La qualité gastronomique et la bonne humeur étaient au rendez-vous. Surtout, les membres du colloque purent faire connaissance et continuer les discussions du colloque comme ils le firent le  lendemain au Centre Social de Montbrison. Des sympathies se sont nouées et des collaborations futures se sont esquissées. C’est d’ailleurs l’une des fonctions des colloques – au sens étymologique de ce mot – de faire parler les gens entre eux. Quant à notre ancien président et président d’honneur, Alex Devaux Pelier, petit-neveu de Benoît Malon[12], qui a été présent tout au long du colloque, il avait 86 ans ce jour-là et, honoré en conséquence, fit à tous les honneurs que doit faire le maître de maison à ses hôtes et sut dire son émotion et son admiration pour son grand-oncle.

 

Enfin, le dimanche, après les séances qui eurent lieu au Centre Social et une “ photo de groupe ” sur les marches de celui-ci, les participants au colloque se sont séparés, heureux de ces deux journées bien remplies : le TGV attendait les Parisiens à la gare de Saint-Etienne. Les organisateurs, eux, éprouvaient un peu la nostalgie qui accompagne les choses qui finissent… mais aussi le soulagement de voir que tout s’était bien passé.

 

Remerciements

 

Il nous reste maintenant le plaisir de dire merci. Nos remerciements vont d’abord à nos amis de l’Université de Saint-Etienne qui a été co-organisatrice du colloque. Jacqueline Bayon, professeur d’Histoire et doyen de la faculté des Lettres, et François Tomas, professeur de Géographie, directeur de l’Ecole d’architecture et ancien président de l’Université, ont soutenu, dès l’abord, nos projets. Nous leur en sommes infiniment reconnaissants. Didier Nourrisson, Jean-Bernard Vray, professeurs d’Université, et Gérard Gâcon, maître de conférences, ont assuré la liaison entre notre association et l’Université. Nos remerciements vont aussi à l’Institut des Etudes régionales et du Patrimoine (IERP) qui a accepté de publier les actes du colloque : publication est l’aboutissement d’un colloque et que nous voulons rapide. Nos remerciements vont à la Presse – Le Progrès, La Liberté, La Gazette – qui a bien relayé nos informations ; à Bernard  Laroche, Emmanuelle Cohendet, Anne Barnier, Dominique Belin pour leurs articles. Merci à la Revue du XIXe siècle et au Bulletin de l’Association 1851 ainsi qu’au site internet Revues.org qui ont publié le programme du colloque. Merci à l’entreprise Ribon qui a réalisé gratuitement nos affiches et pris en charge les photocopies.

 

Merci au Centre Social de Montbrison et à Anne Meunier, sa présidente, qui nous ont accueillis le dimanche dans leurs locaux. Nous disons encore à la municipalité de Précieux notre reconnaissance pour avoir donné aux membres du Colloque une idée de la tradition d’hospitalité des Foréziens. Merci à Alain Gauthier et au personnel de lycée de Précieux pour leur accueil et leur collaboration. Merci au personnel du restaurant scolaire qui a fait les repas et les a servis avec compétence et gentillesse. 

 

Une œuvre collective

 

L’équipe de l’Association des Amis de Benoît Malon a réalisé pour préparer le colloque et assurer sa réalisation un véritable travail d’équipe pour lequel tous doivent être remerciés et qui peut faire notre fierté, nous permettant en outre de renforcer les liens d’amitié qui nous unissent.

 

Alex Devaux Pelier, notre président d’honneur, et Pierre Cadier, petits-neveux de Benoît Malon[13], nous ont constamment encouragés et conseillés. Danièle Latta s’est occupée du secrétariat et de la communication. Gérard et Marie-Claude Gâcon, Marcelle et Jean Flachat  se sont dépensés sans compter. La cuvée La Commune de 1871 des Côtes-du-Forez fut une réalisation de Jean Flachat, avec le Côtes-du-Forez de Hélène et Jean  Gachet et des bouteilles garnies d’une étiquette illustrant l’enlèvement manqué des canons de Montmartre le 18 mars 1871. L’étiquette et les affiches sont dues à Serge Prud’Homme qui avait déjà illustré les étiquettes de la cuvée Benoît Malon de 1999. Daniel Pouilly, trésorier de l’association, Marcelle Flachat et Danièle Latta ont eu la charge redoutable de tenir les finances et les comptes du colloque. Charles-Henri Girin, Pierre Cadier, Marie-Claude Gâcon, Danièle Latta, Martine Richard, Hervé Baubet, Geneviève Arnold, René Frappa, Valérie Rocher ont fait aussi partie de l’équipe organisatrice et ont donné de leur compétence, de leur temps et de leur enthousiasme.

 

Enfin, bien sûr, les communicants nous ont fait bénéficier de leur savoir. Le public était nombreux : 171 participants “ recensés ”, 100 à 120 auditeurs présents en permanence. Sa présence montrait que l’on peut, dans un colloque universitaire, parler aux gens, qui ne sont pas forcément des spécialistes, de leur Histoire en tenant les deux bouts de la chaîne : la recherche historique, avec ce qu’elle peut avoir d’un peu ardu, et la nécessité de se faire comprendre du plus grand nombre. Cela permettait aussi de montrer que l’Histoire continue à se faire à travers les recherches des historiens et les interprétations parfois divergentes d’un événement dont beaucoup d’aspects restent encore mal connus : Robert Tombs ne déclarait-il pas que nous connaissons encore mal cette “ Semaine sanglante ” par laquelle se termine tragiquement la Commune ?

 

Nous avions la volonté de faire une véritable démarche d’éducation populaire. Marguerite Gonon[14] disait que “ la culture, c’est le partage des connaissances ”. Nous avons voulu partager les connaissances, ce qui fonctionne d’ailleurs dans les deux sens et les questions ou les remarques des auditeurs sont aussi un enrichissement pour les communicants. Nous avons voulu aussi faire l’amalgame – c’est-à-dire le brassage, comme on le faisait dans les armées révolutionnaires entre jeunes conscrits et anciens soldats : faire se rencontrer les historiens et leurs auditeurs, souvent passionnés et étonnés ; les jeunes historiens sortant de leur thèse et les historiens plus chevronnés, les Parisiens et les provinciaux, les Foréziens et leurs invités venus d’ailleurs (Genève, Rennes et Draguignan par exemple).

 

Quelque temps après le colloque, l’une de mes anciennes élèves m’a dit qu’elle avait senti “ circuler l’intelligence et l’émotion ”. Nous essaierons d’être dignes d’un aussi beau compliment. 

                                                 Claude Latta                     

 

 

Les participants au colloque[15] :

 

Georges Aillaud, Joseph d’Angelo, Bruno Antonini (Montrouge), Gérard Aventurier (Saint-Etienne),  Geneviève Arnold (Lyon), Jean-Pierre Barnaud (Saint-Etienne), Anne Barnier (Montbrison), Joseph Barou (Montbrison), Frédérique Barré, Hervé Baubet (Caluire), Dominique Belin, Michèle et Serge Bérard (Saint-Romain-le-Puy), François Bernard, Solange Bidou (Saint-Etienne), Yvette Blottin (Précieux), Françoise Bouligaud (Roanne), Sandrine Bourrin (Saint-Etienne), Réjane Boursier-Leconte (Sotteville-les-Rouen), Jean Briday, Colette Brousset (Montbrison), Jean Brot (Précieux), Frédéric et Marie-Laure Brunet (Précieux),  Pierre et Jeanine Cadier (Saint-Romain-le-Puy), Marc César (Etrechy), Pascal et Christine Chambon (Gumières), Catherine Chammas (Saint-Etienne), Paul Clavelloux (Précieux), Jean-François Chossy (Saint-Just Saint-Rambert), André et Rosine Combes (Paris), Michel Cordillot (Auxerre), Victor Crauste (Lyon), Colette Cronel (La Fouillouse), Alain Dalotel (Paris), Maurice et Claudine Damon (Montbrison), Sophie Damon (Montbrison), Claire Damon (Montbrison), Philippe Darriulat (Paris), Geneviève Delecroix (Ecotay), M. Delecroix (Ecotay), Michel Deschamps, Chantal Deschamps-Rabier, Alex Devaux Pelier (Saint-Etienne), Bernard Devaux Pelier (Savigneux), Paule Devaux Pelier (Savigneux), Robert Devaux Pelier (Villars), Yanick Donet, Danielle Donet-Vincent (Paris), Nicole Dorey-Marcelé (Rennes), Pierre-Marie Dugas (Marols), Jean-François Durry (Boisset-Saint-Priest), Josiane Durry (Boisset-Saint-Priest), Robert Estier, Jean-Pierre Estines, Liliane Faure (Montbrison), Madeleine et Jacques Fréry (Saint-Romain-le-Puy), Albert Flachat (Feurs), Suzanne Flachat (Feurs), Jean Flachat (Précieux), Marcelle Flachat (Précieux), Marie-Thérèse Frappas (Précieux), René Frappas (Précieux), Jean-Claude Frécon (Pouilly-les-Feurs), Gilles et Annie Guigneton (Ecotay), Gérard et Marie-Claude Gâcon (Précieux), M. et Mme René Gagnaire (Montbrison), Alain et Jany Gauthier (Précieux), Marie-Anna Gauthier (Précieux), Thibault Gauthier (Précieux), Pascal Georges (Bard), Thérèse Girin (Saint-Etienne), Laure Godineau (Paris), Paul et Marie-Aline Girin (La Tour-en-Jarez), Clémence Girin (La Tour-en-Jarez), Charles-Henri Girin (Montbrison), Marcel Gonin (Feurs), Chantal Gonthier (Montbrison), Bernard Grosbellet (Saint-André d’Apchon), Charles Himberg (Suisse), Jean-Paul Huguet, Odile Krakovitch, M. Krakovitch, Paulette Larue, M. et Mme Louis Lassablière (La Talaudière), Claude et Danièle Latta (Montbrison), Ilitch Lopez (Saint-Just-en-Chevalet), Pierre Lévêque  (Fontaine-les-Dijon), Jean Lorcin (Lyon), Bernard Marion (Montbrison), Pierre Merlin (Montaigu), Frédéric Meunier, Marie-Andrée Morra (Montbrison), Sylvana Morisco, Edouard et Hélène Moulin (Montbrison), Lucien Moullier (Boën), Didier et Anne-Marie Nourrisson (Saint-Galmier), Suzanne Nourrisson (Montbrison), Henri et Evelyne Pansu (Lyon), Bernard et Annie Parnet (Saint-Jean-Soleymieux), Michelle Perrot (Paris), Henri et Marie-Dominique Plagne (Bourg-en-Bresse), Daniel Place (Mably), Clotilde Pontvianne (Saint-Etienne), Daniel et Colette Pouilly (Saint-Etienne), Stéphane Prajalas (Saint-Georges-en-Couzan), Marie-Andrée Preynat (Ecotay), M. Reynaud (Saint-Etienne), Martine Richard (Caluire), Georges et Jeanine Rivoire (Saint-Galmier), Marcel Régny (Saint-Germain-Laval), Pascal Rocher (Saint-Romain-le-Puy), Elise Rocher (Saint-Rambert), Valérie Rocher (Saint-Galmier), Jean-Claude Rochigneux (Villars), Aline Roméas (Saint-Etienne), Jacques Rougerie (Paris), Michel et Bernadette Rousse (Unias), Jean-Jacques Roux, Odette Roux, Pierre et Danielle Roy (Saint-Etienne), Alain Rullière (Villejuif), Laetitia Saignol, Jérôme Sagnard (Grigny), Georges et Marie-Dominique Sorrel (Lyon), Marie-Pierre Souchon (Montbrison), Gilbert et Anny Suzan (Draguignan), Suzan (Draguignan), M. et Mme Jacques Thbaut (Seillons Source d’Argens), Bernard Thivillier (Précieux),  Michel Van Proeyen (Lyon), Danielle Tartakowski (Paris), M. et Mme Robert Tombs (Cambridge, GB), Jean Troussel (Montbrison), Evelyne Troussel-Luber (Montbrison), Jean Vernay (Précieux), M. et Mme Marcel Vially (Savigneux), Jean-Claude Vimont (Rouen), Marc Vuilleumier (Genève).



[1] Robert Le Quillec, Bibliographie de la Commune de 1871, préface d’Alain Dalotel, Paris, La Boutique de l’Histoire, 1997. Une 2e édition, mise à jour, est en préparation.

 

[2] Faut-il préciser qu’il s’agit bien du même Georges Clémenceau qui fut président du conseil en 1917-1920, le Tigre, le Père la Victoire  ?

[3] Philippe Darriulat, Les patriotes.

[4] Jeanne Gaillard, Communes de province, Commune de Paris 1870-1871, Paris, Flammarion, coll. Questions d’histoire, 1971.

[5] Signalons cependant l’étude récente de Marc César, La Commune de Narbonne, Perpignan, Presses Universitaires de Perpignan, 1996. Marc César a assisté à notre colloque.

[6] Jean Lorcin,

[7] Jean-Claude Vimont, Histoire de la prison politique XIXe-XXe siècles, Paris, Anthropos, 199.

[8] Notice biographique, courte et incomplète, mais précieuse dans le Maitron. Maitron (Jean), DBMOF

[9] Danielle Donet-Vincent, De soleil et de cendres. Histoire des bagnes de Guyane, Paris, La Boutique de l’Histoire éditions, 2003.

[10] Danielle Tartakovsky

[11] Découvert et signalé par Michel Cordillot, ce “ Chant socialiste ” a fait l’objet d’un article dans le n°   du Bulletin de l’Association des Amis de Benoît Malon.

[12] Alex Devaux Pelier est l’arrière-petit-fils de Benoîte Baleydier, la mère de Benoît Malon, et de son second mari, Aymard Bonnel. Alex Devaux Pelier, prêtre, ancien professeur, est aujourd’hui retiré à Saint-Etienne. Il a été Président de notre Association puis en est le président d’honneur. Auteur de nombreux articles dans notre Bulletin – en particulier sur l’exil italien de Benoît Malon – il a constitué un fonds d’archives et de documents qui sera légué à la Diana, société historique du Forez.

[13] Cousins germains, Alex Devaux Pelier et Pierre Cadier sont tous deux les petits-fils de Jean, dit Benoît Bonnel, demi-frère de Benoît Malon.

[14] Marguerite Gonon (1914-1996), historienne forézienne, médiéviste, a fait partie de l’équipe des Chartes du Forez qui a publié les 26 volumes de chartes foréziennes antérieures au XIVe siècle.

[15] Les personnes qui, éventuellement, n’auraient pas été citées voudront bien nous en excuser et nous communiquer leur nom afin que nous puissions éventuellement publier ensuite une liste complémentaire.