Biographies Artignosc
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Les Montagnards artignoscais
Albert Armand Joseph : né vers 1833, enfant trouvé, fils nourricier de Blanc André chez qui il habite, 15 rue des muletières, affilié et insurgé d’après le juge de paix.
Auric Pierre (ou Jean Pierre ou Pierron) : né le 11 septembre 1824 à Artignosc. Domestique d’Esprit Jean à Fulques en 1846, puis très petit cultivateur, il devient cantonnier communal nommé le 17 février 1851, fils de Paul et de Marie Anne Mauron. Il se marie en 1848 et signe son acte de mariage. Beau-frère de Louis Raynaud. Habite chez Jean-Joseph Bagarre au 20 grand rue. Reçu lors de la marche du 6 décembre.
Autran Charles Delphin : né à Artignosc le 5 octobre 1823, célibataire, fils de Lazare et de Delphine Contans. Cultivateur, il travaille avec son père, gros fermier. Beau frère d’Antoine Rambert. Dit ne pas savoir signer. Il a quitté la commune en 1850 pour habiter une campagne qu’il a affermée, avec son père, sur le terroir de Baudinard , peu éloignée d’Artignosc (bastide du Parronier) où ils sont tous les dimanches. Sous les drapeaux en 1849 au 8° léger. Radié de la liste électorale le 15 janvier 1851 car ne payant ni contribution personnelle ni prestation. Le maire raconte : « Il avait loué à l’été 51 des moissonneurs de Flayosc et d’Artignosc. Il leur faisait chanter des chansons anarchiques. Les moissonneurs eurent des propos de meurtre contre le curé, l’instituteur communal, le maire, le garde-champêtre, le juge de paix du canton, et dont ils se proposaient de partager les prairies et de le faire travailler ensuite à coup de bâton. » Recruté par Guion à la mi-septembre 1851. Il fait partie de la section de Guion. A marché sur Aups le samedi et le lundi, où il rejoint la colonne qui passe non loin de sa campagne. Il est soupçonné d’avoir fait feu sur la troupe. Mais aucune preuve. Le maire dit de lui (10 février 1852) : « Il se vantait d’avoir tué ou blessé 2 soldats à Aups. » « Je ne pouvais pas faire feu car je n’avais pas de fusil chargé et aucune munition de guerre. » A fuit à l’arrivée de la troupe avec la colonne Duteil qu’il quitte à Montagnac avec Fabre. Le juge de paix de Tavernes le signale comme très exalté et méritant d’être arrêté alors qu’on ne l’a pas fait. Arrêté le 3 février 1852 à Artignosc et transféré à Brignoles. Il comparait le 17 février. « Mauvais antécédents. Habitudes démagogiques. » Il est condamné à être interné le 20 février. Le juge de paix d’Aups intervient en sa faveur pour que son internement soit fixé dans le canton de Riez où il a plusieurs parents. Sa peine est commuée en surveillance. Le 10 avril, le sous-préfet de Brignoles écrit au préfet qu’il est en prison à Brignoles et qu’il ne le voit sur aucune liste. Qu’en faire ? Réponse : le placer sous surveillance. Il se marie en 1854 avec la fille de Joseph Vachier. Nécessiteux lors de l’indemnisation de 1881, il est alors installé à Montfort (Basses-Alpes).
Autran Lazare Patrice : né à Artignosc le 30 fructidor an VI, fils de Jean Baptiste, de Barjols , et de Claire Amiel, frère de Jean-Paul, décédé en 1849. Il se marie en 1820 à Delphine Constans dont il a 8 enfants dont Charles. Gros fermier, il prend en bail la bastide du Mas de Henri Martin en 1846, bail résilié en 1848. Il s’installe alors comme fermier du duc de Sabran-Pontevès au domaine du Parronier à Baudinard où il réside à partir de 1850. Le bail est alors de 2280 francs, il atteint 6790 francs en 1863. Electeur municipal à Artignosc en 1846, il est électeur à Baudinard en 1850, puis écarté par la loi du 31 mai. Reçu à la société secrète de Baudinard en septembre 1851, par Guichard. Il avait été recruté par Louis Pellegrin. Il conduit, à la mi-novembre 1851, Henri Martin à sa réception. Il est soupçonné d’avoir dit publiquement le 7 décembre à Artignosc : « La république rouge a été proclamée, Napoléon a cessé d’être président, le juge de paix de Tavernes a été remplacé par un cordonnier et mis en prison. » Il aurait crié par 2 fois « Vive la République ! » Il nie. Il reconnaît être venu à Artignosc le 7 décembre dans la chambrée dont font partie le maire et Mr Grambois, et qui est aussi la sienne. Dangereux pour l’ordre. Le juge de paix de Tavernes le signale comme très exalté et très dangereux et méritant d’être arrêté alors qu’on ne l’a pas fait. Arrêté le 3 février à Artignosc et transféré à Brignoles. Il comparait le 17 février et est condamné à la surveillance, le 20. Le 14 septembre 1852, il aurait refusé de se présenter à la mairie le jour fixé pour l’appel des surveillés. Il reçoit un avertissement du sous-préfet qui le menace d’internement. Mais le 9 juillet 1853, on juge sa conduite assez bonne. Il est gracié le 6 août 1854. En 1858, il obtient en indivis avec son fils Joseph Placide les biens du juge de paix Jean-Baptiste Isidore Constans, dont les deux moulins d’Artignosc. Il figure sur l’état des anciens condamnés politiques et hommes dangereux du 13 août 1861 : « sans opinion, sa conduite ne laisse rien à désirer. » Décédé à Baudinard le 10 juillet 1878. Lors de l’indemnisation de 1881, « Il laisse 4 fils nécessiteux. » : Joseph Placide, Charles delphin, Fortuné Lazare, Pierre Marcel.
Bagarry Augustin Jean Joseph Crouzat : gros propriétaire du domaine des Estrilles, né à Aups le 16 décembre 1815, fils de Joseph (ou Jean-Joseph), d’Artignosc et de Delphine Thérèse Constans ; frère de Jean Baptiste Crouzat ; beau frère de Joseph Vachier. Il épouse en 1842 la fille du meunier de Montpezat , Roch Reynier (ancien fermier d’Henri Martin), dont il a au moins 4 enfants. Membre de la chambrée la Concorde. Il est recruté par Jean Honorat. Il fait partie de la section de Guion. Il vit à Carcès en 1857.
Bagarry Jean Baptiste Lambert Chevalier : cultivateur, il possède 14 ha à Aups . Il est né le 1er mai 1818 à Aups, fils de Jean Baptiste, d’Aups, et d’Elisabeth Roux ; marié en 1841 à Marie Verdeirenq, père de Gustave et Joseph-Célestin. Il n’est pas à Artignosc en 1846. En 1852, décès de son fils nourricier, Louis Baud, fils de Charles Hyppolite, détenu au Château des Fleurs à Marseille . Il habite 22 grand rue où il héberge Rose Pellegrin veuve Verdeirenq. Affilié, d’après le juge de paix.
Bormes Joseph : cultivateur, propriétaire de 10 ha à Moissac et également métayer des Grambois à la bastide Rangs où il héberge son beau-père Pancrace Abeille. Il est né à Aups le 1er mai 1804 ; fils de Balthazar et d’Angèle Bagarry . Il se marie à Moissac en 1825 avec Anne Scholastique Pourret, sœur de Napoléon Joseph Louis Jérome ( !) ; ne signe pas son acte de mariage ; un second mariage le lie à Victoire Abeille (d’Aups) ; père de Pancrace, Marie, Louise et Félix. Il est radié des listes électorales après le 31 mai. Il a été recruté par Jean Honorat. Réside au Val en 1856.
Bourges Jean Pierre : petit cultivateur, propriétaire de 2 ha à Régusse et 62 ares à Artignosc. Né le 15 octobre 1819 à Artignosc, fils de Jean-Baptiste et de Rose Dauphin. Il épouse à Régusse en 1847 Césarine Jean, sœur d’Esprit ; père de Miette ; beau frère de François Séraphin Sappe. Il sait signer. Habite 6 rue du four. Ancien militaire, il est candidat au poste de garde forestier en mai 1851. Membre de la chambrée la Concorde. Il entre à la société secrète en octobre 1850, alors qu’elle comptait 7 membres, sur proposition de César Jean et Auguste Guion. Ce dernier le baptise Montagnard. Chef de section de la société secrète, nommé lors de la réunion à la ferme d’Emmanuel Sappe en même temps que Guion. « S’est livré à la propagande », dit le juge de paix. Le 6 décembre, il est retourné chercher des armes et a rejoint le soir Pellegrin à Régusse. Il fait partie de ceux qui ont déposé le maire. Commandant militaire des Artignoscais à Aups , en tant qu’ancien militaire. Arrêté le 23 janvier 1852 et transféré à Brignoles, il est condamné à la transportation en Algérie pour 5 ans. Il est embarqué sur le Labrador puis détenu dans le camp d’Aïn Benian. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Il est libéré en mars. Il est battu au 1er tour des municipales de 1860, mais élu au 2ème tour. Le 24 décembre 1881, on indique qu’il peut attendre d’être indemnisé. Il reçoit en 1882 une rente de 800 francs, alors qu’il est installé à Régusse (depuis au moins 1874). Il décède à Artignosc le 22 janvier 1902. Ses filles perçoivent sa pension : Miette Julie veuve Sappe et Rose Hortance épouse Denans.
Briançon Placide : né vers 1821. On n’a pas trace de lui à Artignosc avant Décembre. Affilié d’après le juge de paix. Dénoncé par le maire pour avoir marché sur Aups avec un fusil. Le maire dit qu’il y serait allé par intimidation. Il est nommé cantonnier le 20 septembre 1853.
CAYOL Etienne : cultivateur sans propriété à Artignosc. Né le 3 août 1822 à St Maximin , célibataire. Fils de Jean Antoine et d’Adélaïde Catherine Bonnaud et frère de Sidoine et de Joseph. Cultivateur à Montmeyan en 1842. Il habite en 1851 à Artignosc, 5 rue du faubourg. Il a une maison de campagne où est reçu Sappe Lion d’Or en juin 1851. Il dit ne pas savoir signer. A été radié des listes électorales par la loi de 1850. Il est reçu à la société secrète le 29 septembre 1851, sollicité par Honorat Jean. Il est placé dans la section de Jean-Honoré Sappe. Il est arrêté le 23 janvier 1852 à Artignosc et transféré à Brignoles le 26. On le libère 5 février. Il épouse le 30 juin 1852 Adélaïde Dorothée Delphine Vachier, fille d’Hyppolite. Les témoins sont Louis Pellegrin, Sébastien Constans, Fortuné Constans et Marius Bienvenu Constans. Etienne est fournier en 1864. Noté comme nécessiteux lors de l’indemnisation de 1881.
CAYOL Sidoine Bernardin : cultivateur sans propriété, né le 20 juin 1825 à St Maximin , célibataire, fils de Jean Antoine et d’Adélaïde Catherine Bonnaud et frère d’Etienne et de Joseph ; beau-frère de Firmin Sappe. Il habite 5 rue du faubourg. Ne sait pas signer. A été radié des listes électorales par la loi de 1850. Affilié avant le 16 septembre 1850. Epouse en 1855, Marie-Anne Constans, belle-sœur de Jean Honorat.
COMBES Joseph Bienvenu : ouvrier cordonnier de l’atelier de Léon Jouvenel. Né le 23 novembre 1830 à Artignosc, célibataire, fils de Joseph Honoré et de Marie Joséphine Constans. Exempté de la conscription pour faiblesse de constitution. Il habite 22 rue des muletières chez son père. Sait signer. Membre de la chambrée la Concorde. Fait partie de la société secrète depuis le 16 septembre 1850, recruté par Rougier. Chef de section provisoire lors de la marche sur Aups. Il dit qu’on lui a retiré son grade à l’arrivée car des camarades gradés s’y trouvaient déjà. En fuyant d’Aups, il est allé avec la colonne insurgée vers les Basses-Alpes qu’il a quittée à Montagnac pour rejoindre Artignosc. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Condamné l’internement. Gracié le 12 avril. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Etabli à Rians en 1868.
CONSTANS Bienvenu Jean : maçon, propriétaire de 3,5 ha, né à Artignosc le 7 vendémiaire an XIV, marié à Magdeleine Bagarry, 2 enfants, Benoît et Casimir. Fils de Jean Pierre, maçon, et d’Anne Jean. Signe difficilement. Habite 12 rue des Muletières. Electeur municipal en 1846. Reçu à la société secrète en février 1851, recruté par Fortuné ?. Il est soupçonné d’avoir menacé en Décembre François Paulet et Bernard Sappe. Il a été arrêté le 28 janvier par les gendarmes de Barjols alors qu’il n’était pas sur la liste remise par le procureur, « car désigné par la clameur publique comme plus compromis que les autres. » Condamné à être expulsé pour 3 ans, il n’a pas choisi de destination. Le 10 avril 1852, le sous-préfet de Brignoles écrit au préfet qu’il est en prison à Brignoles et qu’il ne le voit sur aucune liste. Qu’en faire ? Réponse : le placer sous surveillance. Gracié le 16 avril et placé sous surveillance. Toujours sous surveillance au 24 mars 1858. En1860, il est noté comme se conduisant bien et sans influence. Décédé le 30 octobre 1860 à Artignosc. Sa veuve perçoit l’indemnisation de 1881.
CONSTANS Denis Marc dit Marrot : petit cultivateur, propriétaire de 1,83 ha., né à Artignosc le 17 vendémiaire an XIII, fils de François Marot, berger, et de Marie Constans, frère de Louis Marot et de Claire Marie, oncle de Victor et Marius Marot. Il est marié à Françoise Honorat, de Callas, père de Pierre-Marc-Alfred. Il est beau-frère de Jean Honorat et d’Augustin Gérard. Il habite 6 grand rue. Ne sait pas signer. Electeur en 1831. Fait partie de la section de Bourges Jean Pierre. Son épouse décède le 14 avril 1852. Il augmente ses propriétés en 1852 et 1861. Il se déclare marchand de truffes en 1859, puis berger en 1874. Déjà en 1849, il avait pris les truffes communales en sous-bail et en 1854, le bail des truffes de Layet à Régusse et Montmeyan .
CONSTANS Fortuné Jean Baptiste dit Bonté : né le 5 décembre 1829 à Artignosc, fils de Sauveur et de Marie Combe. Cultivateur sans propriété (son père ne possède qu’un hectare. Epouse le 1er juillet 1850 Marie Thérèse Garcin, née à Gréoux de Joseph et de Thérèse Simon. Les témoins sont Jean-Baptiste Constans Jeansac, son parent, Jean-Baptiste Constans, son cousin germain, Pierre Constans Blanquet, son parent et Maurice Grambois. Il est neveu par alliance de Lazare Autran et cousin germain de Charles. Exempté de la conscription pour défaut de taille. Il habite 2 rue Grambois. Sait signer. Il devient électeur en 1851 comme descendant majeur vivant dans la maison paternelle et qui par application de l’article 12 de la loi du 21/4/1832 n’a pas été porté au rôle de la contribution personnelle. Fait partie de la section de Jean Pierre Bourges. Le juge de paix de Tavernes le signale comme très exalté et méritant d’être arrêté alors qu’on ne l’a pas fait. En 1852, il prend en bail le domaine St Vincent de Villeneuve pour 6 ans et 3818f avec Victor Constans Marot et est propriétaire de 28 ha à Régusse en 1865. Elu conseiller municipal d’Artignosc le 7 août 1870, puis en 1871, 1874, 1878, 1881, 1883 et 1884.
CONSTANS Joseph Alexandre dit Arlenq fils : cultivateur sans propriété, né le 12 mars 1824 à Artignosc, fils d’Alexandre, soldat de l’Empire, et de Virginie Mourgues, célibataire. Il habite le Coulet des Eymes (appelé aussi l’Arlenq). Ne sait pas signer. Il est sous les drapeaux en 1849 au 7° léger, à Longwy.Toujours militaire en janvier 1851. Il est recruté par Jean Honorat. « Fils unique d’un vieux serviteur d’empire blessé », le juge de paix semble demander clémence.
CONSTANS Joseph dit Mourron : cultivateur sans propriété, né le 19 mars 1819 à Artignosc, fils de Jean Mourron et de Rose Ricard. Il épouse en 1841 Thérèse Jean, sans enfant. Habite 12 rue de la palissade. Elu conseiller municipal en 1848 avec 69 voix (7° position) et adjoint avec 8 voix sur 10. Fait partie de la section de Guion. Maire de l’insurrection le 8 décembre 1851. Arrêté par la troupe dans les rues d’Aups après s’être réfugié à l’hôpital. Comparait le 8 janvier à Draguignan. Condamné à la surveillance. A la suite des municipales de 1852, sa surveillance est aggravée en internement à Fréjus, mais il va finalement à Draguignan. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. En 1863, il est le commissaire du Cercle St Christophe qui a pour local ses appartements. Elu conseiller municipal le 7 août 1870 avec 98 voix, il est déjà adjoint depuis 1866. Elu conseiller municipal le 30 avril 1871 avec 35 voix, et adjoint avec 9 voix sur 10.
CONSTANS Joseph dit Passeron : petit propriétaire forain à Régusse de 2,75 ha. Né vers 1821, fils de Jacques Passeron et de Marie Elisabeth Constans et frère de Marianne, Jean et Delphine. Il est marié à Elisabeth Jean, père de Rosine et Olympe. Oncle germain de Firmin Sappe. Il habite 12 rue du four où il héberge Rosalie Constans, veuve, Joseph Sappe et sa femme Magdeleine, et Paul Mourian. Membre de la chambrée la Concorde. Affilié avant février 1851. L’écurie qu’il loue est utilisée pour une réception.
CONSTANS Joseph dit Rabassier : cultivateur, propriétaire de 3 ha, né à Albiosc (BA) le 15 mars 1807, fils de Jean Baptiste, ménager d’Albiosc et de Catherine Garcin. Il épouse Eléonore Dauphin en 1830, trois enfants : Anastasie (ou Extasie), Joseph et Hilaire. Beau frère de Jean Jean. Il habite 3 rue des muletières, voisin de Victor Vachier. Signe difficilement. Electeur municipal en 1837. Recruté par Guion en avril 51, pour obtenir le défrichement des bois communaux. Mais il refuse qu’on lui bande les yeux. il n’est finalement reçu qu’en juin. Inculpé d’avoir poussé à l’insurrection dans un cabaret à son retour d’Albiosc. A marché sur Aups le lundi en répandant le bruit que dans les Basses-Alpes on marchait sur Digne ou Forcalquier et que Napoléon était enfermé à Vincennes, propos qu’il aurait recueillis lors de son passage à Quinson . Condamné à la surveillance. A été arrêté par les gendarmes de Barjols alors qu’il n’était pas sur la liste remise par le procureur. A été désigné par la « clameur » publique comme plus compromis que les autres. Arrêté le 28 janvier et transféré à Brignoles. Il décède le 27 juin 1852 à Artignosc. Sa fille épouse Victor Constans Marrot le 14 juillet 1852.
CONSTANS Laurent dit Prince : petit cultivateur propriétaire de 98 ares, né le 25 mars 1821 à Artignosc, fils d’Hyppolite Constans Long (propriétaire de 4 ha) et de Marie Anne Dauphin. Il est marié à Delphine Rosalie Sappe depuis 1844. Cousin d’Augustin Constans. Il habite 3 rue du portail. Ne sait pas signer. Membre de la chambrée la Concorde. Affilié d’après le juge de paix de Tavernes qui le signale comme très exalté et méritant d’être arrêté alors qu’on ne l’a pas fait. Il réside à Pontevès en 1857 CONSTANS Marius Bienvenu (ou Marius de Pierron ou Marius de l’Auberge ou Marius Gabriel) : cabaretier, pas de propriété à Artignosc. Né le 1er septembre 1824 à Artignosc, fils de Jean Pierre Gabriel et de Sylvie Amiel, beau-frère de Charles Bertrand, cabaretier de Draguignan , et d’Antoine Pellegrin. Cousin au 3° degré de Joseph Ravel. Il épouse le 29 avril 1851 Marie Julie Dauphin. Il habite 18 grand rue, où il héberge sa belle-mère, Mélanie Rambert veuve Dauphin. Sait signer. Inscrit sur la liste électorale de 1851 comme descendant majeur vivant dans la maison paternelle et qui par application de l’article 12 de la loi du 21/4/1832 n’a pas été porté au rôle de la contribution personnelle. Affilié postérieurement à septembre 1851. Battu aux municipales de 1860. CONSTANS Marius Pierre dit Marrot : cultivateur sans propriété, né le 23/12/1826 à Villeneuve -Coutelas, fils de Louis Marot, cultivateur au hameau de Coucou (propriétaire de 8 ha), et de Marie Escudier, frère de Victor Marot, neveu de Denis Marot. Il épouse le 26 septembre 1850 Marie Rose Sappe, fille de Rosalie Sappe et de père inconnu, père d’Eugène. Il habite 3 rue du château. Inscrit sur la liste électorale de 1851 comme descendant majeur vivant dans la maison paternelle et qui par application de l’article 12 de la loi du 21/4/1832 n’a pas été porté au rôle de la contribution personnelle. Affilié pas avant l’été 1851.
CONSTANS Victor Louis dit Marrot : perruquier, propriétaire forain de 11 ha à Régusse , né le 26/10/1823 à Villeneuve -Coutelas, fils de Louis, cultivateur au hameau de Coucou avec qui il travaille, et de Marie Escudier, frère de Marius Marot, neveu de Denis Marot, célibataire. Habite 3 rue du château. Ne sait pas signer. Sous les drapeaux en 1849, au 8° léger à Médéah (Lemdiyya, Algérie). Inscrit sur la liste électorale de 1851 comme descendant majeur vivant dans la maison paternelle et qui par application de l’article 12 de la loi du 21/4/1832 n’a pas été porté au rôle de la contribution personnelle. Affilié d’après le juge de paix. Il épouse le 14 juillet 1852 Anastasie Marie Constans, fille de Rabassier. Un fils : Benjamin Virgile. Il prend en bail le domaine St Vincent à Villeneuve en 1852 pour 6 ans et 3818f avec Fortuné Constans à qui il cède ses propriétés de Régusse en 1860. Elu conseiller municipal en 1874 à une faible majorité, puis en 1878, 1881, 1883, 1884.
DAUPHIN Pons : tisserand, sans propriété, né le 26 août 1821 à Artignosc, fils de Victor Jean-Pierre et Marie Constans, célibataire. Beau-frère de Léon Jouvenel, époux de sa sœur Césarine. Conscrit de la classe 1841. Il habite 14 grand rue. Sait signer. Candidat au poste de garde forestier en mai 1851. Inscrit sur la liste électorale de 1851 comme descendant majeur vivant dans la maison paternelle et qui par application de l’article 12 de la loi du 21/4/1832 n’a pas été porté au rôle de la contribution personnelle. Affilié en février 1851. Chef de section le 6 ou le 8 décembre, pour la marche. Dénoncé par le Maire pour avoir marché sur Aups armé d’un sabre nu. Condamné à la surveillance. Arrêté le 23 janvier transféré à Brignoles le 26. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Se déclare marchand de truffes en 1859.Garde forestier de Montmeyan en 1866. Il y décède le 3 octobre 1873. Sa veuve Marie Emilie Laugier perçoit son indemisation de 1881.
DAUPHIN Victor Jean Pierre : tisserand, propriétaire de 6 ha, né vers 1789 à Aups , fils de Jean François, propriétaire à Baudinard et de Marie Carbonnel, marié à Constans Marie, 3 enfants dont Pons et Césarine. Beau père de Léon Jouvenel. Il habite 14 grand rue où il héberge Anne Dauphin veuve Eyssaura. Sait signer. Electeur municipal en 1831 et 1834. Battu aux municipales du 4 juin 1843 (5 voix sur 34). Electeur municipal en 1846. Reçu durant la marche du 6 décembre. Il continue jusqu’à Aups, puis va à Montferrat , le dimanche 7, où il avait à récupérer de l’argent. Arrêté à Flayosc le lundi 8 décembre au cours de l’échauffourée qui oppose une centaine de Républicains avec la troupe conduite par le préfet qui arrive à Draguignan. Il comparait le 8 janvier à Draguignan. Il est condamné pour être allé espionner à Draguignan à l’internement. Gracié le 12 avril 1852 et placé sous surveillance. Gracié le 23 décembre 1858 alors qu’il est domestique à gages à Baudinard. Le 5 janvier 1859, le maire se plaint de cette grâce. Décédé le 1er janvier 1861 à Artignosc.Son indemnisation de 1881 va à sa fille Césarine Théotiste. FABRE Jean Antoine : cultivateur, sans propriété, né à Montagnac le 28 février 1829, fils de Joseph et de Marie Madeleine Escudier. Il n’habite Artignosc que depuis son mariage en septembre 1851 avec Marie Henriette Constans. Dit ne pas savoir signer. C’est pendant la marche du 6 décembre qu’il est reçu à la société secrète. S’est enfui avec la colonne Duteil vers les Basses-Alpes et l’a quitté à Montagnac. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. N’est pas dans la nécessité et peut donc attendre l’indemnisation en 1881. Il décède à Artignosc le 21 août 1897. Il a alors 3 enfants : André Léonce, Anastasie Marie Clorinde et Baptistin.éonce, Anastasie Marie Clorinde et Baptistin. GAILLEUL Jean Baptiste dit Maouri : cultivateur, propriétaire de 3,89 ha, né à Artignosc le 15 janvier 1818, fils de père inconnu et de Marie Gailleur, frère de Jean Pierre, demi-frère de Sébastien et Sauveur Constans Bridou. Il épouse en 1843 Marie Catherine Giraud qui décède en 1849. Un enfant : Alexandre. Il habite 6 rue du portail. Ne sait pas signer. Membre de la chambrée la Concorde.Affilié le 8 décembre 1851. Il est accusé d’avoir insulté le curé le 10 et d’avoir menacé Constans Français. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Il épouse en 1853 à Régusse en secondes noces Victoire Laurence Rigaud. Il réside à Salernes en 1856. Nécessiteux lors de l’indemnisation de 1881. GAILLEUL Jean Pierre : cultivateur, propriétaire de 1,90 ha, né à Artignosc le 13 mai 1820, fils de père inconnu et de Marie Gailleur, frère de Jean Baptiste Maouri, demi-frère de Sébastien et Sauveur Constans Bridou. Il épouse en 1845 Mélanie Girard. Il habite 10 grand rue. Membre de la chambrée la Concorde. Fait partie de la section de Jean Pierre Bourges qui l’a recruté. GARCIN Joseph Marius : ouvrier tisserand de Sébastien Constans, sans propriété, né le 3 octobre 1830 à Riez ou Aups . Affilié d’après le juge de paix. GERARD Augustin : cultivateur, propriétaire de 5,44 ha, né à Artignosc le 15 vendémiaire an XIV, fils d’Antoine dit Barras, cultivateur, et de Thérèse Constans. Marié à Marie Honorat, père d’Emmanuel et de Sabine. Beau-frère de Jean Honorat, Denis Constans Marot et d’Auguste Guion. Il habite 17 rue du four. Il ne sait pas signer. Affilié d’après le juge de paix. GERARD Emmanuel Auguste : cultivateur, sans propriété, né à Artignosc le 23 avril 1831, fils d’Augustin et Marie Honorat. Célibataire. Il habite 17 rue du four chez son père Augustin. Affilié d’après le juge de paix. Tiré au sort classe 1851, il est remplacé par Jean Claude Belline de Grézieux (Rhône) le 13 octobre 1852. GUION Pierre Augustin dit Auguste : cultivateur, propriétaire de 3,54 ha, né à Artignosc le 9 mai 1811, fils de Jacques (né aux Salles ) et de Maxime Constans. Il épouse en 1832 Rosalie Gérard. Beau-frère d’Augustin Gérard. En secondes noces, il se marie en 1835 à Marie Moutet (de Montmeyan ), 3 enfants dont Sébastien-Désiré, Louis-Philippe-Adrien, Joseph Augustin et Léopold. Il habite 24 grand rue. Sait signer. Membre de la chambrée la Concorde. Reçu le 15 août 1850 à la société de Baudinard . Il est un des fondateurs de la société d’Artignosc, recruteur zélé de presque tout le monde. Chef de section. Il fait des réceptions à Montmeyan et aux Salles . Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Il est condamné à la transportation en Algérie pour 5 ans. Il embarque le 2 mars 1852 sur le Labrador. Détenu dans le camp d’Aïn Benian. Gracié le 2 octobre 1852, car père de 3 enfants, et placé sous surveillance. Le préfet a estimé que son retour ne posera pas de problème. Il débarque à Sète le 17 janvier 1853, avec Saturnin Brocard de Montmeyan. Grâce provisoire (s’il reste sage) le 28 août 1857. Il se dit bûcheron en 1863. Décédé lors de l’indemnisation de 1881. HONORAT Jean Joseph : cultivateur, propriétaire de 2,37 ha, né le 7 mars 1819 à Montferrat , fils d’Honoré, ménager de Baudinard et d’Elisabeth Achard. Epouse le 15 novembre 1848 Elisabeth Virginie Constans, père de Victor et Julienne. Beau-frère d’Augustin Gérard et de Denis Constans Marot. Il réside à Artignosc depuis 1845, 23 rue des muletières. Il a habité longtemps à Baudinard. Dit ne pas savoir signer. Recruté début 1851 à la société secrète. A recruté plusieurs personnes. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Condamné à la surveillance. Décédé le 7 octobre 1854.
JEAN César : maître-tailleur, propriétaire de 1,89 ha, né à Artignosc le 11 avril 1823, fils d’Hyppolite et d’Adélaïde Berne. Célibataire. Sait signer. Il habite 1 grand rue où il héberge sa mère et ses apprentis Philippe Ranc et Maurice Constans. Il est élu conseiller municipal en 1848 avec 71 voix (4° position), mais battu à l’élection de l’adjoint avec 1 voix. Il est reçu à la société de Baudinard le 15 août 1850. Un des 4 fondateurs de la société d’Artignosc. Instigateur des plus actifs de la société secrète, vice président. C’est lui qui recrute et reçoit la plupart des affiliés. Il reçoit également à Baudinard et à Régusse . C’est lui le « Constans », tailleur d’Artignosc, qui est allé à Salernes par le char à banc d’Aups le dimanche 7 décembre après midi, qui en revient vers 23h, ayant vu Duteil, avec l’ordre de converger sur Aups et qui menace les Aupsois qu’il juge trop timorés. Il revient de Salernes à Artignosc tôt le lundi matin avec l’ordre exprès de déposer le maire et de marcher sur Aups. Il est nommé adjoint au maire de l’insurrection. Il est resté à Artignosc le lundi 8 pour diriger la commune en l’absence de la colonne. Il repart pour Aups le mardi 9 au matin pour y arriver à midi. A été arrêté par la troupe dans les rues d’Aups. Il comparait le 8 janvier à Draguignan. Condamné à la transportation en Algérie pour 5 ans. Embarqué le 2 mars sur le Labrador. Détenu dans le camp de Bourkika. Mis sous surveillance le 8 septembre 1852. Arrivé à Artignosc le 24 octobre. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Il épouse le 13 février 1860 Françoise Antoinette Constans, sœur de Marius Bienvenu. Il est élu conseiller municipal en 1860 avec 45 voix sur 79, mieux élu. Il est absent « pour cause de voyage » à la prestation de serment à l’Empereur. Décédé en 1866. Pas de pension en 1882. JEAN Esprit Joseph : Il est né le 18 novembre 1806 à Régusse , de Pons et Maxime Garoute. Il est marié à Sylvie Jean. Nous leur connaissons un enfant : Justin. Beau-frère de Jean Pierre Bourges qui a épousé sa sœur. C’est un assez gros propriétaire pour la commune : il possède 29 ha à Artignosc. Il tient cette propriété (la bastide de Fulques) d’André Jean dit Bleton depuis 1845. Mais il possède également 23 ha sur la commune de Régusse, en particulier à Pièges qu’il tient de son père depuis 1850. A Fulques, il emploi des valets de ferme, dont Pierre Auric (en 1846) qui deviendra Montagnard. Esprit Jean est battu par le scrutin censitaire aux élections municipales de 1846, mais est élu au suffrage universel masculin en 1848. C’est même lui qui obtient le plus de voix. Il était membre de la chambrée de la Concorde. Il est recruté à la société secrète par César Jean, certainement avant février 1851. Il fait partie de la section de Jean Pierre Bourges. Il a assisté à la réception d’Henri Martin. Le maire dit qu’en Décembre il a sonné du cornet à piston au moment de la débâcle pour rallier les insurgés. Il est arrêté le 23 janvier 1852 et transféré à la prison de Brignoles le 26. Interrogé le 30, il dit alors ne pas savoir signer, et est libéré le 5 février. Il est élu au conseil municipal en 1860. En 1881 il habite Régusse où il décède le 31 juillet 1897. JEAN Jean Jean-Baptiste : cultivateur, propriétaire de 1,66 ha, né le 7 novembre 1811 à Artignosc, fils de Joseph Gondran (gros propriétaire) et de Marie Jean, frère de Pierre-Jean. Il épouse Delphine Dauphin en 1834, sans enfant. Beau frère de Joseph Constans Rabassier. Il habite 17 grand rue. Dit ne pas savoir signer. Affilié durant l’été 1851. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26.
JEAN Pierre-Jean dit Gondran : (à ne pas confondre avec le Jean Pierre-Jean, fils de Laurent à Villeneuve , ni avec le fils de Pons, de Régusse , ni avec le dit Marquis, ménager à Villeneuve) maçon, propriétaire de 45,48 ha à Artignosc et de 1,43 ha à Régusse. Né le 16 septembre 1817 à Artignosc, fils de Joseph Gondran (propriétaire de 143 ha jusqu’en 1850) et de Marie Jean, frère de Jean-Jean-Baptiste. Marié à Sophie Bourjac, père de Marie-Rosa. Il habite 10 rue du portail. Sait signer. C’est pendant la marche du 6 décembre qu’il est reçu à la société secrète. Il remplace Honoré Denis Constans, démissionnaire, dans la commission provisoire (entre le 27 mai et le 16 juillet 1852) : il est nommé adjoint. Elu adjoint dans la municipalité rouge de 1852 avec 87 voix sur 87. Il se dit marchand de pâtes alimentaires en 1853 avec 1000f de revenus (1500 en 1852). Le commissaire de Tavernes écrit le 14 juillet 1853 : « Propriétaire estimé. Brave homme aimant l’ordre ». Le juge de paix dit beaucoup de bien de lui. Il démissionne en juillet 1853 après un conflit avec le maire mais reste conseiller municipal. Elu conseiller municipal en 1860 avec 44 voix sur 79. Il est alors propriétaire de 123 ha. Elu conseiller municipal le 7 août 1870 avec 98 voix. Membre de la commission provisoire du 7 octobre 1870. Il est maire de 1865 à 1884. Démissionne en octobre 1884.
JOUVENEL Léon Jean : cordonnier, sans propriété, né le 11 février 1824 à Baudinard , fils de Jean Baptiste, propriétaire de 1,19 ha à Baudinard (et de 3 ha à Artignosc), et de Magdeleine Constans. Il épouse le 24 février 1846 à Baudinard Césarine Dauphin qui est la fille de Victor Jean Pierre et la sœur de Pons, 2 enfants : Hilaire et Edouard. Il emploie Joseph Bienvenu Combes. Sait signer. Membre de la chambrée la Concorde. Affilié vers juin-juillet 1851. On lui proposa d’être chef de section, ce qu’il refusa. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Condamné à la surveillance. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Battu au 1er tour des municipales de 1860. Décédé lors de l’indemnisation de 1881.
LAURENT Jules César : cultivateur, sans propriété, né à Artignosc le 13 avril 1822, fils de François et de Rosalie Grambois. Il épouse le 2 octobre 1849 Marie Augustine Trieusse, 18 ans, fille de l’Hospice de Marseille , domiciliée à Artignosc, père de Virginie, il est alors matelot de 3° classe. Habite 1 rue de la palissade. Dit ne pas savoir signer sa déposition. Il a pourtant signé une pétition ! Ne signe pas en 1878. Candidat au poste de garde forestier en mai 1851. Inscrit sur la liste électorale de 1851 comme étant personnellement au rôle de la prestation en nature pour les chemins vicinaux bien qu’ils ne payent pas la côte personnelle depuis 3 ans. Il est reçu en décembre 1850. Il devient chef de section mais ne le reste que 3 mois. Ses « associés » le suspectent car il a signé une pétition pour la prorogation des pouvoirs du président de la République, au printemps 1851. On le tenait à l’écart des activités de la Société. Tout s’arrange le 25 juin 1851. Il réintègre les secrets, mais n’est plus chef de section. Soupçonné de menaces de mort envers les autorités locales (maire, instituteur), mais l’information n’a rien révélé. A fuit avec la colonne vers les Basses-Alpes. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Condamné à être interné. Gracié le 12 avril et placé sous surveillance. Candidat le 20 février 1853 au poste de cantonnier. Grâce provisoire (s’il reste sage) le 28 août 1857. Il parait alors tout juste savoir signer. Noté dans un état des hommes dangereux du Second Empire comme « un rouge peu influent qui fréquente les rouges ». Garde champêtre en 1871 et 1874. Très nécessiteux lors de l’indemnisation de 1881. On prévoit 100f d’indemnité.
MARTIN Fortuné Pierre : charbonnier en 1851, ne possède que des maisons de village. Né le 23 décembre 1822 à Auriol , fils de Pierre, charbonnier à Baudinard , et de Catherine Pourchier. Il est épouse à Baudinard Henriette Monges, 3 enfants : Camille, Xavier et Evariste. Il habite 13 rue des Muletières. Dit ne pas savoir signer. Perd le droit de vote dans son déménagement de Baudinard à Artignosc du fait de la loi du 31 mai 1850. Reçu le 15 août 1850 à Baudinard, où il habitait alors. Le maire dit qu’il : « a commis dernièrement un délit de chasse en tirant aux pigeons ». Fait des réceptions à Montmeyan . Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. A l’Hôpital de Brignoles du 2 au 4 mars 1852. Condamné à être surveillé. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Installé à Valensole en 1859. Décédé lors de l’indemnisation de 1881.
MARTIN Henri Nicolas : propriétaire des 54,96 ha du domaine du Mas à Artignosc et de 97,16 ha à Montpezat (qui viennent de son beau-père). Il a également des propriétés à Montagnac . Né le 21 novembre 1809 à Puimoisson (B-A), fils de Nicolas, tisseur à toile, et de Marie Laugier. Il épouse à Montagnac en 1829 Rosalie Fabre qui décède en 1843. En 1846, il change de fermier au Mas qu’il donne en bail à Lazare Autran. Il épouse en secondes noces Anne Maubert à Montpezat le 5 juin 1849. Parmi les témoins, on note Martin Ravel, propriétaire et futur chef de la société secrète. Il a trois enfants dont Victor (né d’Anne) et Hortense (née de Rosalie). Il résidait déjà à la bastide du Mas en 1846, qu’il possède depuis au moins 1837, mais on le signale à Marseille en 1847 et à Cotignac en 1848. Il héberge son jeune beau-frère Lucien Maubert, 10 ans en 1851. Il ne signe pas à la naissance de Victor, mais signe lors de son mariage avec Anne. Le mariage à Artignosc de sa fille Hortense donne lieu à plusieurs affiliations dont les premières de Bauduen . Reçu à la société secrète à la mi-novembre 1851. Le 6 décembre, il ne marche que jusqu’à Moissac et rentre à Artignosc pour monter la garde à la chambrée. Le 10, il est de garde sur la route d’Aups avec Maouri. Ils attendent les dépêches pour les faire parvenir aux insurgés si besoin. Il est accusé d’avoir insulté à cette occasion le curé. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Son beau-père Jacques Maubert, condamné à la surveillance, vient vivre chez lui en 1852. Henri Martin perd une fille de 2 mois le 15 juillet 1852, Louis Pellegrin était son parrain. Entre 1854 et 1859, il se déclare rabassier. En 1853, il prend en bail les truffes communales pour 4 ans. Le domaine du Mas est allé à son gendre en 1855. On note qu’ il « exerce une forte influence » en 1858. En 1881, il se dit cuisinier. Il vit alors à Entrecasteaux . « Il n’a aucune ressource : il a du vendre sa maison de campagne et il ne lui reste que ses bras pour le nourrir. Il est atteint de la goutte au bras droit ».
MARTIN Hyacinthe Barthélémy : cultivateur, propriétaire de 2,63 ha. Né le 24 août 1806 à Baudinard , fils de Jean François, charretier, et de Françoise Constans. Il épouse en 1835 Catherine Constans qui décède en 1847. Père de Hyacinthe et Philomène. Il est à Artignosc depuis son mariage. Il vient de Baudinard où tous ses parents se trouvent. Il habite 1 rue du four. Sait signer. En juillet 1849, après un ordre du maire pendant le choléra, qui avait pour objet de faire laver l’intérieur des maisons, il se plaint au maire que la fontaine ne donne plus une goutte d’eau. Reçu en juillet 1851. Placé en sentinelle devant la mairie le 6 décembre. Accusé d’avoir insulté le maire et le curé au sortir de la messe. « Un vrai chenapan », dit le maire. A été arrêté le 28 janvier par les gendarmes de Barjols alors qu’il n’était pas sur la liste remise par le procureur. A été désigné par la « clameur » publique comme plus compromis que les autres et transféré à Brignoles le 31. Condamné à l’internement. Le 20 mars, Jean Joseph Gondran, membre de la commission municipale écrit au préfet pour lui demander de le relâcher (il est à Brignoles). Ses parents sont tous à Baudinard et ne peuvent secourir ses enfants. Gracié le 12 avril et placé sous surveillance. Il a fait de la propagande et a distribué plusieurs billets aux électeurs durant la campagne des municipales de 1852. Sa surveillance est aggravée en internement à Fréjus par arrêté du 30 août 1852. Il a 8 jours pour s’y rendre. Il est finalement interné à St Tropez. Il fait une demande grâce le 25 novembre 1852. Il est mis sous surveillance le 22 octobre 1853. N’est pas proposé à la grâce le 8 juillet 1854. En 1857, il est berger à Baudinard. Elu conseiller municipal d’Artignosc en 1874 avec 36 voix au second tour (visiblement à une faible majorité), il démissionne en 1877.
PELLEGRIN Antoine : maréchal-ferrant, propriétaire de 1,12 ha à Baudinard et de 25 ares à Artignosc. Né à Baudinard le 12 octobre 1817, fils de Jean Baptiste, de Baudinard et de Marguerite Simon (Jean-Baptiste, soldat d’empire, sera médaillé de Ste Hélène en 1857). Il épouse en 1841 Miette Constans, sœur de Marius Bienvenu. Beau-frère de Charles Bertrand, cabaretier à Draguignan . Il perd 4 de ses enfants en bas âge ainsi qu’un fils nourricier originaire de Marseille . Deux enfants survivants : Albin et Gusatve. Il habite 2 rue du portail. Sait signer. Reçu en avril 1849 à Baudinard. C’est le premier Artignoscais. Président de la société secrète, car le plus ancien des membres par l’adhésion.C’est lui qui recrute et reçoit la plupart des affiliés. Il reçoit également à Baudinard et à Régusse . En avril 1851, il reçoit à Artignosc les 3 premiers affiliés de Bauduen . Etait à la tête de l’insurrection marchant sur Aups. Il ajoute à sa déposition que le matin du mercredi, on réunit à Aups les chefs de village pour proposer une levée d’impôts forcée dans les communes voisines. Ce qu’il est le seul à refuser. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Condamné à la transportation en Algérie pour 10 ans. Transféré le 29 février de Brignoles à Toulon et embarqué sur le Labrador le 2 mars. Détenu dans le camp d’Aït Benian. Le 19 août 1852, décès de son fils Césaire Robert, 1 an. Placé sous surveillance à Baudinard le 2 décembre 1852. Gracié le 4 février 1853. Il réside à Oraison en 1856. Membre de la commission provisoire d’Artignosc du 7 octobre 1870. Décédé lors de l’indemnisation de 1881. En 1882, ses enfants, installés à Oraison, reçoivent une rente annuelle de 700 francs. Ils déclarent alors qu’il a passé 2 ans en Algérie.
PELLEGRIN Jean-Pierre : maçon, propriétaire de 2,26 ha. Né le 3 octobre 1812 à Artignosc, fils de Jean Joseph, cultivateur, et de Magdeleine Bœuf. Il épouse en 1838 Thérèse Gérard, père d’Eugène. Beau-frère de Jean-Baptiste Bagarry Crouzat, époux de la sœur de sa femme. Il habite 2 grand rue. Porté sur liste électorale de 1851 comme étant inscrit personnellement au rôle de la prestation en nature pour les chemins vicinaux bien qu’ils ne payent pas la côte personnelle depuis 3 ans. Membre de la chambrée la Concorde. Affilié d’après le juge de paix qui le dit « un homme faible, père de famille ».
PELLEGRIN Louis : maréchal ferrant, propriétaire de 3,30 ha. Né le 2 décembre 1814 à Régusse , fils de Charles, maréchal et propriétaire de 12 ha à Régusse, et de Thérèse Jean. Marié à Madeleine Giraud (de St Maximin ), sans enfant. Il réside encore à Régusse en 1841. Il habite à Artignosc 21 grand rue. Sait signer. Elu conseiller municipal en 1848 avec 74 voix/102 (2° position). Désigné le 17 août 1851 à la commission cantonale d’établissement de la liste des jurés. Membre de la chambrée la Concorde. Reçu à la société de Régusse, où il allait quelques fois pour ses affaires. A recruté pour la société de Baudinard . « Aurait introduit dans sa chambrée, à l’occasion des dernières élections à la Chambre des représentants, un émissaire du club Pastoret de Draguignan qui distribua des imprimés révolutionnaires». « Tous les soirs des citoyens se réunissaient dans sa forge. Il les excitait à l’aversion de la religion (on ne l’a jamais vu à la messe), à la haine de l’autorité locale et des honnêtes gens ». Au départ vers Aups, il dit à l’épouse du Maire qu’il fallait qu’ils eussent le dessus ou qu’ils périssent tous. Soupçonné par le juge de paix d’avoir commis divers petits vols d’argent. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Le 10 février, le maire proteste contre sa libération. Le 13, le maire se plaint qu’il ait été mis en liberté car il pourrait troubler la commune. « Louis Pellegrin est le plus coupable des insurgés d’Artignosc. » écrit-il de nouveau le 18. Le 5 mars le sous lieutenant de gendarmerie au capitaine : « Louis Pellegrin est le socialiste le plus ardent et le plus dangereux du pays. » Le 11 mars, le procureur de Brignoles écrit au préfet qui lui a réclamé son interrogatoire : on ne le retrouve pas. Il suggère de l’arrêter de nouveau pour l’interroger. Parrain de la fille d’Henri Martin, décédée le 15 juillet 1852. Elu conseiller municipal sur la liste rouge en 1852. Il démissionne le 27 novembre 1852. Dénoncé en 1853 comme étant un des trois meneurs contre le maire : « Le plus mauvais sujet que nous ayons eu dans le canton en 1851 », d’après le juge de paix. « Exerce une forte influence » en 1858 d’après l’état des condamnés de 1851. Elu conseiller municipal en 1860. Elu conseiller municipal le 7 août 1870 avec 92 voix et en 1871. Peut attendre l’indemnisation de 1881. Il est alors à la fois sur Artignosc et Régusse. Décédé à Régusse le 11 décembre 1898.
PISTON Joseph Pierre : journalier, sans propriété. Né le 5 mars 1826 à Artignosc, fils de Jean Pierre (propriétaire de 60 ares) et de Delphine Dauphin. Célibataire. Il habite 7 rue du faubourg. Dit ne pas savoir signer. Inscrit sur la liste électorale de 1851 comme descendant majeur vivant dans la maison paternelle et qui par application de l’article 12 de la loi du 21/4/1832 n’a pas été porté au rôle de la contribution personnelle. Reçu en octobre 1851. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Condamné à la surveillance. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Très nécessiteux lors de l’indemnisation de 1881. On prévoit 80f d’indemnité.
QUINSON Jean Paul : cultivateur, propriétaire de 4 ha, né à Artignosc le 4 prairial an V, fils d’Antoine et de Chrétienne Sappe. Antoine a été maire entre 1808 et 1811 et co-propriétaire des moulins. Sa sœur Marie Alexandrine épouse Antoine Grambois en 1825. Jean Paul se marie en 1829 avec Mélanie Grambois. Devenu veuf, il épouse en 1834, Eléonore Cotta. Il est père d’Antoine, Joséphine, Alexandrine et Romain. Il habite 5 grand rue. Sait signer. Conseiller municipal en 1831, dernier élu. Il est ensuite réélu jusqu’en 1848. Candidat en 1844 au poste de garde forestier. Recruté pendant l’été 1851 à la société secrète. A participé à la déposition du Maire. Il est nommé secrétaire du Maire de l’insurrection le 8 décembre. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Décédé en 1854
RAMBERT Antoine : cultivateur, propriétaire de 1,70 ha, né le 19 janvier 1820 à Artignosc, fils de Joseph dit la Danisse et de Madeleine Verdeirenq. Filleul d’Antoine Sappe, le père d’Emmanuel. Beau-frère de Pierre Constans, cafetier à Toulon décédé en juin 1851. Il épouse le 24 avril 1849 Virginie Autran, fille de Lazare et sœur de Charles. Père de Mélanie-Virginie. Il habite 23 grand rue. Ne sait pas signer. Membre de la chambrée la Concorde. Affilié avant juin 1851. Le juge de paix de Tavernes le signale comme très exalté et méritant d’être arrêté alors qu’on ne l’a pas fait. Réside à Salernes en 1854.
RAYNAUD Louis Antoine : cultivateur, propriétaire de 1,10 ha, né le 12 octobre 1809 à Montagnac , fils de Joseph, ménager, et d’Anne Rose Michel. Beau-frère de Pierre Auric et de Sauveur Constans Bridou (et donc allié de Sébastien, de Maouri et Jean Pierre Gailleur). Marié à Marie Roux, père de Léonce. Il habite 8 grand rue. Ne sait pas signer. Affilié d’après le juge de paix. Ne marche pas.
SAPPE Emmanuel Joseph : cultivateur, sans propriété, fermier de Constant Pierre dit Blanquet. Né le 12 juillet 1830 à Artignosc, fils d’Antoine et de Thérèse Verdeirenq. Célibataire. Il habite 3 rue Grambois. Beau frère de Louis Escolle. Tiré au sort de la classe 1850, devait partir au 9° bataillon de chasseurs à pied. Dit ne pas savoir signer. A été reçu « dans le carnaval » de 1851. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Condamné à la surveillance. Son beau-frère, Louis Escolle, intervient auprès du préfet pour le faire libérer, jouant sur la confusion avec ses homonymes : on le prenait pour le chef de section Jean Honoré Sappe. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Peut attendre l’indemnisation de 1881. Elu conseiller municipal en 1888 et 1892.
SAPPE Firmin : cultivateur, propriétaire de 22 ares de vignes. Né le 18 octobre 1821 à Artignosc, fils d’Honoré Lion d’Or, cabaretier et propriétaire de 3 ha, et de Marie-Elisabeth Constans, frère de Jean Baptiste Lion d’Or, neveu de Joseph Constans Passeron. Exempté du service militaire pour chevauchement d’orteil et bégaiement. Il mesure alors 1m72. Il épouse le 30 octobre 1848, Victorine Perrimond. Il habite chez Joseph Constans Mourron, 12 rue palissade. Ne sait pas signer. Inscrit sur la liste électorale de 1851 comme étant personnellement au rôle de la prestation en nature pour les chemins vicinaux bien qu’il ne paye pas la côte personnelle depuis 3 ans. Fait partie de la section de Guion. Il prend en bail des terres de Clair-Maurice Grambois en 1853 pour 10 ans. Veuf le 22 septembre 1853. Il épouse en secondes noces en 1859 Elisabeth Constans, veuve de Jean Honorat et sœur de l’épouse de Sidoine Cayol. Il est alors marchand de truffes. Nécessiteux en 1881. Il est alors installé à St Maximin .
SAPPE François Séraphin : né à Tavernes , le 8 octobre 1810. Ce petit cultivateur épouse le 21 juillet 1831 Thérèse Madeleine BOURGES, sœur de Jean Pierre. François Séraphin habite en 1851 à la maison 3 de la Grand rue. Il est alors propriétaire de 4 ha à Artignosc (dont 2ha 26 de bois au Deffends). Il agrandira cette propriété en 1852 d’un hectare lui revenant de son père. En 1846, il avait pris en bail pour 5 ans tous les immeubles de ses frère et sœur Jean Honoré et Marie Thérèse. En 1853, il prend en bail un lot des terres nouvelles défrichées sur les communaux. En 1848, il est élu (dernier, mais élu !) conseiller municipal. Il est désigné le 17 août 1851 à la commission cantonale d’établissement de la liste des jurés. Il a rejoint la société secrète montagnarde avant le mois d’octobre 1850, parmi les premiers Artignoscais. C’est lui qui recrute, vers juin-juillet 1851, Léon Jouvenel. Mais durant ce même été 1851, il semble qu’il ait voulu quitter la société secrète. Son épouse s’en ouvre à celle d’Auguste Guion. Celui-ci l’aurait alors menacé, tout comme le fera, d’après lui, Louis Pellegrin lors des journées de Décembre en lui reprochant d’avoir trop fréquenté les « blancs ». Nous ne lui connaissons qu’un enfant : Séraphin Lucien, né à Artignosc le 6 janvier 1841, et qui sera berger.
SAPPE Jean Baptiste dit Lion d’Or : cultivateur, fermier de Jean-Baptiste Isidore Constans, juge de paix et propriétaire de 1,16 ha qui lui viennent de Jean-Baptiste Constans Surian. Né le 24 juin 1810 à Artignosc, fils d’Honoré Lion d’Or et de Marie Constans, frère de Firmin. Marié à Louise Dauphin, 2 enfants : Henri-Adrien et Firmin. Il habite 16 grand rue, où il héberge Marie Audibert, 70 ans, célibataire. Dit ne pas savoir signer. Soldat en 1836. Recruté en juin 1851. Accusé par le maire d’avoir proféré des menaces de mort contre le maire, l’instituteur et le juge de paix. Dénoncé par le maire pour avoir marché sur Aups avec un fusil et un couteau de boucher caché sous sa veste. Arrêté le 23 janvier et transféré à Brignoles le 26. Le 13 février, le maire adresse une note où il demande de ne pas le gracier car « c’est un mauvais garnement qui demandait trois têtes ». Condamné à la surveillance. Suite à la campagne des municipales de 1852, sa surveillance est aggravée en internement à Fréjus par arrêté du 30 août. Mis sous surveillance le 13 août 1853. En 1857, il part pour Baudinard afin de devenir fermier d’une propriété de Charles Chateauneuf, de Tavernes . Cantonnier d’Artignosc en 1869 et 1874. Décédé lors de l’indemnisation de 1881.
SAPPE Jean Honoré, dit Babolle : né le 24 décembre 1829 à Artignosc. Il est cordonnier. Lorqu’il tire un bon numéro pour la conscription de la classe 1849, il mesure 1 m 60 et se plaint d’une douleur au bras gauche. Il doit travailler chez un patron (peut-être Léon Jouvenel), car il est inscrit sur les listes électorales de 1851 comme « majeur travaillant habituellement chez le même patron depuis 3 ans dans la même maison ou dans les bâtiments d’exploitation », une des conditions permettant l’inscription sur ces listes après la loi du 31 mai. En 1846, lorsque qu’il donne ses propriétés en bail à son frère François Séraphin, il semble résider à Aups . En 1851, il est domicilié à Artignosc au 9 de la rue de la palissade. Il se dit incapable de signer sa déposition lors des interrogatoires de la répression de Décembre. En 1851, il possède 2 ha à Artignosc. Il épouse le 28 avril 1851 à Artignosc Clothilde Julienne, la fille du maire Joseph Victor Armelin et de Thérèse Magdeleine Bourges. Il est recruté à la société secrète par Antoine Pellegrin qui invoque la nécessité d’obtenir le défrichement des bois communaux. Il est reçu à Baudinard avant l’été 1849. Il est un des 4 fondateurs de la société d’Artignosc. En septembre 1850, Rougier, un ménétrier (musicien) de passage pour le romérage, lui demande les mots d’ordre. Comme il ne s’en souvient plus, il doit faire une deuxième réception qui a lieu cette fois à Artignosc, chez César Jean. Il recrute Emmanuel Sappe. En mai 1851, il est nommé chef de section de la société secrète en remplacement de Jules César Laurent. Il aurait perdu ce titre lors de la marche sur Aups car il ne serait parti qu’après avoir reçu des menaces de Joseph Combe et de Pons Dauphin. Mais ces éléments nous sont rapportés par le maire Victor Armelin, qui doit tout essayer pour préserver son gendre ! Il est arrêté le 23 janvier 1852 à Artignosc et transféré à la prison de Brignoles le 26. On le libère le 7 février. Il a certainement bénéficié de confusions avec ses homonymes, notamment Emmanuel Sappe qui est condamné à la surveillance. Le 22 mai 1871, il prénomme son fils Rollin Mazzini Hilaire (qui devient instituteur à Artignosc en 1889). Les deux témoins ayant signé le registre de l’etat-civil sont deux fils de résistants de 1851 : Hilaire Jouvenel, fils de Léon, et Romain Quinson, fils de Jean-Paul. En 1881, il dépose une demande d’indemnisation, qu’il ne perçoit pas puisqu’il n’a pas été condamné. Le maire d’alors estime que ses revenus ne le mettent pas dans l’indigence. Depuis 1871 (au moins), il est cafetier. Jean Honoré est élu au conseil municipal en 1878, 1888, 1892 et 1900.
VACHIER Hyppolite Théophile : agriculteur, propriétaire de 4,07 ha, né le 22 fructidor an VI à Artignosc, fils de Gabriel et de Rose Jean, frère de Victor. Il épouse à Baudinard en 1824 Delphine Pons, père de Marie Césarine, César, Joseph, Adélaïde et Adèle. Beau-frère de Joseph Ravel. Il habite 6 rue des Muletières. Electeur municipal en 1834. Affilié d’après le juge de paix. Beau-père le 30 juin 1852 d’Etienne Cayol.
VACHIER Joseph Christophe : cultivateur, propriétaire de 3,88 ha, Né le 18 avril 1809 à Artignosc, fils de Pierre Denis et de Marie Autran. Il épouse en 1839 Marie Rosalie Bagarry, sœur d’Augustin et de Jean-Baptiste Crouzat. Père d’Hermance. Il habite 6 rue Grambois. Dit ne pas savoir signer. Soldat en 1836. Recruté en avril 1851. Soupçonné d’avoir cherché à recruter pour la colonne dans les campagnes. Il nie. Arrêté le 3 février à Artignosc et transféré à Brignoles. Condamné à la surveillance. Bénéficie d’une remise des mesures de sûreté générale par décret du 2 février 1853. Décédé lors de l’indemnisation de 1881.
VACHIER Victor : cultivateur, propriétaire de 3,53 ha, né le 4 ventôse an XIII à Artignosc, fils de Gabriel et de Rose Jean, frère d’Hyppolite, beau-frère de Joseph Ravel. Marié à Virginie Jean. Il habite 4 rue des muletières. Voisin de Joseph Constans Rabassier. Ne sait pas signer. Affilié d’après le juge de paix Dénoncé pour avoir marché sur Aups, le maire dit qu’il serait allé par intimidation.
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