Quelques éléments de la mémoire de 1851

Le professeur Jean-Marie Guillon nous a fait parvenir quelques photographies glanées sur le chemin de la mémoire.

Tombe d’Alexandre Souleyet, à Flassans (Var)

Cette tombe se trouve en rase campagne, dans un petit bois, au bord de l’autoroute A8, face à la propriété qu’il possédait quartier de La Seigneurie, à Flassans. On peut y lire :  “Ici repose Mme Victoria Emilie SOULEYET née Féraud décédée le 16 9bre 1878 à l’âge de 58 ans et son époux Joseph Alexandre SOULEYET l’une des victimes du 2 décembre nommé plusieurs fois maire de Besse sous la République décédé le 7 mai 1905 à l’âge de 91 ans. Priez pour eux”.

Fontaine de la République, à Besse (Var)

Souleyet a fait érigé la grande statue de la République en 1891, pour commémorer la Révolution Française. On peut y lire : “A la mémoire de la Révolution Française. Ce monument a été inauguré le 20 septembre 1891 sous l’administration de Souleyet maire et Minjaud adjoint”. Elle se trouve sur la place qui porte le nom d’Alexandre Souleyet.
Tombe de Denis Gassier, à Camps-la-Source (Var)

Cette tombe, couverte d’herbes et de fleurs sauvages, nous l’avions crue menacée d’abandon, ce qui a soulevé la légitime indignation de sa petite-fille, Mme Vialat, qui vient de nous fournir les précieuses précisions suivantes : la tombe est telle que Denis Gassier l’a voulue ! Garde-champêtre du village, il en avait choisi l’emplacement en faisant l’acquisition de sa concession perpétuelle et il avait fait graver la pierre de son vivant. Ayant trop peur d’être mal entouré (c’est-à-dire de se trouver en compagnie de quelque réactionnaire ou d’un curé…), il tenait à être seul enterré dans cette tombe et il tenait aussi à ce qu’elle soit recouverte par la végétation sauvage, la folle avoine et le coquelicot.. rouge, bien entendu !

Tombe de Joseph Terrin, à Solliès-Pont (Var)  

J’en ai profité pour scanner la photo que Maurice Agulhon a publié en 1971 de la stèle Terrin au cimetière de Solliès-Pont, qui n’existe plus… Tombe Terrin Joseph Charles ancien chef d’institution, décédé le 19 9bre 1872 à l’âge de 80 ans. Pendant sa longue existence, il mit ses lumières et son expérience au service de ses concitoyens. Ici repose le doyen des proscrits du 2 décembre”.

reproduction in Documents d’histoire de la Provence,  sous la direction d’Edouard Baratier, Toulouse, Privat, 1971, encart p. 320.

La Ciotat (Bouches-du-Rhône)

J’avais aussi pris une photo au Musée ciotaden
Vitrine avec les souvenirs d’emprisonnement au château d’If d’un Ciotaden arrêté après le coup d’Etat du 2 décembre.

Ex voto de Notre-Dame du Roc, à Castellane (Alpes-de-Haute-Provence)

Donnée en ex-voto pour avoir épargné à la ville l’insurrection de décembre 1851