La Lyonnaise (Le chant des soldats)

Document

Chanson chantée à Nans au début de 1851 : AD Var 2 U 411, dossier Crespin, etc…

La même est titrée le Chant des soldats dans AD Var 2 U 414, dossier Maquet à Flayosc. Les variantes qui correspondent à ce second document sont ci-dessous entre parenthèses.

L’orthographe est respectée.

 

Il s’agit en fait du Chant des soldats, oeuvre de Pierre Dupont (une version exacte ?).

 

La Lyonnaise

 

Toute l’Europe est sous les armes

C’est le dernier rôle des rois

Soldats ne soyons point gendarmes

Vengeons les peuples et ses droits (Soutenons le Peuple et ses droits)

Les républiques nos voisines

De la France invoquent le nom

Que les Alpes soient des collines

Pour les cheveaux et les canons

 

Refrain :

            Aux armes, aux armes, courons aux frontières

            Qu’ont mette au bout de nos fusils les opprésseurs de

            Tout pays les Changarniers les Radeskits les peuples (Les poitrines de Rakdeskis)

            Sont pour nous des frères des frères et les tyrans des ennemis

 

Pour le soldat la palme est douce quand le

Combat est glorieux (fut glorieux)

Des canonniers de la Croix-Rousse les cyprès m’y sont odieux (De Transnonain, de la Croix-Rousse…)

Quoi mener à la boucherie des frères comme des taureaux (pousser à la boucherie)

C’est faire pleurer la patrie et avilir tous les héros. (et c’est avilir des héros)

 

Sous le temps de la politique que d’affront (Sous le joug de la politique)

Tout tout bas de vous nous périssons que la république (Que d’affronts par nous dévorés)

Viendrait un jour nous délivrer (Nous croyions que la République) (Nous aurait enfin délivrés.)

Peuple avec toi nous l’avons faite

T’en souvient-tu de Février (Te souvient-il de Février ?)

Ce ne fut point une défaite

Nous t’avons céder les lauriers (Nous t’avions céder le Laurier)

 

Nous savons ce que nous prépare

Le tigre couronner du nord

Du carnage n’est point avare

Il tu un peuple quand il dort (Il tue un peuple quant il mord !!!)

L’ordre qui règne à Varsovie

Et dans tout le midi révolté

Menace d’étouffer la vie

Et les germes de liberté.

 

(De Pesth à Rome les étapes

Feraient des bûchers de Martyrs !

Les Cosaques, en vrais Satrapes,

Assouviraient tous leurs désirs !

Pour l’or, pour nos vins, pour nos femmes,

Dans l’Orgie au sein des débris

A travers le sang et les flammes

Ils viendraient au cœur de Paris)

 

Soldat arrêtons cette horde

Immense et prête d’envahir (Menaçant de tout envahir)

Dabube du sang qui déborde (Danube de sang qui déborde)

Sous le présent et l’avavenir (Tout le passé, tout l’avenir)

Cassons que nos gueles béantes (Canons de vos gueules béantes)

Repousse la marche du azard (Arrêtez la marche du tzar)

Bayonnettes aintelligentes

Former aux tyrans un rempart (Formez à l’idée un rempart)

 

Que la République française

Autonne encore pour bataillons (Entraîne encore nos bataillons)

Ce refrain de la marseillaise (Aux accents de la Marseillaise)

A travers nos rouges sillons

Que la victoire de son aile

Couvre nos fronts mais cette fois (Touche nos front et cette fois)

La république universelle

Aura balayer tous les rois