La République rouge
Document La République rouge
Soyons républicains sans arrière pensée Si ce n’est par destin, que ce soit par raison La bonne dynastie est enfin remplacée Et les rois aujourd’hui ne sont plus de saison
Républicains, courage ! Pour nous plus d’esclavage Montrons à l’univers, Comme on brise ses fers
Démocrates pur-sang, Louis Blanc et Caussidère, Raspail, Ledru-Rollin, vous qu’on a tant maudis, Ne désespérez pas, les peuples de la terre Un jour vous comprendront et vous serez bénis
Républicains, courage ! Pour nous plus d’esclavage Montrons à l’univers, Comme on brise ses fers
Ah ! Si Ledru-Rollin avait la présidence, Aristocrates impurs vous seriez châtiés, Alors viendra pour nous le jour de délivrance Et l’on balayera ces infâmes usuriers.
Barbès prend patience Car bientôt notre France Verra sur ses remparts Flotter ton étendard
Si l’on vous a trompé que personne ne bouge Jusqu’au moment marqué par le droit du destin Mais le jour arrivé, la République rouge, Nous la proclamerons le poignard à la main.
Allons, Barbès, Vengeance ! Pour eux pas de clémence, Montrons à l’univers Comme on brise ses fers.
chanson chantée dans un café et sur la place par Grégoire Revest, plâtrier de Flassans (Var), le 21 janvier 1850 (AD Var, 2 U 410, affaire Revest)
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