Les bêtes sauvages
Document Chanson chantée à Nans au début de 1851 : AD Var 2 U 411, dossier Crespin, etc…
Titre inconnu (Les bêtes sauvages ?)
Approchez donc, venez voir C’est ce soir, c’est ce soir C’est ce soir qu’on fait voir La bête sauvage Dont les journaux parlent tant (bis) De ce monstre effrayant Grand anthropophage ; Venez voir venez voir Approchez donc, c’est ce soir, C’est ce soir qu’on fait voir Ce monstre si noir
Des hommes à grands talents Font ma collection de bêtes ; J’ai des sots, des ignorants Des orateurs, des poëtes ; Des renards aristocrates Des enfants impériaux Et des singes à deux pattes Approchez, etc
On peut les voir chaque jour, Ces animaux dans leur cage, Nous prouvant chacun son tour L’effet que produit sa rage, Travaillant comme autrefois Entrez donc suivez la foule A faire du coq gaulois Une bien malade poule Approchez, etc
Méfiez-vous en entrant Des animaux de la droite C’est là qu’est le plus méchant C’est de là qu’on nous exploite, C’est là que vers rongeurs Ont creusé chacun leur place Par le fruits de nos labeurs Vous voierez leur grimace. Approchez, etc…
On voit le Petit-Poucet Dont l’argent fait seul la règle Remplir, vider son gousset, Et faire des tours d’espiègle ; Fier de son habileté Dans la misère il nous plonge Nous pouvant la vérité Par le plus affreux mensonge Approchez, etc…
On voit un tigre africain, De sa race phénomène, Qu’allèche la chair humaine C’est bien le plus effrayant De notre ménagerie Le plus avide de sang Qu’ait engendré l’Algérie Approchez, etc…
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