Discours du préfet à l’inauguration du monument d’Aups
Ce document fait partie d’une série consacrée à l’inauguration du monument d’Aups.
Alexandre Rey (1812-1904). Ancien journaliste du National et rédacteur en chef du Bien Public, très lié à Victor Hugo et Louis Blanc, il fut précédemment député des Bouches-du-Rhône (1848-1849) et conseiller général du canton de Besse (1877). Préfet du Var depuis 1876, révoqué par le 16 Mai, il redevient préfet le 18 décembre 1877.
Le Petit Var, 3 août 1881
Le coup d’Etat dans le Var et à Paris
Discours du préfet du var
Nous avons raconté hier l’imposante cérémonie d’Aups. Aujourd’hui, nous reproduisons les passages les plus importants de l’éloquent discours prononcé par M. Alexandre Rey, au moment de l’inauguration :
Messieurs,
Vous savez tous cette noble et lamentable histoire de l’insurrection du Var. Vous savez tous quel a été l’héroïsme, quel a été le dévouement, quelles ont été les cruautés de la victoire, quelles aussi les gloires de la défaite. On n’a pas calculé le nombre, on n’a pas calculé la difficulté, on n’a pas calculé le péril. On n’a vu qu’un attentat à réprimer, on n’a vu qu’un devoir à remplir. Et on a combattu. Et on est mort. Et la liberté est morte avec ceux qui étaient morts pour elle. Mais, elle, du moins, devait revivre.
Nous ne saurions trop admirer le courage, l’abnégation de ces combattants du Var. Il fallait que l’acier de leur cœur fût d’une trempe bien particulièrement énergique. Dans une grande ville, dans celle, par exemple, qu’on peut appeler la capitale des révolutions comme des gouvernements, à Paris, tout prend de la grandeur, la grandeur du théâtre même de l’action, tout exalte les caractères, tout décuple les forces. Il semble que l’Histoire ait les yeux fixés sur vous. On combat en présence de ses concitoyens. On se sent les coudes, comme on dit. Ici, il s’agissait de combats partiels et isolés. Il s’agissait de mourir obscurément sur une route, au bord d’un fossé, au coin d’un bois, comme dans un meurtrier guet apens tendu par de vulgaires et vils malfaiteurs. Il s’agissait de ces horribles, de ces lâches exécutions qui s’accomplissaient furtives comme des assassinats, et qui s’acharnaient sur des cadavres, comme pour y chercher et y anéantir un dernier souffle, une dernière palpitation d’honneur, de courage, de républicanisme. C’est ainsi que Bidauré fut fusillé deux fois[1]. Admirez et maudissez ce raffinement de supplice. Deux agonies, deux morts pour une seule vie ! Ainsi le voulait la sécurité du crime. Et il n’y a pas eu qu’un seul Bidauré dans le Var.
Puis, après le meurtre vint la proscription. 2,475 décisions des commissions mixtes[2] témoignent assez du patriotisme républicain du Var et des craintes au despotisme[3]. Et si, à la place même où je parle, à la place où se dresse ce monument pieusement commémoratif, la terre sur laquelle ruissela un sang généreux pouvait parler, cette voix du sang qui sortirait de terre dépasserait toute parole, et vous ferait frémir en faisant revivre sous vos yeux un tel passé. Gloire aux proscrits ! Gloire aux morts ! Gloire aux martyrs de la loi !
En ce moment se présente à ma pensée un rapprochement qui n’est pas un rapprochement artificiel, mais qui est une réalité de l’histoire. Pendant qu’à une extrémité du territoire, dans le Var, d’obscurs mais courageux soldats de la démocratie prenaient, au péril de leur vie, la défense de la République, à Paris, d’illustres chefs de cette même démocratie cherchaient à organiser la résistance au coup d’Etat. Un comité insurrectionnel s’était spontanément formé, sans autre mandat que celui du péril commun, de l’indignation commune, des lois à défendre, de la République à sauver.
Et ici, permettez-moi de placer un souvenir qui a son intérêt, au point de vue des leçons que contiennent parfois les événements, et des étranges revirements des choses humaines. Le Comité choisit pour siège de ses délibérations et pour centre de son action le domicile d’un républicain, à coup sûr, mais de quel républicain ?
Précisément de celui-là même qui préside aujourd’hui aux destinées de la République, alors frappée à mort, on le croyait du moins, maintenant plus vivante que jamais, de celui qui exerce la première magistrature du pays, avec cette haute autorité morale, ce prestige qu’il doit à ses éminents services, à son ferme caractère, à ses talents supérieurs d’homme d’Etat, enfin à sa vie à la fois si éclatante et si pure. Le coup d’Etat avait pris ses précautions. M. Jules Grévy avait été emprisonné la nuit à Mazas, avec tant d’autres hommes politiques dévoués à la République et à la liberté. Il n’y a pas longtemps, ayant l’honneur d’être reçu par l’illustre chef de l’Etat, je ne pus m’empêcher de lui dire, dans une de ces conversations que son affabilité courtoise et simple, facilement oublieuse des distances hiérarchiques, permet très volontiers et très républicainement : « Monsieur le Président, je ne me doutais guère, quand au 2 Décembre nous envahissions en quelque sorte votre domicile pour vous demander vos conseils et votre concours, que la prison de Mazas serait votre première étape vers ce palais de l’Elysée d’où était parti l’ordre de votre incarcération, et où vous représentez aujourd’hui la République. »
N’est-ce pas, mes chers concitoyens, qu’il y a parfois de la justice dans l’histoire ?
Parmi les illustrations qui composaient le comité insurrectionnel et auxquelles s’était mêlée mon obscurité, laissez-moi vous en citer quelques unes que vous connaissez, que vous admirez, et dont vous aimerez à associer les noms à ceux de vos compatriotes qui, sans le savoir, se rencontrant, malgré la distance, avec des frères inconnus dans le même héroïsme, combattaient, à la même heure, le même bon combat. Il y a un de ces noms qui est déjà venu à votre pensée, celui qui nomme la plus grande gloire littéraire de ce siècle et bien des siècles, j’ai dit Victor Hugo ! Je le vois encore soit à la table du comité, où il rédigeait d’admirables proclamations, soit à la place de la Bastille et au faubourg Saint-Antoine, partout également énergique et résolu, partout se montrant à la hauteur de sa gloire et de son devoir. O cher grand Victor Hugo, vous avez mérité cent fois la mort que vous affrontiez, puisqu’à ce moment tout défenseur de la loi était un rebelle et l’honneur un crime, oui, vous avez mérité cent fois la mort, dans cette matinée sinistre, où, fou de civique indignation, fou de patriotique douleur, vous offriez votre poitrine désarmée aux coups de la conspiration bonapartiste, vous flétrissiez le parjure, vous menaciez de la vengeance des lois l’attentat aux lois, face à face avec ces généraux, ces officiers, ces soldats dont plus d’un sans doute s’émouvait de vos appels au devoir, mais que la discipline maintenait immobiles sous ce noble uniforme militaire, qui, depuis, à la frontière, quand la France fut livrée à l’étranger par la plus imprévoyante des guerres, troué de balles ennemies, inondé d’un sang héroïque, montra ce qu’est véritablement le soldat français, quand il combat et meurt pour la Patrie.
Il semblait ce jour-là que la gloire vous couvrait de son invisible égide. Elle ne voulut pas qu’une balle lâchement, impérialement assassine, vint tuer tant de chefs-d’œuvre que nous réservait le plus noble, le plus fécond des exils politiques. Elle ne voulut pas qu’à ce moment tombât le Victor Hugo des Châtiments, le Victor Hugo des Contemplations et de la Légende des Siècles, le Victor Hugo des Misérables, des Quatre vents de l’esprit (suivant un mot célèbre au poète lui-même, j’en passe et des meilleures), le Victor Hugo de la France, le Victor Hugo de l’humanité, le Victor Hugo de l’immortalité. Recevez, grand poète, grand citoyen, l’expression du respectueux souvenir que je vous adresse au milieu de cette foule qui vous acclame, devant cette colonne élevée en mémoire d’un des plus terribles épisodes de cette insurrection dont vous fûtes un des plus intrépides héros, comme vous en restez l’Immortel historien.
Dans ce comité figurait, au premier rang, un de vos compatriotes, un fils du Var, une des plus hautes illustrations du barreau et de la tribune, orateur d’une puissance extraordinaire, qui joignait à la plus saisissante originalité de la forme la plus grande solidité du fond, et chez qui l’éloquence — je puis le dire, moi qui ai pénétré dans cette âme — dérobait en quelque sorte aux yeux, par son éclat, les qualités d’homme d’Etat qu’aurait révélées en lui l’exercice du pouvoir. Il était né non loin d’ici, à Pourrières, et son berceau avait été ensanglanté par l’assassinat de son père, mort victime des royalistes[4], de sorte qu’il y avait entre ce ferme républicain et la monarchie non seulement les principes de son noble esprit, mais encore le rang paternel. A ces traits vous reconnaissez Michel (de Bourges).
Ce n’est pas le moment de vous dire quels furent au 2 Décembre ses efforts, ses luttes, ses périls ; comment, traqué jour et nuit par la police, dans la compagnie d’un ami qui ne le quittait pas, il parvint enfin, après la dispersion du comité insurrectionnel, à s’enfuir en Belgique, où la rigueur du climat devait tuer cette nature méridionale. Un jour, en Suisse, où j’avais fui l’empire, au bord de ce lac des libertés helvétiques, qu’a chanté ce grand précurseur de la Révolution, Voltaire, je vis arriver un voyageur pâle, véritablement exténué, et dont l’aspect me serra le cœur. C’était Michel (de Bourges). Une de ses premières paroles fut celle-ci : « Je rentre en France. » (L’amnistie venait d’être proclamée[5].) Et, comme je fis un mouvement dans lequel il vit une marque d’improbation : « Mon cher ami, ajouta-t-il, j’ai prévu vos objections. Regardez-moi. Je ne suis plus que l’ombre de votre ami. Je rentre en France non pour y vivre, mais pour y mourir. S’il s’agissait de vivre, je donnerais l’exemple en exil. Dites-le bien à nos amis qui pourraient mal comprendre ma résolution. » Je l’ai dit, dans le temps ; je le redis aujourd’hui devant ce monument levé en l’honneur de ses compatriotes. Je ne puis jamais penser à cette suprême rencontre sans une douloureuse émotion. Je ne devais plus revoir mon illustre ami. Trois mois après, Michel (de Bourges) mourait à Montpellier.
Ce comité comptait encore d’autres célébrités. C’était Carnot[6], l’ancien ministre de l’instruction publique en 1848, dont toute la vie a été consacrée à la défense de la République, digne héritier d’un des noms les plus glorieux de la Révolution et continuant, ainsi que son fils Sadi Carnot, ministre actuel des travaux publics, les traditions de science, de politique, de patriotisme attachées au souvenir du grand organisateur des victoires républicaines contre les monarchies coalisées.
C’était Jules Favre, dont le nom est devenu synonyme d’éloquence, ce républicain si ferme, dont on a pu, sans justice, attrister les derniers moments[7], mais dont on n’a pu effacer les services, et que la République a toujours trouvé prêt à payer de sa personne comme de sa parole.
C’était Jules Bastide, ministre des affaires étrangères en 1848, un des rédacteurs en chef de l’un des plus influents, des plus éclatants organes de la publicité dans ce siècle, l’ancien National, qui compta parmi ses rédacteurs des hommes tels que Thiers, Mignet, Carrel, Littré, Charras, Duclerc, Marrast. On ne se nomme pas soi-même après de tels hommes.
C’était Schœlcher, l’auteur de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises en 1848 ; Schœlcher, le Wilberforce[8] de la France, comme Wilberforce est le Schœlcher de l’Angleterre ; Schœlcher qui fut si simplement, si grandiosement héroïque à la barricade Baudin[9].
C’était Baudin, mais de celui-là vous savez l’admirable et tragique histoire.
C’était Madier-Montjau, dont la chevaleresque ardeur démocratique n’a pas vieilli et se montre toujours prête à intervenir quand il s’agit d’un principe à défendre, d’une injustice à redresser, et dont les discours retentissent en échos si sympathiques dans le Var.
Louis Blanc eût été au rendez-vous du devoir et du péril. Mais il était déjà proscrit[10]. La douleur du grand démocrate fut d’être devancé par le coup d’Etat dans ses efforts pour rentrer dans cette France qu’il ne devait revoir qu’à la chute de l’empire.
Il est un homme dont le nom a été tellement mêlé à tous les importants événements des derniers temps de notre histoire, dont l’intervention nous paraît si nécessaire, à toute action politique, qu’on s’étonne presque de ne pas le voir parmi les défenseurs de la République menacée. C’est que l’on oublie les dates. M. Gambetta n’était pas encore né à la vie politique. Presque enfant encore, inconscient de la puissance qu’il devait prouver, du rôle qu’il devait jouer, il grandissait dans le silence et l’étude pour d’autres destinées, pour d’autres luttes, pour d’autres devoirs, auxquels il n’a pas manqué… et ne manquera pas.
Vous dont les noms sont inscrits sur cette colonne, vous qui êtes l’objet de cette grande manifestation, vous qui êtes tombés sans retentissement, mais non sans gloire, vous ne vous étonnerez pas, ombres héroïques que je mêle vos noms aux noms de ces hommes illustres.
Ce n’est pas en vain que la République a mis sur son drapeau cette sublime devise où se lit le mot Egalité. Si jamais l’égalité fut un droit et une vérité, c’est cette égalité qui élève les plus humbles au niveau des plus grands. C’est l’égalité par le devoir également accompli ; c’est l’égalité du dévouement et du talent, l’égalité de la vertu et du génie.
Mais, mes chers concitoyens, ces honneurs posthumes, que nous rendons aujourd’hui aux victimes du 2 Décembre dans le Var n’épuisent pas nos obligations. Leur dévouement en nous léguant-des exemples, nous lègue des devoirs.
Sans doute, nulles plus belles funérailles pour ces serviteurs de la démocratie que cette pieuse commémoration, par leurs concitoyens de leur courage civique et de leur fin tragique. On a dit : Noblesse oblige. On peut le dire au sujet de ces bons et courageux citoyens pour qui les inscriptions gravées sur cette colonne valent mieux que des lettres de noblesse. Mais on peut ajouter que, lorsque la mort s’accomplit dans de telles conditions et dans un tel but, mort oblige. La mort de tels hommes oblige les survivants à continuer leur action dans d’autres circonstances, sous d’autres formes, par d’autres moyens, pour d’autres buts.
Eh bien ! mes chers concitoyens, pour mieux connaître nos devoirs, interrogeons leur âme et celle de tant d’autres héros de la même heure et du même combat, à Paris et ailleurs dans l’acte suprême qui a terminé si courageusement leur vie.
Pour qui sont-ils morts ? Pour quelle République sont-ils morts ? Telle est la question qu’il faut nous adresser en présence de ce monument qui évoque et consacre leur mémoire.
Sont-ils morts pour une République qui n’aurait de la République que le nom et qui, en réalité, abriterait et dissimulerait l’esprit monarchique sous ce nom hypocritement usurpé ? Non !
Sont-ils morts pour une République de chimère et d’utopie qui, suivant un mot bien connu, lâcherait la proie pour l’ombre, méconnaitrait les conditions pratiques et nécessaires auxquelles s’accomplit tout progrès constant, régulier, et compromettrait ainsi, avec la démocratie elle-même, les résultats que cette démocratie se propose ? Non !
Sont-ils morts pour une République de parti, de faction, de violence, — de violence aux idées d’abord, aux nécessités du temps, et ensuite, par une logique inévitable, aux intérêts et aux personnes, eux qui furent les défenseurs du droit, de la loi et qui furent immolés par les violences du despotisme ? Non ! mille fois non !
Ils sont morts pour une République qui, s’inspirant des principes démocratiques, a pour origine, pour moyen, pour but, la volonté du peuple, l’action du peuple, l’intérêt du peuple.
Ils sont morts pour une République qui, au lieu de rêver stérilement l’impossible, réalise utilement le possible au fur et à mesure, et assure ainsi dans le présent et l’avenir des résultats sans cesse croissants.
Ils sont morts, non pour la République de quelques-uns, mais pour la République de tous ; non pour la République d’un parti, mais pour la République de la France, pour la République telle que l’ont voulue nos pères, une et indivisible, puissante par cette unité même, au lieu d’être affaiblie en émiettements anarchiques ; pour une République large d’esprit comme l’universalité de son droit, magnanime de cœur comme la justice de son principe.
Nous regrettons que l’espace dont nous disposons ne nous permette pas de suivre M. le Préfet dans les longs et importants développements qu’il a donnés à la deuxième partie de son discours. Mais nous en détachons la déclaration suivante que nos lecteurs sauront apprécier et qui ne nous étonne pas, venant d’un homme dont les antécédents et les écrits ne pouvaient nous laisser des doutes en matière électorale.
[Il manque en fait toute la partie sur l’opportunisme et la gloire du gouvernement. Voir la transcription publiée par L’Evénement.]
Après avoir énuméré successivement les titres historiques de la République pendant les dix années qui nous séparent de l’invasion, M. le Préfet a ajouté :
Voilà ce qu’a fait le gouvernement de la République, voilà ce qu’il continuera de faire en y ajoutant sans cesse et en en rapportant tout l’honneur à la nation, sans laquelle il n’est rien, il ne peut rien.
Toujours respectueux de la souveraineté nationale, soit que cette souveraineté s’exerce indirectement par l’intermédiaire du Parlement, soit qu’elle entre elle-même directement en exercice, comme dans la période électorale actuelle, pour choisir en toute sincérité, en toute liberté ses mandataires, le gouvernement n’a jamais qu’un but et une volonté, la volonté et le but de la France.
Fort de la force de son principe et des institutions qui en sont la consécration, il n’a pas besoin des forces artificielles par lesquelles d’autres gouvernements s’efforçaient de remédier à l’irrémédiable faiblesse de leurs principes et de leur origine.
Dans sa force et dans sa probité, il dédaigne et répudie ces pratiques, ces pressions d’un passé qui ne reviendra plus, et par lesquelles ces gouvernements se faisaient un Parlement a leur image, et non à l’image de la nation, qu’ils redoutaient en l’asservissant.
[1] Lire René Merle, « Martin Bidouré, fusillé deux fois », Bulletin de l’Association 1851-2001, 12, octobre-novembre 2000
[2] Le nombre exact est assez flou. Maurice Agulhon (La République au Village, page 444 de l’édition de 1979) dit qu’il devrait y avoir 2458 condamnations, mais qu’on en trouve 2466.
[3] Avec 3147 poursuivis, le Var est largement en tête des départements où la répression fut la plus large. Le deuxième, les Basses-Alpes, eurent 1664 poursuivis.
[4] Massacré avec 17 autres républicains de Pourrières par des brigands royalistes en l’an VI.
[5] Il s’agit là d’une erreur d’Alexandre Rey : l’amnistie ne fut donnée que le 16 août 1859 et surtout Michel de Bourges ne figurait pas sur la liste des proscrits. Il est mort à Montpellier le 16 mars 1853.
[6] Hippolyte Carnot.
[7] Il fut convaincu en 1871 d’avoir falsifié des documents d’état-civil. Il est décédé le 19 janvier 1880.
[8] William Wilberforce (1759-1833) fut l’un des leaders du mouvement abolitionniste anglais.
[9] Alexandre Rey omet ici de rappeler que Victor Schœlcher fut un des premiers à publier en 1852, depuis son exil londonien, un récit du coup d’Etat et de la résistance qui lui fut opposée : Histoire des crimes du 2 Décembre.
[10] Contraint à l’exil après les journées de Juin 1848, il avait refusé l’amnistie de 1859.