L’arrondissement de Grasse sous la Seconde République
Article publié dans le Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de la Ville de Draguignan, tome XLVII, 1948-49, pp. 1-14 L’arrondissement de Grasse sous la Seconde République (1848-1852)
Léonce BONIFACE
En présentant ce travail, notre seul but est d’apporter, dans le cadre de l’arrondissement de Grasse, notre modeste contribution à l’étude de l’histoire de la seconde République dans le département du Var.
L’arrondissement de Grasse est demeuré, de 1800 à 1860, l’une des quatre divisions administratives du département du Var. Vers 1848, on y comptait environ 63.000 habitants. La forme d’agglomération la plus fréquente était le bourg de 2.000 à 3.000 âmes ; les villes les plus importantes (Grasse, Cannes, Antibes) étaient à la fois marchés agricoles et centres de petites industries. L’industrie était peu développée et l’agriculture formait la principale ressource de la population. Le régime de la petite propriété morcelée, du reste général dans tout le département, donnait ainsi à chaque paysan une aisance relative.
A cette époque, les idées républicaines étaient en progrès dans tout le département du Var : le plus petit des villages avait son cercle, ou chambrée, où l’on se réunissait pour se distraire mais aussi pour lire et commenter les nouvelles politiques apportées par les journaux.
Tel était l’état économique, social et politique dans l’arrondissement de Grasse quand éclata à Paris la Révolution de février 1848.
LA RÉVOLUTION DE FÉVRIER 1848
La nouvelle de l’abdication du roi Louis-Philippe, suivie de la proclamation de la République, fut accueillie favorablement par la majorité de la population varoise.
Dès le 5 mars, le conseil municipal de Grasse, présidé par M. du Rouret, donnait « son adhésion franche et entière à l’établissement de la République. » Le 6, la municipalité d’Antibes, sous la présidence du maire, M. Rostan, adressait également « sa patriotique adhésion au gouvernement provisoire » et décidait que la Place royale prendrait le nom de Place nationale, et la Rue royale, celui de Rue de la République.
Bientôt la plupart des municipalités cèdent la place à des éléments nouveaux : à Grasse, une municipalité provisoire ayant à sa tête Dominique Conte, négociant, est installée par les soins du Préfet. A Cannes, le conseil municipal est remplacé par une commission municipale présidée par Pierre Barbe, négociant.
Le 19 mars, Lucien Guigues[1] est désigné pour remplir les fonctions de préfet provisoire du Var. Le 28, le nouveau sous-préfet de Grasse, Carbonnel, prend possession de son poste.
A l’instar de la capitale, des clubs démocratiques, dévoués au nouveau gouvernement, se constituent dans la plupart des localités, et comme partout ailleurs, ces groupements joueront un grand rôle dans les manifestations de rues et dans la propagande politique.
LES CONSULTATIONS ÉLECTORALES
Par suite de l’établissement du suffrage universel, la vie politique se trouvait soudainement transformée ; jusqu’alors limité à une minorité bourgeoise, le droit de vote s’étendait à la masse de la population. Mais, dans l’arrondissement de Grasse en particulier, les classes populaires n’avaient aucune éducation politique et l’instruction primaire elle-même était peu répandue. Les élections étaient proches ; il n’y avait pas de temps à perdre pour éclairer l’électeur et lui dicter son devoir.
Dans sa circulaire du 12 mars, Ledru-Rollin invite les commissaires du gouvernement à « vivement exciter les sentiments républicains du pays » ; de son côté, le ministre de l’Instruction publique, Hippolyte Carnot, convie les instituteurs « à fonder la République, à la défendre contre l’ignorance et le mensonge. »
Des comités démocratiques s’organisèrent alors dans la plupart des localités : le mot d’ordre fut « de voter pour des hommes nouveaux, animés de sentiments républicains et autant que possible sortant du peuple. »
L’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE. — Le département du Var devait élire sept représentants. Les comités démocratiques de l’arrondissement de Grasse patronnèrent deux candidats régionaux : Marcelin Maurel, maire de Vence, et Paul Gaymard, « l’un et l’autre recommandables par leurs convictions sincères, leur intelligence et leur loyauté. »
Le scrutin, d’abord fixé au 9 avril, fut reporté au 23, jour de Pâques. Il y eut peu d’abstentions ; sur 96.216 électeurs inscrits dans le département, 87.328 prirent part au vote. Furent élus :
Marcelin Maurel, propriétaire, maire de Vence 52.279 voix
Lucien Guigues, commissaire du gouvernement 36.019
Marius André, contre-maître tôlier 35.605
Augustin Alleman, aîné, banquier, de Draguignan 34.362
Henri Arnaud, confiseur, de Draguignan 30.704
Jules Philibert, avocat, d’Aups 30.466
Casy, vice-amiral 26.998
Edmond Baume, avocat à Toulon 25.935
Arène, sous-commissaire à Toulon 24.592
LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE. — L’Assemblée nationale avait eu à se prononcer sur le mode d’élection du président de la République : les représentants de la gauche désiraient qu’il fût élu par l’Assemblée elle-même ; la droite, par le peuple. Chose étonnante, ce fut ce dernier mode de scrutin qui l’emporta.
Le décret du 28 octobre 1848 fixa au 10 décembre l’élection à la présidence de la République.
Les Français résidant à Nice furent autorisés à prendre part au vote, à condition d’avoir, au préalable, fait élection de domicile à Saint-Laurent-du-Var ou dans toute autre commune limitrophe du comté de Nice[2].
Les candidats étaient les suivants : le général Cavaignac, candidat officiel soutenu par les républicains modérés ; Ledru-Rollin, champion du parti républicain démocratique ; Raspail, porte-drapeau des socialistes révolutionnaires ; enfin, le prince Louis-Napoléon Bonaparte qui, bien qu’il ne fût présenté par aucun parti organisé, pouvait compter sur les voix de la haute bourgeoisie.
Pratiquement, le général Cavaignac et le neveu de l’Empereur étaient seuls, dans le Var comme dans tout le pays, à se mesurer.
Dans l’arrondissement de Grasse, la majorité des suffrages se porta sur le nom du général Cavaignac. Voici quelques résultats partiels :
A Antibes, 17 voix allèrent à Lamartjne, non candidat.
Il en fut d’ailleurs de même dans tout le département où Cavaignac l’emporta avec 35.006 suffrages, contre 15.793 à Louis Bonaparte, 11.347 à Ledru-Rollin et 1.076 à Raspail.
A l’examen de ces résultats, on peut se rendre compte que les électeurs varois, à l’encontre de tant d’autres, ne s’étaient pas laissé abuser par le mirage napoléonien.
Résultats généraux : Louis Bonaparte, 5.400.000 voix ; le général Cavaignac, 1.400.000 voix.
L’ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE — Pendant les mois qui suivirent l’élection présidentielle, les clubs démocratiques, dont l’Union démocratique de Grasse, redoublèrent d’activité. Mais le gouvernement veillait : par une circulaire du 3 février 1849, le sous-préfet de Grasse invitait les maires à surveiller leurs agissements et à poursuivre l’Association de solidarité républicaine « soit comme société secrète, soit pour contravention à la loi prescrivant les affiliations de club à club. » D’autre part, le procureur de la République adressait aux juges de paix du ressort de Grasse, une note appelant toute leur attention sur les clubs.
A l’approche des élections pour la Législative, fixées au 13 mai, les comités s’agitent. Le Comité central républicain de Vence lance un manifeste dans lequel on relève le passage suivant : « Dans l’appréciation des candidats qui solliciteront nos suffrages, nous exigerons d’eux une foi vive et inébranlable dans l’avenir de notre jeune République ; qu’ils soient à la fois les adversaires de l’anarchie et de toutes les doctrines subversives de la société ainsi que de toute réaction monarchique dont le triomphe momentané serait le signal de la guerre civile avec tous les maux qu’elle entraîne à sa suite. »
Deux listes principales de candidats se présentaient aux électeurs : 1° une liste taxée de « réactionnaire » avec les noms de Thiers ; Changarnier ; Jules Poulle, ancien sous-préfet ; Carbonnel, ancien sous-préfet révoqué de Grasse ; de Clappiers, propriétaire à Brignoles ; 2° une liste présentée par les clubs démocratiques avec les noms de Ledru-Rollin, Arnaud, Conte, Fulcran-Suchet, ancien maire de Toulon, Clavier, notaire, Debeney, ouvrier serrurier et Mouttet, paysan.[3]
Le département devait élire sept députés.
Les électeurs se montrèrent moins empressés que pour les élections précédentes et il y eut un grand nombre d’abstentionnistes. Les résultats du scrutin furent finalement les suivants :
Arène, de Cuers, représentant à l’Assemblée constituante 28.152 voix
J. Maure, docteur, maire de Saint-Cézaire 26.893
Fulcran-Suchet, ancien maire de Toulon 26.219
de Villeneuve-Bargemon, ancien capitaine de vaisseau 25.611
Dominique Conte, négociant, maire de Grasse 25.332
Henri Arnaud, représentant à l’Assemblée constituante 17.817
Ledru-Rollin 16.913
Il faut remarquer que sur les sept représentants à l’Assemblée constituante, deux seulement furent réélus. A signaler également qu’à la suite des émeutes de juin, à Paris, les députés Fulcran Suchet et Ledru-Rollin furent déclarés déchus de leur siège.
Des élections complémentaires eurent lieu le 10 mars 1850. Furent élus : Henri Simon (comte), modéré, 32.500 voix ; Honoré Clavier, notaire à Brignoles, démocrate, 32.352 voix.
Les élections municipales et cantonales du 31 juillet [1848], se firent dans une atmosphère de calme, sauf toutefois à Saint-Laurent-du-Var où de nombreuses protestations s’élevèrent contre les résultats : des manoeuvres et des illégalités ayant été commises.
LE COUP D’ÉTAT DU 2 DÉCEMBRE 1851
Les émeutes du 13 juin [1849] à Paris et celles du 14 à Lyon furent suivies de mesures de réaction de la part du gouvernement.
Le 30 juin, le préfet un Var, Hausmann, interdit les clubs dans toute l’étendue du département, interdiction résultant de la loi du 19 juin.
La liberté de la -presse est restreinte : Le Démocrate du Var est suspendu ; L’écho des Alpes-Maritimes, journal démocrate imprimé à Nice, mis à l’index, puis interdit en août 1850 (il devait reparaître sous le titre de L’Avenir).
L’Elysée combattait tout ce qui se rattachait à la « Montagne », les démocrates étant taxés de démagogues, d’anarchistes ; les sociétés secrètes, surveillées ; les journaux épluchés ; les chants et les emblèmes traqués ; les moindres conversations épiées ; la police opère des visites domiciliaires; de nombreux instituteurs sont révoqués.
Le prince-président est en désaccord avec la Chambre des députés sur ces mesures de réaction, mais il est décidé à se maintenir au pouvoir ; il frappe alors un grand coup : après avoir fait arrêter les chefs du parti royaliste et du parti républicain, il dissout l’Assemblée législative.
La nouvelle de la dissolution de la Chambre des députés fut connue à la préfecture du Var au cours de la nuit 2 au 3 décembre.
Les chefs du parti républicain demeurèrent d’abord dans une indécision profonde, d’autant plus que des ordres avaient été donnés aux sous-préfets et aux maires pour que « des mesures les plus complètes fussent prises partout contre les perturbateurs de la tranquillité publique. »
Mais soudain et simultanément, l’insurrection éclata, dans un grand nombre de localités : dès le 4 décembre, tout le sud du département était en armes, le préfet bloqué au chef-lieu.
Des délégués républicains de Grasse, Achard et l’avocat Pellicot, se rendirent aussitôt à Draguignan chez l’avocat Pastoret, ex-président du club démocratique du Jeu de Paume, afin de se concerter avec lui sur les mesures à prendre. Ils en revinrent, paraît-il, très découragés.
Cependant, dès leur retour à Grasse, le 5 décembre, ils provoquèrent une réunion au cours de laquelle fut décidée la résistance.
Dès que la nouvelle du coup d’Etat avait été connue à Grasse, le Dr Provençal, de Cagnes, s’était rendu à Nice pour s’entendre avec Mathieu, républicain expulsé à la suite des événements survenus à La Garde-Freinet, afin de rassembler parmi les réfugiés politiques une troupe de 200 hommes qui pourrait se joindre aux autres colonnes républicaines du département.
Le Dr Provençal revint alors à Saint-Laurent-du-Var et à Vence où il recruta 60 à 80 hommes qui devaient aider les volontaires de Nice à passer le Var, à la Gaude. Mais le maire de cette dernière localité ayant alerté des gardes nationaux, des gendarmes et des douaniers, la petite troupe dut se replier.
Le commandant de Parron dépêcha d’Antibes 150 soldats qui se rendirent à Grasse, et 50 à Saint-Laurent-du-Var, pour parer à un retour possible des réfugiés niçois.
À Cannes, une tentative d’assaut sur la mairie fut vite réprimée par les autorités.
A Antibes, une légère effervescence se manifesta dans la garnison, agitation qui fut promptement réprimée après quelques arrestations opérées parmi les mutins.
Le 8, le sous-préfet de Grasse signalait à notre consul à Nice la présence dans la banlieue de la ville, à Saint-Isidore, « d’une bande de ravageurs dangereux, aussi dangereux pour l’arrondissement que pour le comté de Nice. » Il invitait alors le Consul à agir auprès des autorités sardes pour les prier de faire interner ces « indésirables. »
Pendant ce temps, les colonnes républicaines du Luc, grossies des phalanges de Saint-Tropez, La Garde-Freinet et Brignoles, se concentraient aux Arcs.
Cette armée improvisée, placée sous le commandement de Duteil, rédacteur au journal Le Peuple, de Marseille, traversa Lorgues, Salernes et se trouvait réunie à Aups, le 10 décembre. On sait qu’elle fut mise en déroute le même jour par les troupes gouvernementales du colonel Trauvers [lire Trauers]. Les républicains abandonnèrent sur le terrain une centaine de morts et de nombreux prisonniers ; quelques-uns, parmi lesquels se trouvait le chef des insurgés, échappèrent à la poursuite et réussirent, à travers les gorges et les précipices, à franchir la frontière des États sardes.
Le nombre de ces réfugiés ne cessa de s’accroître : fin janvier 1852, on en comptait environ 600, à Nice.
Sur la demande du gouvernement français, ils furent disséminés dans différentes localités du comté de Nice où le gouvernement sarde leur témoigna néanmoins de la bienveillance. Quelques-uns d’entre eux saisirent l’occasion du plébiscite du 7 novembre 1852 [lire 20 novembre] pour faire leur soumission mais un grand nombre se montrèrent « irréductibles. »
A la suite de cette insurrection, plus de 3.000 personnes furent arrêtées dans le département et traduites devant la Commission mixte du Var, composée du préfet Pastoureau, du général Levaillant et du procureur de la République, Bigorie.
Sur 3.147 inculpés, 689 furent remis en liberté, les autres, dirigés sur l’Algérie, ou soumis à la surveillance de la secrète [lire simple] police ; 25 furent déférés au conseil de guerre. A signaler que parmi les insurgés, on ne trouva que cinq repris de justice qui furent envoyés à Cayenne.
L’ordre était rétabli, restait à consolider le pouvoir. Les sous-préfets et les maires furent invités à supprimer sur les monuments publics la devise Liberté, Égalité, Fraternité, « mots, écrivait- le Ministre, qui n’ont paru qu’à des époques de troubles et de guerres civiles, et dont l’inscription grossière attriste et inquiète les passants. » Il était également recommandé d’abattre les arbres de la Liberté « aux troncs stériles et desséchés qui entravaient la circulation. »
Le 20 décembre, le peuple français fut appelé à ratifier ou à désavouer l’acte du 2 décembre.
Le dépouillement du scrutin, dans l’arrondissement de Grasse, donna les résultats suivants : 12.887 oui et 600 non.
A la suite de ce plébiscite qui avait réuni 62.749 oui et 4.341 non dans tout le département du Var et 7.439.000 voix contre 646.000 dans tout le pays, le prince Louis Bonaparte obtenait la présidence de la République pour dix ans, avec la disposition de la force armée.
La plupart des municipalités de l’arrondissement de Grasse firent alors acte de soumission. Dès le début de janvier, le conseil municipal de Cannes vota, à l’unanimité, une adresse au Président de la République « pour le féliciter de son coup hardi, sanctionné par toute la France et où l’Europe devait voir son salut. »
La municipalité d’Antibes, de son côté, adressa au Prince-Président « le témoignage de la sympathie qui lui était due, son acte promettant à la France la tranquillité la plus parfaite et la prospérité publique qui en est la conséquence. » Le 11 janvier, un service divin fut célébré avec grande pompe, le Te Deum étant chanté par les musiciens du 68e de ligne.
D’autres communes du département pourtant connues parmi les plus « rouges », comme Le Beausset, Cuers et La Garde-Freinet, votèrent également des adresses de dévouement au gouvernement.
Il est à noter cependant que le mécontentement persista parmi la population de certaines localités. En juillet, au Cros-de-Cagnes, à l’occasion de la fête locale, des paysans chantèrent le chant démocratique, « Les peuples sont pour nous des frères ! », et la gendarmerie qui était intervenue fut accueillie à coups de pierres. A la suite de cet acte séditieux, de nombreuses arrestations furent opérées.
La campagne électorale en vue des élections au Corps législatif, créé par la nouvelle constitution, se fit sous la menace de la Commission mixte restée en fonction. Les abstentionnistes furent cependant très nombreux dans le département : sur 103.866 électeurs inscrits, 51.530 seulement prirent part au vote. Dans l’arrondissement de Grasse, le candidat officiel, le vicomte Antoine de Partouneaux fut élu sans difficulté. Le 7 novembre 1852, un sénatus-consulte rétablissait l’Empire, et le plébiscite du 21 novembre donna dans l’arrondissement les résultats suivants : électeurs inscrits 18.302 ; votants 14.046 ; 13.912 oui ; 106 non.
Le sous-préfet pouvait alors écrire au Ministre : « Ce vote dépasse toutes les espérances. »
La masse des paysans avait voté oui par crainte du socialisme, dénoncé comme néfaste par la propagande gouvernementale. D’autre part, le nombre d’abstentionnistes fut moins important que lors des élections précédentes, par suite du système de vote, fait par appel nominal.
Le parti démocratique que la répression a privé de ses chefs est réduit à l’impuissance : les campagnes électorales sont supprimées (des circulaires organisent les candidatures officielles), et les journaux « non conformistes » se trouvent soumis à la censure dans le but d’empêcher toute critique des actes gouvernementaux.
SOURCES. — Arch. nat. F1 CIII, Var 4.
Arch. dép. des Alpes-Maritimes : 3 M Police 1848 à 1851 ; Z 40 et Z 44.
Arch. com. de Grasse : Registre des délibérations, 1848.
Arch. com. d’Antibes : Registres des délibérations 1848 – 1849 – 1852.
Arch. com. de Cannes : Registres des délibérations 1848, 1850 à 1856.
Arch. com. de Vence : III – I 1.
Arch. com. de Mougins : Lettres reçues, 1848.
Ouvrages consultés : Fournier (Le coup d’État de 1851 dans le Var).
E. Mouton (Un demi-siècle de vie politique).
Guigou (Histoire de Cannes).
Écho des Alpes-Maritimes (journal imprimé en langue française à Nice).
[1] Né à Callas (Var) en 1807. Commissaire du gouvernement provisoire dans le Var, du 19 mars au 2 mai 1848. Élu représentant du peuple à la Constituante, le 23 août [lire avril] 1848. Mort en exil à Nice, en 1861. [2] Le comté de Nice était rattaché au royaume de Sardaigne. [3] Note du responsable du site : Il y a en fait 4 listes en présence à ces élections : Une liste blanche qui comprend Thiers, Changarnier, Clappiers, Villeneuve-Bargemon, Maure, Arène et Poulle. Une liste démocrate avec Ledru-Rollin, F. Suchet, Arnaud, Clavier, Conte, Debenay et Mouttet. Mais aussi une liste « bleue » qui compte Ortolan, Alleman et Philibert. Et une liste démocrate dissidente qui présente Thourel, Achard (de Barjols) et Mathieu. |