LA RÉSISTANCE AU COUP D’ETAT A VIDAUBAN

LA RÉSISTANCE AU COUP D’ÉTAT DU 2 DÉCEMBRE 1851 À VIDAUBAN

 

 

par Jean-Bastien Urfels

 

Mémoire pour l’obtention de la maîtrise,

 

sous la direction de Jean-Marie Guillon

 

Année 2000-2001

QUATRIÈME PARTIE 

LES DÉMOCRATES APRÈS LE COUP D’ÉTAT

CHAPITRE 12 : Les insurgés en République.

 

La chute de l’Empire et la proclamation de la République le 4 septembre 1870 ne marquent pas la fin de la lutte politique pour les républicains. Le pouvoir est confié à une majorité conservatrice, dont le caractère autoritaire s’affirme après le 24 mai 1873 et la démission de Thiers. La France entre dans la période de l’Ordre moral qui s’accompagne d’une forte réaction antidémocratique. Cependant, les républicains ne cessent de progresser aux différentes élections. Cette reconquête du pouvoir par les urnes est favorisée par la démission de Mac-Mahon, affaibli par la crise du 16 mai 1877 ; leur victoire est scellée par l’élection de Jules Grévy à la présidence de la République le 30 janvier 1879.

 

Dans les provinces rouges, issues du vote montagnard du 13 mai 1849, les radicaux, menés par d’anciens insurgés de décembre, connaissent un succès d’opinion plus précoce. Ainsi, à Vidauban, ils sont majoritaires aux élections municipales dès 1871. Ils renversent la municipalité blanche en place depuis le mois d’avril 1848. Leur succès est rapidement compromis par le conservatisme des autorités qui mènent une lutte acharnée contre le mouvement radical. Cependant, malgré le ralliement de certains à la politique réactionnaire, ils confirment peu à peu leur domination sur la scène politique villageoise et remportent en 1878 une victoire décisive, achevant le processus de politisation esquissé presque un demi-siècle auparavant.

 

Les cadres du parti républicain de Vidauban atteignent, sous la Troisième République, le but qu’ils s’étaient fixé pour 1852. Ils tiennent donc une place centrale dans la vie de la commune, après vingt ans de proscription. C’est ce changement de statut que nous allons envisager en nous penchant, tout d’abord, sur le retour en politique des insurgés ; puis, nous évoquerons la lutte contre le pouvoir sous l’Ordre moral, pour enfin étudier, à l’occasion de l’indemnisation des victimes du coup d’État, en 1881, la mise à l’index de plusieurs combattants de décembre.

 

 

12.1. Le retour en politique des insurgés.

 

Malgré la proclamation de la République, les radicaux doivent attendre l’année suivante pour conquérir pleinement le pouvoir municipal. En effet, aux élections d’août 1870, la liste de l’ancien maire Bernard était sortie victorieuse, face à celle conduite par Édouard David. Le fabricant de bouchons de 48 ans, ancien vice-président de La Peyrière et membre de la deuxième Commission municipale de 1851, s’affirme nettement comme le chef du mouvement républicain. Le premier scrutin municipal de la Troisième République a eu lieu le 30 avril 1871[1] : la liste Bernard est sévèrement battue par les démocrates. Le conseil municipal de 21 membres est composé de 8 anciens insurgés, condamnés par la Commission mixte.

 

Parmi eux, on retrouve le cordonnier Henry Truchmann, ou encore Antoine Gayol, le père de Joseph et Célestin Gayol. Le second adjoint, Benoît Henry a été condamné le 28 février 1851 à une peine de surveillance, comme un des conseillers, l’ancien affilié à la société secrète Martin Gros. Le maréchal-ferrant Alfred Truc, transporté en Algérie, siège également dans le nouveau conseil municipal. Édouard David est élu maire de la municipalité, à une majorité écrasante. Cette victoire marque la fin de 23 ans de domination des conservateurs dans la commune. Désormais, le pouvoir municipal est en entière adéquation avec la majorité populaire. Le radicalisme de la population est confirmé deux mois plus tard, lors des élections législatives : ce scrutin, qui amène au plan national une forte majorité conservatrice, est un succès qualifié de “ spectaculaire ”[2] par Émilien Constant, pour la gauche. Les radicaux obtiennent 436 voix contre 96, soit 82% des votes. Édouard David renforce sa position, se faisant élire conseiller de l’arrondissement de Draguignan, poste qu’il occupe jusqu’en 1874[3]. La carrière politique de ce dernier est emblématique, avec quelques années d’avance, des nouveaux notables républicains lancés à la conquête des zones rurales, “ ces couches nouvelles ” dont Gambetta annonce l’avènement à Grenoble, en septembre 1872.

 

Un an après la victoire aux municipales, les radicaux fondent le Cercle de l’Avenir – un des noms de La Petite Montagne de 1851 –. Présidée par Henry Truchmann, cette assemblée compte, dès sa création, plus de 150 membres que le préfet de l’Ordre moral qualifiera, en 1873, de “ fraction la plus avancée du parti radical ”[4]. La domination des républicains dans la commune est bien perceptible ; elle constitue un renversement total de situation par rapport au quart de siècle précédent. Pour la première fois, ces hommes qui ont ardemment milité pour les idéaux démocratiques, qui ont pris les armes pour défendre la constitution de 1848, sortent de l’opposition. Cependant, le succès rapide des républicains n’est pas à l’image de l’évolution politique, à l’échelle nationale. Avec le retour en force des conservateurs et l’instauration de l’Ordre moral, les acquis d’avril 1871 vont être remis en cause ; la lutte contre les autorités reprend donc dès l’automne 1873.

 

 

12.2 La lutte contre l’Ordre moral : 1873-1877.

 

La politique mise en place en 1873, avec l’élection de Mac-Mahon à la présidence de la République, est celle de conservateur monarchistes hostiles au mouvement républicain : “ les droites retrouvent leur unité pour combattre le radicalisme ”[5]. Outre les projets de fusion dynastique et de retour de la monarchie, les réactionnaires mettent en place un système répressif dirigé contre les démocrates. Particulièrement perceptible dans le Midi rouge, cette action se traduit dans le Var par la nomination à la préfecture de Lemercier qui remplace Laporterie le 26 mai 1873. Désigné comme un “ fanatique autoritaire ”[6] par Jocelyne George, le nouveau préfet s’acharne particulièrement sur la commune de Vidauban et son maire. Tout d’abord, il fait fermer le Cercle de l’Avenir et une autre chambrée radicale, le Cercle de l’union industrielle. Mais il ne se limite pas à s’empêcher les réunions républicaines ; il s’en prend directement au maire élu démocratiquement.

 

En effet, sous le prétexte d’une loterie non autorisée qui a lieu dans une des salles de l’Hôtel de ville, il fait suspendre Édouard David, le 5 octobre 1873. Le 13 octobre, un décret, signé par Mac-Mahon, révoque le maire de Vidauban. Cette décision permet, grâce à la loi votée le 20 janvier 1874[7], de nommer un maire conservateur, le tuilier Félicien Camail. Les causes réelles de la révocation de David sont évoquées dans une lettre véhémente du préfet au ministère de l’Intérieur. Après avoir présenté le maire de Vidauban comme “ une de ces personnalités grotesques, nombreuses dans le Var ”, Lemercier poursuit : “ [après l’insurrection] David jura de se laisser croître la barbe et les cheveux en signe de deuil. Là est tout le secret de sa force. Avec sa toison s’accrurent son prestige et son influence […]. La chevelure du maire de Vidauban était connue comme le palladium révolutionnaire de ce malheureux canton du Luc ”[8]. Cette lettre illustre bien, outre l’ “ acharnement caricatural de Lemercier […] digne du Tartarin d’Alphonse Daudet ”[9], la volonté d’éliminer la majorité radicale de Vidauban.

 

Toutefois, Édouard David demeure au conseil municipal où il mène une opposition farouche au nouveau maire. Une anecdote relatée par Jocelyne George est, à ce titre, significative[10] : “ [le nouveau maire] réclame des détails à propos du rapport sur l’exercice budgétaire de 1873. Son prédécesseur rétorque qu’il appartient au conseil de décider si ce rapport est, ou non, suffisamment détaillé. Camail insiste. Son attitude est vivement critiquée par Édouard David. Il clame que lui et le conseil “ ne failliraient pas jusqu’au bout du mandat sacré qu’ils tenaient légalement du peuple ”, se lève avec tous les conseillers et tous quittent la séance ”. On retrouve ici l’attachement au légalisme et au suffrage universel qui caractérisaient les insurgés de 1851, et qui semble encore inspirer les radicaux. Fidèles à leur mandat, ces derniers refusent de se soumettre à des mesures autoritaires et antidémocratiques qui doivent rappeler, pour beaucoup, les heures les plus difficiles du passé.

 

La politique d’Ordre moral connaît un apaisement à partir de 1875, avec le vote des lois constitutionnelles et l’entrée de modérés au gouvernement. Cette accalmie permet le retour des démocrates, avec l’élection de David aux municipales d’octobre 1876. Il bat Jean-Baptiste Codou, désigné par le préfet en 1875 pour remplacer Félicien Camail, décédé. La réélection de la liste de David prouve l’attachement désormais irréversible de la majorité de la population aux idées radicales. Contrairement à 1852, un bouleversement politique n’engendre aucun retournement de l’opinion locale qui reste ancrée à gauche.

 

Une nouvelle crise vient bouleverser le récent équilibre municipal : celle du 16 mai 1877. La dissolution de la chambre par Mac-Mahon est suivie d’un retour, presque quatre ans jour pour jour, à la situation de 1873 : voulant préparer un succès réactionnaire aux élections législatives, le gouvernement “ déplaça ou révoqua 77 préfets. […] suspension de conseils municipaux, révocation de maires, fermeture de loges maçonniques ou de sociétés républicaines […] se succèdent ”[11]. Le 28 juillet 1877, une séance extraordinaire suspend l’ancien conseil municipal “ en application de l’arrêté préfectoral du 27 juillet 1877 ”[12]. Une Commission municipale est nommée, sous la présidence de Victor Bernard. Cette mesure est sûrement ressentie comme un retour au coup d’État et à la répression. Le maire de l’Empire se range à nouveau du côté de l’ordre, en opposition totale aux lois républicaines.

 

Mais le succès de l’opposition aux législatives d’octobre provoque le recul de Mac-Mahon. Les Commissions municipales instaurées sont destituées par les nouveaux préfets, nommés par le ministre de l’Intérieur De Marcère. Le 26 décembre 1877, une nouvelle Commission municipale, présidée par Édouard David, est désignée pour réviser les listes électorales pour 1878. Les élections municipales se tiennent le 21 janvier 1878 : la liste d’Édouard David est de nouveau élue à une très large majorité[13]. Le retour des radicaux au pouvoir est désormais définitif. David est réélu en 1881, puis il va siéger au conseil d’arrondissement de 1886 à 1892, en assurant la présidence de 1889 à 1890. La liste radicale est alors conduite par Martin Gros, élu maire le 21 mai 1885.

 

Dès leur retour à la mairie, en janvier 1878, Édouard David et les anciens proscrits prennent une série de mesures commémorative. Le 15 février 1879, le maire de Vidauban envoie une lettre au préfet où il lui fait part de l’intention du conseil municipal de commémorer le 24 février 1848, ainsi que l’élection de Jules Grévy à la présidence[14]. Il désire, en effet, planter un arbre de la liberté à l’endroit même où celui de 1848 avait été arraché par les soldats du 50ème de ligne, en décembre 1851. Un mois plus tard, une séance extraordinaire du conseil municipal est tenue pour demander la réhabilitation de Magloire David et Henri Truchmann. Enfin, le 31 juillet 1881, à l’occasion de l’inauguration du monument d’Aups, le Cercle de l’union républicaine, dont font partie le maire et de nombreux conseillers municipaux, ouvre une souscription pour déposer une couronne. Celle-ci est toujours conservée au mausolée d’Aups. Les anciens insurgés, devenus cadres du parti radical, cherchent à honorer la mémoire de l’insurrection rappelant par là leur tradition montagnarde. Mais le souvenir du coup d’État, notamment la campagne d’indemnisation menée par le gouvernement, est également à l’origine d’une mise à l’index d’un certain nombre de proscrits accusés de ralliement à l’Empire, puis à l’Ordre moral.

 

 

12.3 Les “ traîtres ” mis à l’index.

 

En octobre 1881, à l’occasion de l’enquête pour l’indemnisation des victimes du coup d’État, une liste de noms est envoyée au préfet du Var. Signée par Alfred Truc, Fortuné Bœuf, Édouard David, François Roux, Magloire David, Joseph Gayol, Henry Aicard, Jean Henry, Barthélémy Bernard, et Pierre Perrimond, tous anciens insurgés condamnés par la Commission  mixte, elle s’intitule : “ Dossier d’une partie des hommes qui ont pris part aux événements du Coup d’État en 1851 et qui plus tard se sont jetés corps et âmes dans les bras de l’Empire ”[15]. Cette liste est un état nominatif des insurgés ralliés à l’Empire, mais aussi à l’Ordre moral. Au nombre de 16, ces hommes sont pour moitié d’anciens transportés en Algérie, et donc des personnages actifs de l’insurrection de décembre. On ne retrouve en aucun cas la division entre modérés et exaltés observée au cours de l’insurrection. Trois d’entre eux sont même d’anciens membres de la société secrète, notamment Alexandre Dubois, ex-chef de section et “ président du comité conservateur pour soutenir la candidature Bonapartiste ” aux élections de 1871, mais aussi Baptistin Jouannet. Le chapelier  est accusé d’avoir soutenu la candidature Ollivier en 1869, et a fait partie de la Commission municipale du 16 mai 1877. Enfin Donat Julien, condamné dans l’affaire du mannequin blanc en février 1850, est mentionné comme suit :

 

“ Dans la période des élections de 1869, il a soutenu par tous les moyens possibles, même par la menace et l’insulte, la candidature Ollivier. Il a constamment fait de l’opposition à la République, il a été membre de la commission municipale du 16 mai. Enfin en un mot après avoir été l’homme de la terreur rouge, il est devenu l’homme de la terreur blanche ”.

 

Le problème de l’interprétation de ces renseignements est posé. Confirmées notamment par la composition de la liste de la Commission municipale du 16 mai[16], les prises de position de ces anciens proscrits sont-elles le signe d’une politisation peu profonde au moment du coup d’État ? Tout d’abord, il convient de rappeler qu’Émile Ollivier, comme nous l’avions mentionné dans la seconde partie de notre étude, a séjourné à Vidauban au début de 1850. Il a participé en outre à la défense des accusés dans l’affaire du carnaval. Or, comme le rappelle Maurice Agulhon, “ la vénération des petites gens pour le bourgeois qui a pris leur parti n’atteindra nulle part peut-être le degré de celle des Vidaubannais pour Émile Ollivier entre février et juin 1850 ”[17]. Cette popularité a du laisser des traces et l’on peut imaginer qu’en choisissant de se rallier à l’Empire en 1869, beaucoup ont simplement suivi l’homme qui incarnait leur idéal politique. En ce sens, la politisation des années 1848-1851 pourrait trahir quelques éléments d’archaïsme, tel que l’attachement à une personnalité plutôt qu’à des idéaux bien définis.

 

Toutefois, un autre facteur pourrait expliquer le penchant de certains insurgés pour le conservatisme : l’efficacité de la politique répressive de Napoléon III. Ces hommes qui se sont vus condamnés, transportés en Algérie pour une durée qu’ils pensaient longue, ont certainement été positivement surpris par les mesures de grâce accordées. À leur retour, conscients de la chance qui leur était offerte, ils semblèrent renier leurs positions initiales de peur sans doute de subir une nouvelle peine. Ainsi, le dossier du 13 octobre 1851 note, au sujet de Baptistin Poussel : “ a dit à Aicard Henry, lors des élections de 1869, que s’il votait pour l’empire, c’était pour ne pas retourner en Algérie ”. La peur pourrait donc être le moteur décisif de ces hommes, d’autant plus que, rejetés par leurs anciens compagnons “ radicaux ”, ennemis irréconciliables de l’Empire, ils se sont trouvés encore plus éloignés du mouvement dont ils étaient issus. Dès lors, leur dérive politique trouve une explication ; l’histoire des idées politiques abonde en transferts de ce type, entre des idéologies opposées.

 

Le rapport rédigé par Édouard David et ses camarades de lutte se termine par la formule : “ Les soussignés déclarent que toutes les personnes indiquées plus haut ont fait depuis 1851 de l’opposition à la République et protestent contre toute indemnité qui pourrait leur être accordée ”. Il a été visiblement pris en compte par les autorités : aucune des personnes inscrites sur cette liste n’a bénéficié d’indemnités, de même que la veuve de Célestin Maillan[18]. 60 personnes perçoivent une rente viagère, dont la veuve d’Ambroise Motus, tué à Aups, qui reçoit 1 200 francs, soit le maximum prévu par la loi du 30 juillet 1881[19].

 

 

Les insurgés de décembre 1851, proscrits et surveillés sous l’Empire, ont pu retrouver avec le rétablissement de la République un rôle politique qu’ils avaient perdu dès 1849. Malgré le choc du coup d’État et la parenthèse impériale, ils ont su maintenir et affirmer l’influence des idéaux républicains dans la population. Celle-ci, après avoir accepté le régime autoritaire de Napoléon III, par peur ou par réaction, est peu à peu revenue à ses opinions antérieures. Le succès croissant du radicalisme, perceptible sous l’Empire libéral, s’est donc renforcé en République. Le retour, à deux reprises, des conservateurs sous l’Ordre moral ne freine pas cette progression : il est le fruit de données nationales imposées au niveau local par des biais peu démocratiques. Ainsi, l’acharnement des réactionnaires contre Édouard David et ses compagnons ne met pas un terme à leur action politique. Au contraire, la conquête de la République par les républicains, définitive en 1878-1879, vient consacrer leur position.

 

Cependant, la défaite d’Aups, et l’habile politique de répression ont provoqué l’adhésion à l’Empire, puis au conservatisme monarchique, de plusieurs montagnards actifs an 1851. Ce revirement d’opinion en a fait des ennemis de la République. Très minoritaires, ils sont isolés dans une commune qui, à la fin des années 1880, voit se terminer l’ère d’engagement et d’action des insurgés de décembre.

 


[1] A.D.V., 2 M7 15-2, élections municipales d’avril 1871 à Vidauban.

 

[2] É. Constant, op. cit., t. 5, p. 1564.

 

[3] Salvarelli, op. cit.

 

[4] A.D.V., 8 M16 22, fermeture du Cercle de l’Avenir, 1873.

 

[5] Jean-Marie Mayeur, Les débuts de la IIIème République, 1871-1898, Seuil Points Histoire, p. 28.

 

[6] Jocelyne George, op. cit., p. 566.

 

[7] La loi prévoit l’attribution au président de la République et aux préfets du droit de nommer les maires dans toutes les communes.

 

[8] A.D.V., 2 M7 15-2, lettre du préfet au ministre de l’Intérieur, le 5 octobre 1873.

 

[9] J. George, op. cit., p. 566.

 

[10] Ibid.

 

[11] J.-M. Mayeur, op. cit., p. 39.

 

[12] Archives communales de Vidauban. Registre des délibérations du conseil municipal de Vidauban, 1875-1888.

 

[13] A.D.V., 2 M7-18 5, élections municipales, 1878.

 

[14] A.D.V., 8 M16 22, lettre du maire de Vidauban au préfet, le 15 février 1879.

 

[15] A.D.V., 4 M35, dossier d’indemnisation des habitants de Vidauban.

 

[16] A.D.V., 2 M7-18 5, nomination du conseil municipal de Vidauban, 28 juillet 1877.

 

[17] M. Agulhon, La République, op. cit., p. 415.

 

[18] Nous ignorons toutefois si ce refus est dû à la situation financière confortable du couple Maillan ou à l’attitude politique du négociant vidaubannais.

 

[19] La loi prévoit de débloquer un premier crédit de 6 millions à répartir aux victimes ou ayant droits sous forme de rente viagère.