Les Mayons

Les Mayons – 1851 – Au pays de la dame en rouge

par Bernard Lonjon

Annexe

 

Compléments biographiques

(extraits du cahier généalogique rédigé en 1925 par le fils de Jean-Louis Villeclère)

  

Les VILLECLERE sont originaires de Châlon-sur-Saône, d’une famille de tonnelier. Ils viennent s’installer au Luc en 1795 pour Jean Louis et en 1805 pour Jean Denis, via Saint Maximin puis Brignoles pour Denis, menuisier sculpteur sur bois qui vint vers 1752 à l’âge de 25 ans travailler aux boiseries d’art de la Basilique de Saint Maximin. Il collabora aux ouvrages suivants : les armoiries de la sacristie, la chaire, l’autel dédié à Sainte Marie Madeleine et les quatre autels adossés à l’enceinte du chœur. Quand on sait que ces ouvrages sont l’œuvre de 1752 à 1756 du Frère convers Dominicain Louis Gadet, natif de Tournus à 20 kilomètres de Châlons, on peut imaginer le lien.

Jean Louis Villeclere, engagé à sa sortie de l’école des Arts et Métiers dans la marine puis en passe d’entrer dans les Ponts et Chaussées au moment du coup d’Etat et Jean Joseph, dit « Moineau », menuisier ébéniste, condamnés à 10 ans de déportation, se réfugient après la bataille d’Aups, à Nice avec Victor Friolet, puis à Gênes. De là avec une vingtaine d’insurgés, ils partent pour l’Amérique rejoindre Joseph Denis Villeclère, alors cuisinier à Valparaiso.

Après son retour en 1858, Jean Louis fonde en 1868 l’usine de chaux hydraulique de Contes-les-Pins.

 

 

Les Friolet sont originaires de Fayence et viennent s’installer au Luc vers 1805 comme garde forestier au service de la famille de Ségur, des forêts qui deviendront par héritage celles des de GreffUlhe. A l’origine cardeur à laine, Joseph Théophile Friolet achetait la laine des moutons qu’il allait tondre lui-même dans les bergeries, la préparait et la cardait pour la vendre ensuite aux tisserands et aux matelassiers. On peut supposer que c’est en venant acheter de la laine dans la plaine du Luc qu’il a trouvé après le décès de son père en 1803, cette place de garde.

 

 

Victor Friolet, « l’homme à la pipe », garde forestier puis maçon, resté célibataire, condamné à 10 ans, se rendit après Gênes en Californie, à la recherche de l’or. Après être revenu d’Amérique, « bien longtemps » après Jean Louis Villeclère, il se fixa à Nice en tant que contremaître de l’usine de chaux hydraulique.

 

 

Joseph, Anne, Charles Méric, leader de la démocratie luco-varoise, époux de Marie Elisabeth Friolet, est ainsi décrit : « natif du Muy, ancien géomètre du P.L.M., avait fait étant jeune, sous Louis Philippe, en 1848 et sous le second Empire de la politique révolutionnaire avec Armand Barbes et Blanqui, ce qui lui valut plusieurs années de prison à Belle-Isle et au Mont Saint Michel. »

 

 

La famille Maurel était fixée depuis plus de 350 ans et avait donc de nombreuses branches.

Manque notamment sur le tableau, Joseph Marengo Maurel, (ainsi prénommé parce qu’il était né le jour de la victoire de Marengo) surnommé « Meringue ». Entrepreneur de travaux publics, il construisit une partie des remparts de Toulon vers 1840. Il acquit vers la fin de sa vie le domaine de Saint Andrieu.