LES CINQUANTENAIRES DE LA SECONDE REPUBLIQUE

LES CINQUANTENAIRES DE LA SECONDE REPUBLIQUE (1898-1902)

 

par Sébastien Guimard

Mémoire de maîtrise sous la direction de Madame Rosemonde Sanson

Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Juin 1996.

DEUXIEME PARTIE

COMMEMORATIONS

 

ET ENJEUX

II         LES ENJEUX SOCIAUX

 1) LE CINQUANTENAIRE DES JOURNEES DE JUIN 1848

      Le cinquantenaire des journées de Juin 1848 passe beaucoup plus inaperçu que celui du 24 février. Le Radical en faisant remarquer la fâcheuse coïncidence de la nomination de Godefroy Cavaignac au ministère de la guerre avec le cinquantenaire des journées de Juin ne s’en aperçoit cependant que plus de deux semaines plus tard à l’occasion du défilé militaire du 14 juillet : « Il est fâcheux que personne n’ait eut l’idée, au moment où l’on fêtait le centenaire de Michelet, d’organiser une cérémonie commémorative pour célébrer le cinquantenaire des journées de Juin 1848« 1. La gauche, presque omniprésente pour revendiquer la mémoire de Février se fait en revanche beaucoup plus discrète. Alors que Février suscite un engouement commémoratif, mesuré certes mais bien réel, dans plusieurs départements de province, Juin ne donne lieu qu’à un modeste meeting commémoratif à Paris. Février ne  constitue pourtant pas moins que Juin un événement essentiellement parisien. Cependant Février par son aspect victorieux et surtout fondateur d’une République pour laquelle la province s’est parfois battue chèrement en décembre 1851, a réussi à devenir une date de référence des luttes républicaines. En revanche les journées de Juin avait laissé un mauvais souvenir dans les campagnes. Les insurgés parisiens n’étaient pas confrontés aux mêmes problèmes que la province et pour cette dernière ils apparaissaient comme un danger pour la nouvelle République dont la principale institution en juin 1848, l’assemblée constituante, représentait en majorité le vote des campagnes. De plus il faut rappeler qu’une bonne partie des forces de répression avec la garde mobile était composée très majoritairement de jeunes provinciaux récemment montés à Paris, aussi les échos et les versions des événements ne manquaient pas d’inspirer une certaine angoisse dans les milieux ruraux.

     On ne recense donc qu’une seule manifestation commémorative à Paris. Organisée par la Fédération Française de Libre Pensée, elle constitue en fait une manifestation socialiste. On a déjà signalé l’appartenance d’Emile Pasquier (le président de la fédération) à la fédération socialiste de la Seine. Quand on se penche sur les personnalités présentes, cela ne fait plus aucun doute. La réunion est présidée par l’ouvrier socialiste indépendant, Jean Colly, conseiller municipal du douzième arrondissement (quartier de Bercy) et proche de John Labusquière.

     Il y a une volonté de la part des organisateurs et des intervenants de mettre en parallèle les journées de Juin et la Commune de Paris. Jean Colly né en 1858 est trop jeune pour avoir pu participer à la Commune. En revanche les trois orateurs sont tous d’anciens communards et appartiennent  tous à la même branche du socialisme : celle des blanquistes qui peu à peu ont évolué vers le marxisme. Rappelons que Blanqui même s’il ne participa pas aux journées de Juin (il avait déjà été arrêté lors de la journée du 15 mai 1848) constitue la principale figure du socialisme révolutionnaire quarante-huitard. On comprend mieux pourquoi seule cette tendance socialiste semble affirmer ouvertement son attachement à l’héritage des luttes ouvrières de Juin 1848. Ces trois orateurs sont Edouard Vaillant président du Parti Socialiste Révolutionnaire et député du vingtième arrondissement (quartier du Père-Lachaise), qui fut l’élu du huitième arrondissement et membre de la commission exécutive de l’instruction publique pendant la Commune; la journaliste féministe, membre du P.S.R, Paule Minke; le bronzier, socialiste indépendant mais proche de Vaillant, Zéphirin Camélinat. Ce dernier est déjà en 18982 une figure du mouvement ouvrier, il fut un des premiers membres de l’Internationale dans les années 1860, élu du treizième arrondissement pendant la Commune et en 1885 le premier député socialiste avec le poète Clovis Hugues. C’est d’ailleurs lui qui dans son intervention fait clairement la comparaison entre  les journées de Juin et la Commune de Paris. Si l’on s’attarde sur les autres principales personnalités présentes on retrouve les mêmes familles politiques avec la libre penseuse et présidente de l’Union des Femmes Socialistes Léonie Rouzade ainsi que le journaliste, député du Var, proche lui aussi de Vaillant, Maurice Allard.

     Les participants à cette réunion se séparent en s’engageant à faire l’unité socialiste. Nous sommes au lendemain des élections législatives et les résultats des candidats socialistes qui ne progressent que modestement et dont on retient surtout les défaites des deux principaux leaders Jules Guesde à Roubaix et Jean Jaurès à Carmeaux sont bien en deçà des espérances de la campagne. Aussi on trouve dans cette réunion l’une des premières manifestations de la prise de conscience de la nécessité de l’unité socialiste après les élections législatives de 1898.

     Dans la presse La Petite République publie en première page le poème Juin 1848 de l’auteur du Temps des cerises Jean-Baptiste Clément, encore une grande figure de la Commune (élu du dix-huitième arrondissement). 

JUIN 18483

de Jean-Baptiste CLEMENT

 

 

Par cette chasse aux ministères

Et ce temps de servilité

N’oublions pas les prolétaires

Massacrés pour la liberté

En Juin comme aux grands jours d’alarmes

Au son du farouche tocsin

Les faubourgs coururent aux armes

Salut aux insurgés de Juin

 

Ce fut bien la lutte des classes

Des serfs de l’enfer social

Des sabreurs de la populace

Des souverains du capital

Ce fut, las de courber l’échine,

L’insurrection de la faim

Le cri de la famine

Salut aux combattants de Juin

 

Ce fut une grande saignée

Au cri de vivre en travaillant

Ils n’étaient là qu’une poignée

Cent contre mille et bataillant

Comme toujours l’humble canaille

Voulait du travail ou du pain

On lui flanqua de la mitraille

Salut aux fusillés de Juin

 

Pour profitez de leur exemple

Enfants du peuple instruisez-vous

Pas plus de Bon Dieu que de temple

Mais de l’union entre nous

Frères, faisons cause commune,

Le vieux monde touche à sa fin

Nous les vaincus de la Commune

Saluons les vaincus de Juin


Là encore surtout dans la dernière strophe le parallèle avec la Commune est clair.

     Du côté socialiste mentionnons encore cette référence de Jaurès à Juin 1848 dans La Petite République en juillet 1898. S’interrogeant sur la force il en différencie deux types : les unes généreuses et il cite en exemple les soldats de l’armée révolutionnaire de 1792 et le prolétariat en arme de Juin 1848, les autres oppressives et il cite en contre exemple les soldats étrangers de 1792 et les troupes de la réaction de Juin 1848.

 

 

     Du côté des radicaux on se fait encore plus silencieux. Seule La Lanterne consacre un article4. Si comme les socialistes on se montre très critique à l’égard de la répression menée par Cavaignac, on remarque une nuance qui a son importance. Alors que les socialistes se présentent comme les héritiers des combattants de Juin 1848, l’article de La Lanterne est loin d’aller jusque là et on n’affiche pas de solidarité avec les insurgés. On comprend la révolte en insistant sur la brutale fermeture des ateliers nationaux. Ce qu’on reproche au gouvernement de Cavaignac c’est de n’avoir pas fait preuve de clémence envers « ces révoltés que la faim avait poussé aux barricades« . On regrette une telle répression jugée indigne d’un gouvernement qui se prétendait républicain. Mais sur le fond il s’agit d’ « un souvenir douloureux pour tous les français dont les leçons ne doivent pas être perdues » et il ne semble pas que cela constitue une des références privilégiées des radicaux à l’inverse de Février. On retrouve le même genre d’argumentation dans l’article commémoratif d’Arthur Ranc en février qui est l’un des rares à évoquer les journées de Juin. Il parle de « l’horrible malentendu de Juin » et donne comme principal responsable Falloux auteur d’un « rapport scélérat qui acculait le peuple de Paris à l’affreuse insurrection… Le peuple provoqué répond follement à la provocation« .

     Quant à la presse de tendance politique plus modérée un seul article s’attarde un peu sur les combats de Juin (d’autres évoquent Juin 1848 mais uniquement à propos de Mgr Affre), il est signé Ferdinand Hole dans Le Matin5. Là la vision des événements est en revanche logiquement en faveur de la répression gouvernementale. L’auteur écrit que depuis Février la tranquillité n’avait jamais été rétablie et cite en exemple les journées des 16 avril et 15 mai 1848. On dénonce classiquement la démagogie socialiste. Vis-à-vis des ateliers nationaux on retrouve le discours social du libéralisme. Ainsi « ils ne servaient qu’à encourager la paresse » et de plus « on reconnut par la suite que les trois quarts n’y avaient aucun droit« . L’auteur ajoute à son récit une petite touche xénophobe en indiquant que parmi les meneurs se trouvaient un grand nombre d’étrangers. Certes le vocabulaire de cet article publié dans un journal populaire à grand tirage est assez caricaturale de la pensée sociale des progressistes, on ne retrouverait certainement pas le même langage dans Le Temps. Cependant on retrouve même exprimés crûment des thèmes caractéristiques du discours progressiste dans les années 1890-1900 : une hantise du socialisme, une pensée économique et sociale franchement inspirée du libéralisme, et parfois la désignation de l’étranger comme bouc-emmissaire.

 

     Cependant c’est chez les catholiques que cinquante ans plus tard la mémoire de Juin 1848 est la plus forte à travers le personnage de l’Archevêque de Paris mort sur les barricades pendant qu’il essayait de pacifier les deux camps.

     L’essentiel du message que l’on cherche à faire passer se trouve dans l’éloge funèbre6 prononcé par Mgr Touchet, évêque d’Orléans, lors de la messe commémorative à Notre-Dame.

     En ce qui concerne la vision des événements, cela peut se rapprocher de celle exposée dans Le Matin. « Depuis Février, Paris, ébranlé par l’orage que lui-même avait déchaîné, ne sortait plus de la fièvre… Ce n’étaient que troubles renaissants et mouvements désordonnés« . Mgr Touchet affirme qu’il y eu pourtant des efforts pour calmer les esprits, il cite alors une pléiade de penseurs catholiques de l’époque : Lacordaire, Ozanam, Montalembert, Veuillot… ainsi que des parlementaires parmi lesquels il n’hésite pas à associer celui que les radicaux désignent comme l’un des principaux responsables, le conservateur comte de Falloux, avec le socialiste chrétien Buchez. Egalement cité Lamartine notamment pour sa fermeté vis à vis du drapeau rouge. Mais « aucun philtre n’agissait sur l’incurable malade » conclut-il comme pour illustrer les « il faut en finir! » prononcés à l’assemblée. Quant aux ateliers nationaux, là encore on trouve des similitudes avec la vision de Ferdinand Hole. La paresse est également dénoncée (« cent mille hommes se croisaient généralement les bras« ) ainsi que les dangers du socialisme (« quand on songe que ce n’est pas cent mille hommes, mais toute la nation que certaines gens veulent mettre au service de l’Etat! »). Pour les combats en tant que tels il n’est évidemment pas question de lutte des classes mais du « sang de la France qui coule seul… de la Patrie toujours aimée qui reçoit des coups et qu’on poignarde« . Il trouve tout de même des circonstances atténuantes aux insurgés, c’est en effet surtout la faim qui les a poussés et pour cela, fussent-ils criminels, l’évêque les trouve excusables.

     Vient alors l’intervention de Mgr Affre. Il est présenté comme un exemple de neutralisme même si cette neutralité consiste dans le devoir de ramener auprès du troupeau les brebis égarées, le pardon de la République pour « ceux que des excitations perverses ont aveuglés« . Bien que très délicate la mission de Mgr Affre, grâce à sa popularité dans les deux camps, rencontre quelques succès puisque « partout quelque espoir remplaçait la terreur… et beaucoup comprenaient et goûtaient son langage« . Mais soudain « un coup de fusil tiré on ne sait d’où » acheva « ce pour quoi la Providence avait appelé Mgr Affre au siège de Paris« . Son oeuvre ne fut cependant pas vaine puisque partout où on l’avait vu les combats s’amollissaient, ainsi on peut dire qu’ « il précipita le progrès de la guérison« .

     Ce modèle de neutralité politique que cherche à donner de Mgr Affre l’évêque d’Orléans se comprend mieux quand on voit le message qu’il cherche à faire passer au nom de l’Eglise en se référant pour cela au pape Léon XIII. En effet il reprend clairement le principe de neutralité politique car « l’Eglise est au-dessus de tous les partis« . Ce principe de neutralité politique n’est en fait qu’une manière de réaffirmer haut et fort lors de cette cérémonie le ralliement à la République opérée par la droite catholique française depuis l’encyclique de Léon XIII Au milieu des sollicitudes du 20 février 1892. Il insiste sur ce point en soulignant que l’Eglise ne contredit en rien les choix de la nation quant à ses institutions politiques quelles qu’elles soient, et de citer les différentes forces politiques qui ont dominé la France au cours du dix-neuvième siècle (légitimisme, orléanisme, bonapartisme et République).

     D’ailleurs si l’on jette un regard sur les principales personnalités présentes, elles confirment dans l’ensemble cette impression. Certes sont présents deux fervents royalistes mais ils sont plus là en tant que représentants des combats des catholiques au cours du siècle, notamment sous la seconde République; à droite aussi le poids du passé joue son rôle dans la vie politique. Il s’agit d’une part du comte De Maillé né en 1816, sénateur (1896-1903) et président du conseil général du Maine et Loire; d’autre part du sénateur inamovible (1875-1899) et maire d’Orthez depuis 1855, Pierre Chesnelong, né en 1820.

Les autres personnalités sont beaucoup plus explicites. Un troisième sénateur est présent, il est le symbole même de ce qu’on pourrait appeler le premier ralliement en 1875 avec l’adoption de la constitution de la troisième République : Henri Wallon. Il est membre de l’Institut, sénateur inamovible (1875-1904) et né en 1812 il est le plus vieux des parlementaires. Sont également présents le principal représentant du ralliement des années 1890, le député de Haute-Garonne et fondateur du groupe parlementaire de la droite républicaine Jacques Piou ainsi que l’ancien orléaniste, député de la Seine (1893-1919) Denys Cochin. On trouve aussi deux des principales figures du catholicisme social républicain, le député du Nord (1893-1928), fondateur de la Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer en 1897, apôtre des jardins ouvriers l’abbé Lemire, et le député du Finistère (1897-1911) l’abbé Gayraud. Enfin deux républicains progressistes proches de Méline, qui symbolisent ici l’alliance entre républicains conservateurs et anciens monarchistes ralliés, sont également présents : l’officier très antidreyfusard, député de Haute-Saône (1898-1902), le vicomte de Salignac-Fenelon, et l’avocat, député de l’Aveyron (1896-1902) Vidal de Saint-Urbain.

     Le message de l’Eglise n’est donc pas présenté de manière politique. Cela ne veut pas pour autant dire que la portée du message soit creuse. En effet si l’Eglise ne trouve rien à redire sur les institutions politiques, elle mène un combat en revanche sur le terrain social et culturel avec son combat pour la liberté de l’enseignement. Le ton est ferme : « Peuples! Pouvoirs! Entendez-nous bien. Laissez à l’Eglise la sainte liberté du ministère; laissez lui les moyens d’apprendre aux enfants comment on vit honnête, vertueux, discipliné; aux vieillards comment on meurt repenti et espérant; à tous comment on passe austère, et tendre dans la vie privée, fraternel dans la vie publique, pieux dans les temples. Laissez, laissez à l’Eglise le moyen de soutenir l’humanité en ses défaillances et de la consoler en ses douleurs« . Mgr Touchet rappelle alors le long combat mené par Mgr Affre et Mgr Dupanloup sous la monarchie de Juillet pour obtenir cette liberté de l’enseignement. En ces temps où le thème de la patrie est un thème porteur il n’hésite pas à s’y référer pour pouvoir donner des arguments supplémentaire à sa cause. Ainsi à propos de Mgr Affre : « il était convaincu qu’un peuple irréligieux est un peuple décadent, qu’insensés ou aveugles sont les hommes d’état qui, par esprit jaloux ou sectaire, déchristianisent les masses, que les principes dont le christianisme a la garde sont le plus sûr fondement des sociétés » pour conclure que « plus nous sommes prêtres, plus nous sommes patriotes« .

     Ainsi Mgr Affre est présenté comme un exemple et même un précurseur tant au niveau de son action politique (neutralité, l’Eglise est au-dessus de la politique…) que de son combat pour la liberté de l’enseignement. L’éloge funèbre se termine alors par un serment de fidélité pour continuer l’oeuvre de Mgr Affre. Le seul point qui lui est reproché c’est un gallicanisme un peu trop prononcé qui apparaît un peu dépassé cinquante ans plus tard; cependant Mgr Touchet prend soin de préciser que l’Eglise de France n’est pas tombée pour autant dans un excès d’ultramontanisme (toujours on affiche une neutralité, on se veut modéré).

     Dans la presse républicaine la manifestation catholique suscite de-ci de-là quelques réactions. La Lanterne voit dans la lettre pastorale adressée aux membres du Clergé par l’archevêque de Paris Mgr Richard pour le  cinquantenaire « un monument de réclame cléricale« . Mgr Affre venait peut-être sur les barricades en pacificateur mais « on ne songe guère au dieu des catholiques quand on a le ventre creux et pas de pain pour le remplir« . Quant à la mort de Mgr Affre il est honteux de laisser planer le doute quant à son origine : pour La Lanterne c’est clair Mgr Affre a été tué par la troupe (ce qui selon toute vraisemblance doit être vrai puisqu’il se trouvait parmi les insurgés lorsqu’il fut tué). Le Temps s’intéresse plus lui à la personne de Mgr Affre. Certes lui aussi s’interroge sur l’origine pour lui inconnu de la balle mortelle mais l’article s’applique surtout à relativiser le portrait quasi-idéal de Mgr Touchet. Ainsi « grand chrétien et grand citoyen tel Mgr Affre parut à l’heure suprême d’une existence que rien n’avait marqué pour une gloire si haute« . On le remet dans la peau d’un simple et « fervent cléricaliste« , partisan de la « liberté » de l’Eglise. Quant à son action en Juin 1848, on essaie de la replacer dans son contexte en rappelant le climat fraternel depuis Février entre religion et République (et parfois même socialisme). Aussi si au mois de Juin nombreux étaient ceux qui avaient déjà oublié leurs espérances, ce n’étaient pas encore le cas de tous et Mgr Affre faisait parti de ceux-là.

                                                   



1Cf Un cinquantenaire oublié in Le Radical, 16 juillet 1898.

2Zéphirin Camélinat continue pendant toute sa vie à entretenir cette image de témoins des luttes du passé surtout à partir du congrès de Tours en 1920 lorsqu’il opte pour le parti communiste. Ses funérailles en 1932, après une longue activité politique, furent l’occasion d’une grande manifestation communiste.

3Publié en première page in La Petite République, 25 juin 1898.

4Juin 1848 in La Lanterne, 28 juin 1898.

5Ferdinand Hole : Le cinquantenaire de 1848 in Le Matin, 27 juin 1898.

6L’éloge funèbre est publié dans La Croix, 29 juin 1898.