La résistance au Luc Les élèves de la quatrième 6 du collège du Luc, en travaux croisés ont travaillé sur les évènements qui se sont déroulés dans les communes du Luc, Le Cannet des Maures, Les Mayons, Flassans, Pignans et Gonfaron dont ils sont originaires. Ils ont à partir de 6 vignettes (qui se trouvent au musée du Luc) dessinées par M. Eric Kalmar, rédigé un texte relatant les évènements. Voici celui de Léa Rodriguez. REDACTION La Deuxième République se mit en place en 1848 ses principales réformes étaient le suffrage universel masculin, la liberté d’expression, l’abolition de l’esclavage et même le droit au travail. Mais ce régime ne concilia pas les républicains conservateurs avec ceux soucieux du sort des ouvriers. Les premiers firent fermer les ateliers nationaux et réprimèrent le soulèvement ouvrier parisien de juin 1848. Louis Napoléon Bonaparte profita de ces divisions pour se faire élire président de la République en 1848. Il se fit passer pour le champion des libertés et de l’ordre et mit fin à la République par le coup d’état du 2 décembre 1851, date anniversaire de la bataille d’Austerlitz et du sacre de son oncle, pour pouvoir se faire réélire. Le coup d’état est connu, au Luc, le 2 décembre à 17 heures et confirmé le 3 à 3 heures du matin. Les Lucois se réunissent en masse dans le local de la société Ravelet et crient à la violation de la constitution (article 68). L’émeute débute dans le Luc au moment où le maire va faire afficher les dépêches de Paris qui annoncent que le gouvernement est maître de la situation dans la capitale. La foule se rassemble avec drapeaux rouges et tambours en tête. Tout en traversant le village, ces individus armés viennent sommer le maréchal du logis GUILLON Pierre de se rendre avec ses hommes ; celui-ci croyant toute résistance inutile fait ouvrir les portes de la caserne et rend ses armes et celles de ses hommes : MAYERE Joseph, DROMARD François, AUDIFFRET, WALDENNER sont conduits avec M. GUILLON à la prison du Luc.Les hommes et les femmes révoltés, parcourent les rues étroites du Luc, jusqu’à arriver devant l’hôtel de ville proche de la Tour de l’Horloge où ils privent le maire, M. GILLY, de ses fonctions ; et il est conduit également en prison, celui-ci est remplacé par M. LATIL, une municipalité insurrectionnelle de 5 membres est constituée pour assurer l’administration de la commune. Les insurgés se réunissent sur la place de la liberté l’un d’eux adossé à l’arbre de la liberté demande à se diriger sans plus attendre vers VIDAUBAN. Le drapeau rouge est déployé. On crie » Vive la République « . En chemin, ils prennent du ravitaillement au château du BOULLIDOU et les DE COLBERT propriétaires du domaine sont pris en otage. Seul le petit neveu réussi à s’échapper. Au Luc, des insurgés de GONFARON, FLASSANS, PIGNANS se regroupent, ils forment à présent, ajoutés à ceux du Luc une colonne d’environ huit cents hommes avec à sa tête Alix GEOFFROY qui va se joindre aux troupes vidaubannaises. Ils parviennent à VIDAUBAN le 6 au soir avec DUTEIL pour chef. Là, ils décident d’aller vers LES ARCS où ils arrivent au point du jour. Puis ils se dirigent vers LORGUES pour aller vers AUPS au lieu de prendre la préfecture, DRAGUIGNAN. Ils souhaitent continuer vers les Basses Alpes. Sur leur route vers AUPS ils chantent la Marseillaise, Ca Ira, la Carmagnole et dansent la farandole, en traînant leurs minces bagages composés d’une miche de pain rassis, de haches ou de faux ou encore de simples fusils de chasse… Heureusement les cantinières se hâtent de préparer les repas avec tout ce qu’elles ont sous la main ou dans leurs sacs. L’armée démocratique entre à Aups le 9 au soir pendant que PASTOUREAU le nouveau préfet vient de quitter DRAGUIGNAN avec ses troupes Le 10 décembre, l’alerte annonce aux insurgés l’arrivée immédiate d’hommes, armés de canons crachant le feu de l’Enfer. En effet des soldats du préfet arrivent bombardant les alentours, massacrant les hommes et les femmes apeurés… Le 11décembre, le combat fini, on compte de nombreux insurgés morts ou blessés. Ceux qui restent saufs sont jetés en prison à TOULON au Fort Lamalgue et transportés par la suite en CAYENNE ou en ALGERIE, expulsés du territoire après un jugement rapide. D’autres prennent la fuite pour NICE et le PIEMONT. Napoléon envoie dans le Sud-Est, le conseiller d’état M de Quentin-Bauchard en mission de révision puis à l’occasion de la naissance du prince impérial décide que l’autorisation de rentrer en France sera accordée à « Tous ceux qui déclareraient se soumettre loyalement au gouvernement ». |