Européens d’Algérie, 1848. Parti de l’Ordre et xénophobie
Européens d’Algérie, 1848. Parti de l’Ordre et xénophobie
René Merle
Encore un mot sur le triste dont le mépris xénophobe s’abat ici sur les premiers « Pieds-Noirs ».
Alphonse Lucas, Les Clubs et les Clubistes. Histoire complète, critique et anecdotique des clubs et des comités électoraux fondés à Paris depuis la révolution de 1848, Paris, Dentu, 1851 (seconde édition).
» COLONS ALGÉRIENS (Comité des), rue de la Chaussée-d’Antin, 10, fondé en février 1848. Président, Couput ; secrétaire, X. Durrieu. Membres principaux : Ardoin, Victor Delafont, Delafont-Delaunay, Duchassing, Antoine Raynaud, Ch. Gravier, Vincent Nétis de Corny, Maure, Suquet, Chasseriau, Lussac, Floret, Triboulet, Berthier de Sauvigny, Pourtauborde, Branthome, Monjol, etc., etc.
Le Comité des colons algériens s’était donné la mission de veiller dans la métropole aux intérêts des habitants français de l’Algérie.
Le citoyen Couput, juge au tribunal de commerce d’Alger, fut, peu de temps après l’organisation de ce comité, nommé par le citoyen Ledru-Rollin commissaire-général en Algérie. Son premier soin, lors de son arrivée dans la capitale des possessions françaises en Afrique, fut de rassembler tout ce que cette ville renferme d’Italiens, d’Allemands, d’Espagnols et de Maltais, et de faire planter sur la place du Gouvernement par ces citoyens français un arbre de la liberté, surmonté d’un magnifique bonnet rouge. S’il faut croire le journal la Presse, M. le général Cavaignac, alors gouverneur général de notre colonie, se serait résigné à saluer de son épée le sinistre emblème des saturnales de 1793. Mais tout ce qui est affirmé par le citoyen Émile de Girardin n’est pas heureusement parole d’évangile. » [Émile de Girardin dirige son quotidien très répandu La Presse].