Les Mayons

Les Mayons – 1851 – Au pays de la dame en rouge

par Bernard Lonjon

troisième partie : Combattants pour la Liberté

 

Qui a participé ?

Dans une approche volontairement anachronique et volontiers provocatrice, nous serions tentés de dire les filles et les femmes, Solange Lonjon en tête. Ils sont six à la désigner qui mène la farandole.

Car c’est vrai, un fait majeur réside dans la participation féminine.

Sur la centaine de Mayonnais, on peut les estimer par déduction à une quarantaine qui ne sont pas partis à Aups certes, sauf Solange, mais qui prennent une part active et consciente au mouvement dans le village. « Après qu’on eut annoncé que le peuple était souverain, les femmes et les filles du hameau nous nous réunîmes pour faire la farandole, nous parcourûmes des rues et je portais le drapeau tricolore…. ». Voilà un témoignage clair où la présentation naturelle de l’expression politique se traduit dans l’action. Une action qui  fait écho aux invectives proférées lors de l’arrestation du curé.

On observe cette participation des femmes au Luc, à Gonfaron, à la Garde-Freinet. Ce qui distingue ici leur rôle, c’est la conscience politique de leur action puisée pour beaucoup dans leur situation d’ouvrières dans les bouchonneries. C’est pour les « bien -pensants » du village un motif d’indignation mis en évidence dans les dépositions.

C’est pour les autorités, un constat suffisamment exceptionnel pour qu’elles précisent sur les procès- verbaux, la qualité de femme.

 

Une autre fille des Mayons a participé avec ardeur et conviction, mais à la Garde Freinet. Appolonie a 22 ans, elle est la fille de Lonjon Joseph et Rose Ginouves, ménager[1] à la Tuilière. Elle a épousé depuis peu Saturnin Borja[2], 25 ans, bouchonnier, venu à la Garde-Freinet en 1841. Il est un des nombreux ouvriers « étrangers » à travailler dans les bouchonneries et fait à ce titre l’objet d’une surveillance particulière. Un rapport de police du 5 novembre 1851 nous le décrit ainsi :

« Cet individu est très dangereux pour ses opinions démagogiques. Il a toujours fait partie des sociétés secrètes. Enfin son plus grand bonheur est de menacer de couper le cou aux gens du parti de l’Ordre. Sa présence dans la commune de la Garde-Freinet donne beaucoup d’inquiétude pour 1852. Son expulsion de territoire français serait très utile. »

Arrêté avec son beau-frère, condamné à la transportation en Algérie, il est finalement expulsé du territoire le 1er juillet 1852. Il ne reviendra plus.

Appolonie, accusée d’être partie avec la colonne et de s’être emparée de dépêches à la poste, est condamnée à 5 ans de transportation en Algérie.

Solange et Appolonie sont parmi les 16 femmes jugées par la répression. Aucun autre nom de femme n’a pu être retrouvé, concernant les Mayons. Leur représentativité est suffisante. Associons donc les toutes, d’autant plus fortement dans leur courage, à l’action de leur mari, de leurs frères ou de leur père.

 

Les 28 dossiers des jugements forment évidemment l’assise de notre étude. Nous y avons associé Henri François dit Praxède tué à Aups (catégorie 1).

Nous y avons ajouté 10 noms classés par le curé et l’adjoint « plus mauvais » et « méchants », soit 40 personnes. C’est parmi eux qu’on trouve les éléments les plus conscients de l’insurrection (catégorie 2)

Nous avons pris en compte les 13 classés « médiocres » ou « forcés » (catégorie 3) dans le document, quand on sait qu’ils sont tout de même partis volontairement.

Nous retrouvons donc notre cinquantaine de Mayonnais marchant sur Aups.

 

Activités professionnelles par tranche d’âge des différentes catégories

Activité professionnelle *

18 – 30 ans

31 – 45 ans

+ 46 ans

Totaux

Situation célibataires vivant dans une maisonnée

Catégorie 1– 28 P.V. + 1 + Henry Praxède

Couturière

1

 

 

1

1

Maçon

1

1

 

2

1

Cordonnier

 

1

 

1

 

Tuilier

2

 

 

2

2

Menuisier

1

 

 

1

1

Charretier

1

 

 

1

1

Boulanger

1

2

 

3

 

Perruquier

1

 

 

1

 

Ouvrier bouchonnier

3

1

 

4

2

Fabricant bouchons – propriétaire

 

1

 

1

 

Cultivateur

4

4

2

10

3

Domestique

1

 

 

1

1

Fournisseur de bois pour les fours

 

1

 

1

 

Total

16

11

2

29

12

Catégorie 2

Cafetier

 

1

 

1

 

Fabricant bouchons – propriétaire

 

1

 

1

1

Cultivateur

5

3

 

8

5

Total

5

5

 

10

6

Catégorie 3

Cultivateur

6

5

2

13

6

Totaux

27

21

4

52

24

 

* L’activité professionnelle prise en compte, est celle indiquée par les listes de dénonciation du curé et de l’adjoint à qui nous accordons ici le crédit de bien connaître les habitants, sauf pour Solange Lonjon, dont l’activité mentionnée est celle du recensement.

 

Les 18 -30 ans forment plus de 50% de l’ensemble. Près de 70 % de la catégorie I est célibataire et vit dans les maisonnées parentales où pour nombre d’entre eux manque le père décédé.

Les sources précisent souvent qu’ils sont les fils de Untel (de Léon, de Titi, d’Appolonie, d’Ambroise).Si la jeunesse prime, comme toujours, dans l’exaltation des sentiments, la maturité de l’âge n’exclut pas une expression parfois ardente. A l’invective de Louis Adolphe Borrelly, 20 ans, à l’adresse du curé, répond l’emportement de Désiré Ollivier, 42 ans, à la vue d’un otage dans la chambrée. Elle peut justifier une participation qui se veut modératrice. Lonjon Laurent, 60 ans, explique comment il s’est proposé de conduire les prisonniers au Luc « afin qu’il ne leur fut fait aucune insulte ».

Cet esprit de conciliation, on a l’occasion de l’observer surtout chez Jean Baptiste Maunier, 42 ans, qui, agissant de plus dans le cadre des responsabilités qui lui ont été confiées, s’efforce de calmer les plus virulents.

Ce que l’on pourrait alors signaler, c’est paradoxalement le poids des 30 – 45 ans . C’est parmi eux en effet qu’on trouve quelques acteurs essentiels qui semblent constituer l’encadrement local, assurément les référents. Avec Désiré Ollivier et Jean Baptiste Maunier, nous avons : Ferdinand Muraire, 45 ans, fabricant de bouchons, Blaise Bouisson, 35 ans, bouchonnier, Xavier Lonjon, 35 ans, boulanger, Jean Baptiste Ollivier, 36 ans, boulanger, Séraphin Lonjon, maçon a 30 ans, Toussaint Berenguier en a 49.

 

Se dessine là, le constat du rôle majeur du monde des métiers et de la boutique. Près de 60 % des insurgés passés devant les tribunaux et presque 40% de l’ensemble considéré. Voilà déjà qui nuance fortement la représentation sociale fournie par le recensement de 1851, d’un milieu rural qui s’ouvre à la fabrique et au commerce.

N’oublions pas cependant que pour nombre d’entre eux, la polyactivité reste une nécessité[3] et le travail de la terre l’activité héréditaire. Le dépouillement du cadastre se voulait présenter l’esquisse d’une appropriation foncière par catégorie. Il en est ressorti l’impossibilité d’attribuer à tous, avec certitude une possession, en raison d’abord de l’imbroglio des homonymies parentales, mais surtout de la situation d’une grande partie qui vit encore sous le toit familial, ce qui en soi représente d’ailleurs un constat significatif. Nous avons donc préféré retranscrire au cas par cas :

·        les 2 maçons : l’un possède depuis 1850 un hectare. Il est le seul qualifié autrement que cultivateur à avoir obtenu un lot dans les clairières du Balançan réservées aux gens « peu aisés »[4] L’autre vit sous le toit familial, le père est décédé. Il apparaît en 1850, avec 1,5 ha.

·        Les 2 tuiliers : aucune trace de possession foncière.

·        Le cordonnier possède 3 ha.

·        Le menuisier vit chez ses parents qui ont un café et possèdent 4 ha.

·        Le charretier vit sous le toit familial. Le père est un propriétaire ménager qui possède 28 ha. Il n’apparaît pas encore comme héritier.

·        Les boulangers : deux sont fils de propriétaires ménagers qui possèdent 7 et 20 ha. Le partage fait pour les deux en 1850, leur attribue le four et des propriétés inférieures à 3 ha. Le troisième boulanger n’apparaît pas dans le cadastre.

·        Le fournisseur de bois pour les fours et le perruquier sont souvent désignés cultivateurs.

·        Les bouchonniers sont ouvriers. Les documents les qualifient parfois de cultivateurs. L’un possède 4 ha. Un autre est le fils d’un ménager qui possédait 20 ha et qui a partagé ses terres. Il lui reviendra 2 ha 70. Les deux autres sont encore sous le toit familial.

·        Le fabricant de bouchons est Jean Baptiste Maunier, fils de propriétaire, chef de maisonnée, il gère 15 ha avec l’aide d’un domestique, plus exactement ouvrier agricole.

·        Le cafetier apparaît dans le cadastre ultérieurement.

·        L’autre fabricant de bouchons est aussi un notable. C’est Ferdinand Muraire. Il possède à cette date 5 ha. Son père est désigné propriétaire bouchonnier dès 1826.

·        La situation des cultivateurs est plus difficile à clarifier. Si l’on considère les professions du recensement de 1851, sur les 17 chefs de famille, nous avons :

o       10 ménagers, propriétaires cultivateurs

o       7 cultivateurs

Quant aux 14 qui vivent chez leurs parents :

o       8 sont fils de ménagers, propriétaires cultivateurs

o       6 fils de cultivateurs

Sur les 10 ménagers, propriétaires cultivateurs, seuls trois possèdent 8 ha. L’ un d’entre eux qui traîne toujours dans les documents, son ancienne fonction de garde champêtre, est fortement issu du monde des métiers et de la boutique puisque désigné cafetier au recensement de 1836, boulanger dans ceux de 1841 et 1846. Il n’entre au cadastre qu’après héritage  en 1850. Les autres sont loin d’avoir le niveau d’aisance que suppose une désignation héritée des parents. Le morcellement successoral a pour effet de les placer dans une situation identique à celle des cultivateurs – journaliers. Cette situation est encore plus sensible chez ceux qui vivent sous le toit familial que l’on observe rejetés vers d’autres travaux que ceux de la terre.

Nous avons donc une majorité écrasante d’insurgés très petits propriétaires. Rien d’étonnant alors à les voir exercer plusieurs activités. Ajoutons aux cas déjà cités, celui de deux cultivateurs que nous avons considérés en tant que tels, alors que d’autres sources les désignent comme tuiliers.

Rien d’étonnant non plus de constater que sur 16 Mayonnais bénéficiaires des clairières du Balançan, 10 sont insurgés.

Dans ce milieu rural en mutation, le fait majeur reste l’importance dans la frange la plus active, des gens de métiers et de la boutique. On devrait dire plus exactement que ce sont eux qui sont les plus impliqués dans le mouvement. Deux notables, propriétaires-fabricants de bouchons, dont la position « socio-professionnelle » illustre parfaitement cette évolution, se présentent en figure de proue ; militants de référence et acteurs majeurs, ils ont la confiance des Républicains mayonnais.

Faut-il  voir dans certains cas, une approche nouvelle des rapports sociaux ?

Observons quelques exemples :

La couturière : c’est Solange Lonjon. Elle est dans ses interrogatoires qualifiée de « ménagère », en référence à la qualité de son père. Ce n’est que dans le recensement qu’elle apparaît couturière, comme deux autres filles des Mayons. Faut-il aller jusqu’à établir un lien avec l’arrestation de Joseph Barthélémy Muraire, ménager dans sa déposition, revendeur dans le recensement, tisserand dans le cadastre, par ailleurs détenteur de 14 ha. Cette interrogation est plus plausible pour la visite domiciliaire faite à Jean Portal, entrepreneur- maçon, par un groupe dirigé par le frère de Solange, maçon et pour son arrestation par d’autres, où figure Glaye François, maçon lui aussi. Elle serait sans doute plus pertinente pour la conduite « comme accompagnateur forcé », du fils de Joseph Félix Clavel (ancien adjoint spécial, aveugle) qui possède la fabrique de tuiles dans laquelle on est sûr qu’un insurgé travaille et lorsqu’on sait que deux autres insurgés exercent aussi cette activité.

A supposer que cet embryon de rapport conflictuel de classe existe, il n’est pas le moteur essentiel d’un mouvement provoqué par un acte politique et ce d’autant qu’il ne touche pas aux Mayons la bouchonnerie.

Est-ce parce que cette activité reste complémentaire et ne dégage pas encore au hameau un pur prolétariat ? Voyons-y surtout des relations privilégiées dans un milieu isolé à forte identité familiale, avec deux  propriétaires de fabrique qui sont très proches de la communauté villageoise et ont épousé, qui plus est, les idées républicaines.

Mais déjà transparaissent des niveaux de perception et d’implication.

 

Vouloir connaître les participants, c’est plonger dans l’imbroglio des relations parentales, c’est prendre le risque de toucher des susceptibilités, c’est multiplier les interrogations.

Dans cette quête que l’histoire locale nous incite à rendre de plus en plus précise, il nous est apparu suffisant de ne prendre en compte que les liens les plus directs élargis aux alliances matrimoniales pour mettre en évidence la notion de « famille républicaine ».

Ainsi voit-on agir :

Les frères et soeurs : Solange, Xavier et Séraphin Lonjon

Les frères Désiré, Jean Baptiste et Calixte Ollivier

Les frères Alexandre et Emile Lonjon

Siméon Lonjon  cité avec son frère Louis

Portal Léon avec son fils Jean Baptiste, 19 ans

Ginouves Joseph et son fils François de la Tuilière

Lonjon Antoine et son fils Sigismond, eux aussi de la Tuilière

Portal Isidore et son fils André, 19 ans.

Borrelly Louis Marc et son fils Adolphe Louis sont présents avec Louis Ventre, beau-frère du premier nommé

Maunier Jean Baptiste part avec son neveu Lonjon Barthélémy et son domestique Feny Charles et a le soutien de son frère Alexandre.

Lonjon Eugène aux Mayons est le frère d’ Appolonie qui agit à la Garde-Freinet.

Autant de pères et de fils, de frères et de sœurs qui réagissent ensemble. Parmi tant d’autres exemples, citons au Luc celui de Victor Maurel qui, âgé de 15-16 ans, accompagne son père Jean Maurel à Aups, les armes à la main. Il ne fut pas condamné, sauvé par son jeune âge, mais il suivit son père pour partager sa condamnation de 10 ans de déportation à Lambessa.

 

Si l’on considère les liens matrimoniaux, nombre d’exemples significatifs à citer: Henry François, tué à Aups est le gendre de Lonjon Laurent; comme l’est Jean Baptiste Ollivier, déporté en Algérie.

Portanier Benjamin de Gonfaron est le gendre de Ferdinand Muraire.

Nous retrouvons cette notion à travers les actes de mariage :

Lonjon Emile, frère d’Alexandre, insurgés tous les deux, épousa Marie Claire Muraire, la fille de Ferdinand. Les quatre témoins, tous parents des mariés, sont insurgés.

Alexandre Lonjon, épouse en 1849 Alexandrine Beissier qui est la sœur d’Alphonse Beissier, insurgé. Trois témoins, cousins à différents degrés de l’épouse, sont insurgés.

Sans doute faudrait-il citer d’autres exemples pour confirmer des constats, d’autant plus faciles à faire que les alliances s’opèrent essentiellement dans un espace limité à la communauté ou aux localités voisines créant naturellement un tissu républicain inter villageois[5].

 

Un dernier point à aborder dans ce chapitre, reste la participation des « étrangers ». Leur présence est suffisamment forte pour que 13 prévenus en parlent comme des meneurs au point pour certains de leur rejeter la faute des « désordres ».

Qu’ils viennent de Gonfaron comme la plupart le disent ou de la Garde-Freinet selon un autre et aillent à Collobrières selon le témoignage d’un otage, ils ont on l’a vu un rôle d’initiateur et d’acteur tant au niveau de la diffusion des nouvelles que de l’organisation du mouvement.

« Dès le début, des étrangers de Montpellier poussaient la localité à s’insurger ».

« Le soir à mon retour (des champs), j’ai appris que des étrangers étaient venus soulever le pays parce que la Constitution avait été violée ».

« J’étais présent lorsque l’attroupement en tête duquel étaient deux ouvriers étrangers s’est porté chez l’adjoint pour lui enlever l’écharpe. »

« Deux individus de Montpellier qui arrivèrent de Gonfaron augmentèrent le trouble et je crois que c’est sur leur impulsion qu’on fit prisonnier…. »

« Deux étrangers, dont l’un était ouvrier bouchonnier, venant de Gonfaron arrivèrent aux Mayons.Ils firent prendre les armes à la population, ils organisèrent un corps de garde… »

Autant de citations qui présentent les différents aspects d’une participation effective dans la première phase du mouvement, que ce soit pour déposer l’adjoint, arrêter les otages ou faire monter la garde, trois actes essentiels.

Faut-il pour autant y voir l’intention d’un village de rejeter la seule responsabilité sur les seuls « étrangers » ?. Associons les plutôt à leur profession. Ils sont ouvriers bouchonniers, et beaucoup « ne sont pas du pays[6]« . Ils représentent un prolétariat en formation, minoritaire certes, mais apparaissent les plus actifs et donc très facilement montrés du doigt. Frédéric Mourre y ajoute la présence des scieurs de long.

« Quand on a pris le curé, c’était les bouchonniers de Montpellier qui m’y avaient fait aller« , nous dit un prévenu.

Soit le « les » sous-entend les deux ouvriers originaires de Montpellier travaillant à Gonfaron, soit il désigne plus largement un groupe constitué, bien distinct, comme en terme de classe.

Quoi qu’il en soit, ils sont présentés, dans cette première phase, comme la frange si ce n’est la plus consciente, du moins la plus décidée.

En revanche aucune mention de leur participation à la marche en tant qu’organisateur, preuve supplémentaire du caractère improvisé de cette deuxième phase.

 

 

                                   



[1] Ménager est ici pris dans le sens d’habitant des écarts.

[2] Bourjac dans d’autres documents.

[3]C’est ce qui explique pour beaucoup la mention d’activités différentes suivant les sources (cadastre, recensement, liste de dénonciation, P.V des jugements, état civil). Ex : Blaise Bouisson est désigné bouchonnier dans le cadastre, cultivateur dans le recensement, bouchonnier dans le P.V. et la liste de dénonciation. Il a 4 ha. Joseph Lonjon fils du Cadet est désigné dans le recensement, ménager propriétaire cultivateur en référence à la qualité de son père qui possède 20 ha, bouchonnier dans la liste de dénonciation, cultivateur dans le P.V. des jugements. 

[4] Les sources disent plus souvent « indigent »

[5] Exemple l’alliance des familles Muraire et Lonjon des Mayons, Friolet, Villeclere, Maurel du Luc et Portanier de Gonfaron .( voir en annexe)

[6] « être ou ne pas être du pays », voilà encore de nos jours une alternative qui suivant le cas, vous attribue un label de qualité ou constitue un délit d’existence.